La défaite du Front national à l’élection présidentielle est généralement imputée à ses prises de position sur la sortie de l’Union européenne et de l’euro. Pour justifiées qu’elles soient, la force de frappe médiatico-judiciaire de l’oligarchie mondialiste et la frilosité des électeurs de droite en ont eu raison. Pour 5 ans le président de notre pays sera l’élu de la finance vagabonde mais pas anonyme. Il est vraisemblable que, sauf séisme politique ou crise financière grave, les mêmes causes produiront les mêmes effets. À court terme il n’est pas envisageable de proposer à nouveau une sortie de ce piège, mal présentée lors de la campagne présidentielle par un jacobin rétrograde et incompétent et de ce fait déconsidérée. Alors que peut faire un pays qui voudrait sauvegarder son identité et sa souveraineté qui sont inséparables, sinon imiter Orban le Hongrois et Beata Szydlo la Polonaise ? Insoumission et désobéissance.
La majorité des citoyens de notre continent ont cru pendant longtemps que c’était pour répondre à leurs aspirations pacifiques, à leur volonté de coopération politique et économique et à leurs souhaits de prospérité que l’Union européenne avait été créée. Trouvant son origine dans la CECA puis le Marché commun, remarquable réussite, celle-ci est devenue en 50 ans un monstre mondialiste, bureaucratique et adémocratique issu des intrigues et des menées de l’agent de la finance américaine Jean Monnet mais contraire aux espoirs des pionniers de l’Europe.
Les dérèglements et les abus de l’UE sont identifiés, répertoriés et rabâchés. Il est néanmoins utile de souligner en quoi Bruxelles est irréconciliable avec la vieille Europe et les nations qui la composent et funeste pour leur avenir. Il faut surtout savoir comment déjouer ce piège mortel pour les nations et les peuples européens.
L’imposture de l’Union européenne
L’UE est, sur notre continent, le bras armé du mondialisme financier et de l’oligarchie prédatrice par lequel celle-ci substitue son pouvoir économique au pouvoir politique des Etats-nations. Lorsque Van Rompuy a candidaté pour la présidence du Conseil européen il a passé une audition devant une délégation du Bilderberg.
Elle n’est que le relais servile empressé de la domination américaine sur le continent européen et des intérêts du « deep state » financier et militaro-industriel de Washington.
L’UE, siège d’une bureaucratie cooptée, non élue et vivant dans l’entre-soi, est l’ennemie des nations et des peuples européens qu’elle méprise et qui sont appelés à se diluer dans un grand magma apatride de consommateurs.
Avec l’Europe de Bruxelles c’en est largement fini de l’indépendance et de la souveraineté des Etats européens. C’est toute la querelle de la Commission avec les réformes polonaises de la justice et le refus des quotas de clandestins par les pays de Visegrad. L’UE abaisse et souhaite faire disparaître les Etats européens et pousse à leur dislocation au travers de sécessions et de partitions.
Bruxelles est le siège de milliers de lobbies de l’oligarchie capitalistique mondiale (plus qu’à Washington) et donc le foyer d’une corruption à l’échelle de notre continent.
L’UE est hostile à un grand pays d’Europe : la Russie ; elle est divisée : Brexit, nations de Višegrad ; et elle voit monter des antagonismes virulents entre ses membres comme l’Allemagne et la Grèce.
Sur la base des traités que des dirigeants félons ont accepté de signer, la bureaucratie bruxelloise impose des directives qui transforment profondément notre législation. Comme elle l’a fait pour la comptabilité, elle vise à substituer la « common law » anglo-saxonne au droit continental classique qui est un pan de notre civilisation européenne et instaurer le concept de propriété économique (Valérie Bugault).
L’Europe de Bruxelles, siège d’une oligarchie cooptée, manifeste la plus grande méfiance à l’égard des élections et du suffrage universel et des expressions de la démocratie directe comme les référendums.
L’UE, contestée par les peuples, devenue une ennemie des libertés fondamentales, ne peut trouver de solution que dans une tyrannie, chaque jour plus affirmée, qui s’exerce contre des nations comme la Pologne et la Hongrie et surtout contre la liberté d’expression.
Largement grâce à l’UE, l’Allemagne atteint les objectifs qu’elle s’était fixés au XXe siècle : la domination sans contestation de l’Europe. Désormais le couple franco-allemand n’existe plus. Il ne reflète que ce qu’était la collaboration, telle que définie par H .Goering : celle du cheval et de son cavalier.
Laxiste, ouverte, complice, déjà soumise, l’UE en fusion avec l’Allemagne impose aux peuples de notre continent une invasion brutale d’allogènes et un Grand Remplacement démographique qui pourrait faire des populations de souche européenne des minorités chez elles. Cette Europe faible est ouverte à tous les vents et particulièrement au libre-échange mondialisé qui a ruiné notre industrie et à la conquête de notre patrimoine par les prédations américaine comme chinoise (Alstom).
Cette Europe n’a que peu de poids diplomatique dans le monde. Une Europe dotée d’une monnaie inadaptée et néfaste sauf pour l’Allemagne : l’euro, et dont la croissance est dramatiquement faible. La politique monétaire de la BCE, la « quantitative easing », est à l’origine des taux d’intérêt négatifs et fait courir le risque d’un krach gigantesque. Des dirigeants contestables, voire méprisables, comme Merkel et Juncker, et souvent issus de l’oligarchie financière mondiale, tels Draghi, Monti et Mark Carney.
