A propos d'un article du « Monde » : Pourquoi Ménard à Polémia ? Pourquoi Polémia ?

mardi 27 septembre 2011

A la rentrée 2011, le paysage médiatique français a évolué : Sud-Radio a ouvert un créneau politiquement incorrect et l’a confié à l’ancien patron de Reporters sans frontières, Robert Ménard. Robert Ménard est l’un des rares, très rares, très très rares journalistes libres. C’est aussi un homme qui a compris avant beaucoup de ses « confrères » l’importance d’Internet (et pas seulement dans les « révolutions » exotiques !).

Une bonne raison pour Polémia de faire appel à lui dans le cadre de la Quatrième Journée d’étude de la réinformation : Robert Ménard doit y tenir un débat le samedi 15 octobre à 14h30 sur le thème suivant : « Comment les blogs changent les médias dominants ».

« Les blogs dans la guerre médiatique » : Journée d'étude de la réinformation de Polémia samedi 15 octobre 2011

Face à cela les défenseurs du Système ont ressorti l’arme de la diabolisation. Champion de la novlangue, le journal Le Monde, sous la signature d’Abel Mestre, a qualifié Polémia – excusez du peu – de « think tank d’extrême… extrême droite ». Il n’y a pas lieu d’être surpris.

En novlangue, « l’extrême droite » est une expression sidérante et péjorative donnée à la droite de conviction et à tous ceux qui contestent le Système dominant. Il est normal que la novlangue soit la langue véhiculaire, sinon liturgique, du Monde, un journal propriété de Matthieu Pigasse (banque Lazard) et de Pierre Bergé (SOS-Racisme).

http://www.polemia.com/pdf_v2/Dictionn%20de%20Nov.pdf

Mais, au fond, cet article polémique est une occasion pour Polémia de rappeler son texte fondateur tel que paru fin 2002 :

Pourquoi Polémia ?

« Parce que, dans un monde en proie au chaos et de plus en plus dominé par le choc des civilisations, il faut avoir le courage de déceler les nouvelles lignes de fracture et de discerner les conflits à venir pour mieux les prévenir.

Parce qu'à l'heure de la normose et des tabous imposés par le politiquement correct, il faut réintroduire la libre confrontation des idées dans le débat public.

Parce que Polemos, le conflit, est inséparable de la vie. Affirmée dès les présocratiques, cette évidence a longtemps traversé la pensée européenne, jusqu'à Nietzsche, Hölderlin, Hegel et Marx. Face aux temps de confusion qui marquent la sortie de la Modernité, il faut réhabiliter la fructueuse opposition des contraires. »

Polémia n’a pas, depuis, dérogé à cette attitude, ce qui l’a conduit à ouvrir son champ de recherche à l’ensemble du nuancier intellectuel. Au moment où le Système tremble sur ses bases, la libre confrontation des contraires, voire leur rapprochement, est plus que jamais nécessaire.

Voici, ci-après pour nos lecteurs, l’article de Abel Mestre et de Caroline Monnot, journalistes au Monde, paru sur leur blog DROITE(S) EXTREME(S) et repris par le quotidien Le Monde. A décrypter en se reportant à Polémia ou à Wikipedia. Précisons que certaines citations, non sourcées d'ailleurs, sont apocryphes.

Polémia
27/09/2011

Robert Ménard, intervenant vedette d’un club de l’extrême… extrême-droite

Depuis quelques mois, Robert Ménard, ancien patron de Reporters sans frontières, n'a de cesse d'envoyer des signaux à l'extrême droite. Quelques exemples parmi d'autres. En mars, sur RTL, il faisait l'éloge de Marine Le Pen : « Elle appelle un chat, un chat. Elle pose des questions qui sont des vraies questions. Contrairement à ce que disent les gens, elle apporte des réponses qui sont des réponses, qu'on aime ou que l'on n'aime pas. Elle piétine une classe politique qui est dans l'incapacité totale de résoudre les problèmes qu'il y a. (...) Elle incarne une autre réponse. Vous n'aimez pas cette réponse, les gens vont vous balayer. »

Le 21 avril, il publiait avec Emmanuelle Duverger un petit livre sobrement intitulé Vive Le Pen ! (Ed. Mordicus, 32 p., 4,90 euros). Invité dans de nombreux médias, il n'a eu de cesse de jurer qu'il ne votait pas FN et qu'il se contentait de défendre la liberté d'expression.

Le 15 octobre, Robert Ménard ira plus loin. Il interviendra dans le cadre [de la] « 4e journée de la réinformation » de Polémia, le think tank d'extrême droite de Jean-Yves Le Gallou. Ce club, dès sa création, annonçait la couleur : « affirmer sans complexe la supériorité de la civilisation européenne » et donner aux « Euro-Français » des « armes de reconquête intellectuelle, politique et morale ».

Le thème de l'intervention de M. Ménard devant Polémia sera : « Comment les blogs changent les médias dominants ? »

M. Le Gallou, ancien dirigeant du FN puis du Mouvement national républicain (MNR) mégrétiste, est un personnage-clé de l'extrême droite française, une sorte « d'intellectuel organique » qui appartient à sa mouvance identitaire et « ethno-différencialiste » (axée sur la défense de la race blanche, au nom du précepte « une terre, un sang, un peuple »). C'est ce haut-fonctionnaire qui théorisa la préférence nationale pour le FN. Depuis son retrait de la vie politique active, ce proche du GRECE continue à travailler dans le cadre du club de l'Horloge, autre think tank, qui tend, lui, a dresser des ponts entre la droite de la droite et le Front national.

« J'aime les débats »

Aujourd’hui, M. Le Gallou s'est fait une spécialité de ce qu'il appelle « la réinformation » – comprendre la méthode de lutte contre les « médias dominants » et le « politiquement correct » – et de la bataille du Net. Ainsi, il est l'auteur d'un véritable manifeste de l'activisme sur la Toile, intitulé « Douze thèses pour un gramscisme technologique » – en référence au communiste italien, Antonio Gramsci, pour qui il n'y a pas de victoire politique possible sans au préalable une victoire culturelle. Une conception qui avait été reprise par la Nouvelle Droite dans les années 1970-1980, dont M. Le Gallou demeure un des cadres les plus influents.

Robert Ménard, lui, se défend vigoureusement d'être une caution. « J'aime les débats. Je défendrais la liberté d'expression de gens avec qui je ne partage aucune conviction. J'interviens partout. Je suis allé à l'UOIF [l'Union des organisations islamiques de France], je m'en fiche », nous a-t-il déclaré. Quant à savoir si, mises bout à bout, toutes ses sorties récentes n'envoient pas des signaux à l'extrême droite, y compris dans sa version la plus radicale, la réponse fuse : « Vous êtes de mauvaise foi. Je ne donne aucun signal à qui que ce soit. Vous êtes bardés de préjugés, vous n'aimez pas le débat. »

Abel Mestre et Caroline Monnot,
journalistes au Monde décryptent les populismes de droite.
DROITE(S) EXTREME(S)
26/09/2011

Repris par Le Monde du 28/09/2011

Polémia – 27/09/2011

Image : affiche de la Quatrième journée d’études de la réinfomation

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