De Zohra Dati à Solal Sarkozy : la déconstruction du modèle assimilationniste français (édito 01/10)

vendredi 15 janvier 2010

Le choix d’un prénom est un acte symbolique fort. Il marque et « flèche » un enfant pour la vie. « Nomen, omen » disaient les Anciens : un prénom, c’est un présage. Un prénom cela oriente pour la vie car cela attribue de manière allégorique des qualités. Cela donne aussi à l’enfant le modèle d’un type humain particulier à imiter. Enfin un prénom cela renvoi à un passé, à une lignée. C’est aussi un élément d’identification ethnique, culturelle, religieuse. Que Rachida Dati, garde des Sceaux et de l’état civil, appelle sa fille Zohra est un acte fort. Que Jean Sarkozy, fils du président de la République, affichant d’importantes ambitions politiques, appelle son fils Solal est encore plus lourd de signification. C’est la preuve que la déconstruction du modèle assimilationniste français est encouragée au plus niveau. L’héritage ethno-religieux juif ou arabe étant jugé plus important que le sentiment d’appartenance à la France.

Feu, le modèle assimilationniste français !


Le modèle assimilationniste français était simple : les minorités s’efforçaient de se rapprocher de la majorité et devaient coûte que coûte y parvenir. Jusque dans les années 1980, beaucoup de Mohamed se faisaient appeler « Momo », diminutif populaire de Maurice. Le Hongrois Pal Sarkozy et la grecque de Salonique Andrée Mellah appelèrent leur fils Nicolas. Et Nicolas Sarkozy qui aime à rappeler qu’il est « de sang mêlé » nomma ses fils Pierre, Jean et Louis ; difficile de faire davantage allégeance à la francité.

 Longtemps la République jacobine interdit, lors des déclarations de naissance, les prénoms étrangers, allant jusqu’à s’opposer dans les années 1950 à des prénoms celtes en Bretagne (affaire Le Goarnic). Dans le même esprit, la loi de 1972, reprise de textes antérieurs, ouvrait largement la possibilité aux « naturalisés » de « franciser » leur nom ou leur prénom. Possibilité très largement utilisée jusqu’au milieu des années 1980.

Les temps ont profondément changé. Mohamed, Rayan ou Sabrina sont devenus des prénoms très cotés. Tout comme Aaron ou Ilan. Et les tribunaux sont submergés de demandes de changement de prénom mais cette fois pour… les « défranciser ».
Voir « Les prénoms du Maghreb » :
http://www.polemia.com/article.php?id=1225

Héritage étranger contre héritage français?

La générosité française a conduit à accueillir au sein de la patrie les immigrations européennes de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe : italienne, polonaise, belge, juive…. Ces immigrations se sont globalement assimilées. Nous assistons aujourd’hui à un processus radicalement différent. Les immigrations actuelles- arabo-musulmane et africaine notamment - ne s’assimilent pas et une immigration ancienne – l’immigration juive – est entrée dans une logique de désassimilation, au grand dam de certains juifs d’ailleurs, comme Schmuel Trigano. Ce philosophe s’est inquiété de la « dénationalisation de la France » dans son ouvrage La démission de la République : juifs et musulmans en France :
http://www.polemia.com/article.php?id=450.

Aujourd’hui le Fonds social juif unifié observe qu’un enfant juif sur deux fréquente des « écoles communautaires » et se félicite qu’en seize ans leurs effectifs se soient multipliés par cinq :
http://www.fsju.org/enseignement/panorama.tpl

Résultat de ces phénomènes, les héritages particularistes et étrangers sont survalorisés par rapport à l’héritage français et chrétien.

La majorité des Français, d’origine française, doit réagir contre la colonisation inversée

Globalement l’attitude des différentes minorités est sans ambigüité : faire fièrement valoir leur héritage particulier ; assumer sans complexe leurs préférences communautaires dans le cadre de réseaux d’entraide ; réclamer des protections particulières au nom de l’antiracisme ou de la lutte contre l’antisémitisme ; bénéficier de privilèges au nom de la « discrimination positive » – « positive » pour les uns, « négative » pour les autres – c'est-à-dire pour la majorité des Français d’origine franco-française. Face à ce processus de colonisation inversée, les Français doivent réagir et défendre leur identité, leur dignité, leur liberté et leurs intérêts légitimes.

Communautariser les Français de souche

Avec vigueur et franc parler le général De Gaulle avait une vision claire de l’identité française. Pour lui, « nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (Cité dans Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t. 1, éditions de Fallois/Fayard, 1994, p. 52 :
http://www.polemia.com/article.php?id=2475

Les Français de souche doivent assumer leur héritage européen et chrétien. Et d’ailleurs, lorsqu’ils ont un enfant, le choix offert pour un prénom enraciné est vaste : prénoms de nos rois, prénoms de nos saints, prénoms de nos héros inscrits sur les monuments aux morts, prénoms romains, médiévaux, celtes et bretons, normands et alsaciens, provençaux et corses. Le « Dictionnaire des prénoms » d’Alain de Benoist (http://www.polemia.com/article.php?id=2178) peut servir de guide utile pour éclairer un choix.

Les Français de souche doivent aussi se serrer les coudes : il n’y a aucune raison qu’ils ne pratiquent pas eux aussi la préférence communautaire. D’ailleurs « la France, ça ne marche pas au mélange » : dans la vie quotidienne les Français de souche se retrouvent entre eux, unis par leurs goûts musicaux ou gastronomiques, le choix de leurs bars ou de leurs restaurants, celui de leur quartier ou de l’école de leurs enfants, leurs préférences artistiques ou patrimoniales. La « mixité ethnique » n’est qu’un slogan, généralement démenti par les comportements pratiques !Voir « Le Défi gaulois » par Jean-Yves Le Gallou :
http://www.jylg.com/defigaulois.pdf

Reprendre la maitrise du destin français

Dans une perspective assimilationniste, il n’est pas choquant que des Français issus de l’immigration accèdent aux plus hauts postes. Il est en revanche regrettable qu’une fois porté sur le pavois ils se retournent contre la francité.

L’histoire est constellée de dynasties étrangères qui ont accédé au pouvoir en s’assimilant. La France fut fondée par le franc Clovis lorsque celui-ci se fit gallo-romain et catholique. L’empire romain fut au sommet de sa puissance sous la dynastie des Antonins, d’origine espagnole, mais pleinement romaine et gréco-latine. En revanche, la dynastie impériale qui suivit, celle des Sévère, orientale et syrienne, plongea Rome dans la décadence. Caracalla et Héliogabale n’ont pas laissé de bons souvenirs mais les vieux Romains surent s’en débarrasser.

Les franco-français pourraient méditer ces exemples et appliquer dans leurs choix politiques la préférence franco-française. Majoritaires de ce pays, unissez vous ! Franco-européens, sortez de votre dormition !

Polémia
16/01/2010

Image : Général De Gaulle, champion de l’identité française
 

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