Ce 27 mai, la Commission européenne a demandé à la France d’accueillir, en deux ans, 6.750 demandeurs d’asile présents en Italie et en Grèce. « Cette mesure d’urgence de relocalisation concerne les 40.000 demandeurs d’asile érythréens et syriens arrivés en Italie et en Grèce », précise le communiqué.
La Commission européenne contre les peuples
En vertu de cette décision contraignante pour les États membres, la France devra accueillir 17% du quota de migrants concernés. À titre de comparaison, l’Allemagne devra en accueillir 5.258 d’Italie et 3.505 de Grèce. Cette demande fait suite aux appels répétés de l’Italie, qui souhaite répartir l’accueil des migrants arrivés en Europe entre les membres de l’Union européenne. Mais il n’y a pas que cela.
Un autre volet prévoit aussi l’accueil de 2.375 réfugiés en France. On obtient donc un total d’accueil sur le territoire français pour 2015 de 9.125 « réfugiés » ou, pour être plus clair, de 9.125 « régularisés ».
Le Royaume-Uni qui pourrait, par référendum, quitter l’Europe et sa politique suicidaire, vient d’arguer de son droit d’option sur ce type de décisions. L’Angleterre avait déjà fait part de son refus, il y a quinze jours, quand le président de la Commission européenne avait annoncé la mise en place d’un plan pour instaurer des quotas de migrants. La France a fait savoir qu’elle s’opposait à ces quotas, discours du Panthéon oblige. On ne peut en effet prôner tous les jours les valeurs universalistes et immigrationnistes sans ouvrir ses portes aux miséreux.
À ces 9.125 « régularisés » – il faut bien lire les documents européens – on ajoutera un autre volet, le volet dit de « réinstallation ». Il prévoit l’accueil de 20.000 migrants dans les États membres, même s’il n’a cette fois qu’une valeur de simple recommandation. En France, chaque réfugié touchera au minimum 343,50 euros mensuels. C’est l’allocation temporaire d’attente octroyée par nos députés par la loi d’asile.
Au total, la Commission européenne propose donc à la France d’accueillir 9.125 personnes. Cela la place au deuxième rang des contributeurs, derrière l’Allemagne, premier contributeur du plan. Bien sûr, l’État sera en charge de l’asile et de plus, tout demandeur d’asile a aussi le droit à l’Aide médicale d’État. Pour le reste, les municipalités se débrouilleront pour les loger et les éduquer.
Michel Lhomme
Source : Metamag
02/06/2015