On le sait, Angela Merkel s’est impliquée personnellement dans la recherche d’une solution pacifique en Ukraine, en organisant avec François Hollande la rencontre de Minsk 2 et l’accord éponyme. Cet accord se déroule en plusieurs points chronologiques. Or, le point 9 consiste en un rétablissement du « contrôle total » du gouvernement de Kiev sur la frontière russo-ukrainienne, ce qui paraît assez logique…
Le porte-parole du chancelier, Steffen Seibert, l’explique clairement dans une déclaration à Bruxelles :
« L’intégrité territoriale de l’Ukraine ne sera rétablie que lorsque des gardes-frontières ukrainiens surveilleront la frontière avec la Russie. »
Euh… attendez un instant ! Il semble donc clair pour tout le monde qu’en ce qui concerne l’Ukraine, la définition même de l’intégrité territoriale passe par ce concept de frontière contrôlée, qu’on veut nous faire croire si suranné. Combien de journalistes, combien de cadres de l’UMPS pour jeter à la face de Marine Le Pen le supposé ridicule d’un rêve prétendu inapplicable de frontières autour de l’Hexagone ?
Pourtant, lorsqu’on veut chercher des poux dans la tête de Vladimir Poutine, c’est bien en levant le drapeau d’une intégrité territoriale qui passe par le contrôle des frontières.
Ce qui est logique pour l’Ukraine et dans le cadre d’une guerre ignoble de l’OTAN contre Poutine ne semble pas l’être pour nos vieilles nations que l’on veut faire disparaître… Faut-il s’en étonner, alors que le mot même d’intégrité semble avoir totalement disparu du logiciel de nos politiciens ?
Robin de La Roche
Source : Boulevard Voltaire
13/03/2015