La prise de conscience existe chez les peuples européens. Elle se traduit par l’émergence et la présence politique de partis attachés au concept d’Etat-nation, profondément hostiles à l’invasion migratoire et à la dissolution de leur pays dans le magma européiste et mondialiste. Nombreux sont ceux qui clament : il faut sortir de l’Union européenne. Non seulement, pensent-ils, il faut jeter l’eau du bain mais aussi le bébé qui est taré et dont ils pensent qu’il est à l’agonie.
Sortir de l’Union européenne ?
Les objectifs à moyen et long terme
Très sommairement quels pourraient être les grands objectifs ?
- Reprendre possession de notre destin.
- Retrouver les attributs de l’Etat-Nation :
- l’indépendance ;
- la souveraineté (en regrettant que ce mot ait été pollué et déconsidéré par le jacobinisme rétrograde de F. Philippot) juridique, monétaire, militaire, diplomatique ;
- Refuser la vassalisation.
- Réaffirmer les valeurs du suffrage universel et de la démocratie et l’intangibilité des libertés fondamentales.
- Restaurer l’amitié des peuples européens au sein d’une confédération propice à la coopération de nos nations.
- Créer le cadre et les conditions d’une véritable puissance européenne, somme des puissances nationales restaurées comme le voulait Charles De Gaulle, seul grand et véritable dirigeant européen depuis 50 ans.
Les obstacles immédiats à une sortie
Les obstacles à court terme sont nombreux et contraignants :
- la puissance de l’oligarchie financière mondialiste capable d’imposer par un coup d’Etat médiatico-judiciaire un candidat quasi inconnu et au bilan économique peu gratifiant, à la présidence d’une grande nation occidentale ;
- l’infiltration et la présence lourde dans les rouages politiques des complices du mondialisme et du « deep state » américain ;
- la force militante de la plupart des médias occidentaux qui écrase les opinions dissidentes ;
- les difficultés techniques et la lenteur forcée d’une sortie. Nous le voyons bien avec le Brexit ;
- les ruines encore debout de l’espoir européen ;
- la frilosité d’une partie importante des populations soucieuse de ses économies et guère tentée par ce qui lui apparaît comme une aventure incertaine. (Cf la campagne présidentielle du FN).
Aujourd’hui la solution doit être : désobéir
L’objectif est de déstabiliser cette Tour de Babel vacillante par la désobéissance aux diktats de la bureaucratie de Bruxelles. Visegrad en constitue un magnifique exemple.
- Pour nous, citoyens libres, exprimer les voix de la dissidence, célébrée le 18 novembre prochain au Forum de Polémia, grâce notamment à la réinfosphère face à la propagande de la presse subventionnée et de la gauchosphère.
- Dénoncer la corruption bruxelloise comme le fait TV libertés pour les banques.
- Pour les nations refuser l’invasion migratoire et les quotas de clandestins comme le font la Pologne et la Hongrie.
- Restaurer des protections aux frontières et sortir de Schengen.
- Protéger le patrimoine industriel, foncier et artistique de notre pays par une procédure d’autorisations qui a existé (Notamment celles du Trésor) et par des nationalisations temporaires.
- Créer l’équivalent du « small business act » américain.
- Refuser des directives conformes à l’idéologie européiste et mondialiste, contraires à l’intérêt national et qui détruisent notre industrie et notre agriculture. Il suffit de refuser leur validation par le Parlement national.
- Maintenir contre la Commission, comme le fait la Pologne, des lois et des réformes conformes à l’intérêt national même si elles ne cadrent pas avec l’idéologie européiste.
- Refuser de payer les amendes de Bruxelles et les contributions liées à l’euro (exemple du MES).
- Abolir la loi scélérate du 3 janvier 1973 de l’européiste et mondialiste Giscard d’Estaing.
- Refuser la logique des travailleurs détachés dont les cotisations salariales et patronales devraient être celles du pays d’accueil et non du pays d’origine.
- Annuler purement et simplement les sanctions à l’égard de la Russie et renouer des liens amicaux de coopération avec ce grand pays.
Etc., etc., etc.
Conclusion
En définitive, il s’agit, contrairement au Brexit qui s’annonce long et difficile alors que la Grande-Bretagne a toujours eu un pied en dehors de l’UE, de contester et délégitimer la gouvernance bruxelloise sur des sujets primordiaux comme mineurs et de dérégler voire de défaire la machine bruxelloise.
Quels sont les risques ? Des amendes ? Chaque année la France est créditrice. Nous envoyer un corps expéditionnaire ? Non, je plaisante.
Attention, la France est l’un des rares pays à détenir l’arme absolue. Pas de France, plus d’Europe ! Si le confetti fiscal de Juncker se retirait il faudrait une loupe pour s’en apercevoir. Le véritable obstacle est constitué par les tribunaux français et européens. Tout passe par un appel au suffrage universel, à un référendum et par le refus du coup d’Etat judiciaire.
André Posokhow
Consultant
09/10/2017
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