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Un regard écologique sur le Covid-19 – Quel paradigme pour penser le virus ?

Un regard écologique sur le Covid-19 – Quel paradigme pour penser le virus ?

par | 14 août 2020 | Société

Un regard écologique sur le Covid-19 – Quel paradigme pour penser le virus ?

Par Frédéric Malaval, essayiste, auteur de Vers l’EcoHumanisme ♦ La crise du Covid-19 est loin d’être terminée. L’épidémie s’étend dans le monde entier et les conséquences directes et indirectes seront nombreuses en Europe dans les mois à venir. Mais il est déjà possible de tirer des enseignements de cette grande crise sanitaire. Dans une série de textes, Frédéric Malaval analyse la situation avec un regard écologique. Voici le cinquième texte de cette série.
Polémia

Dans un monde surartificialisé et surpeuplé d’humains, seul un changement de paradigme de la Connaissance permettra de penser l’épidémie avec efficience.

Intégrer l’Incertitude dans la Connaissance

Aujourd’hui, le virus est pensé dans le paradigme de la connaissance dominant la pensée moderne animant, entre autres, la Médecine. Or, les savants du XXème siècle, confrontés à des phénomènes inéligibles à ce paradigme, ont été obligés d’introduire de nouveaux schémas dans leur processus de production cognitive. On citera sans exclusive la relativité, l’incertitude, l’indéterminisme, le flou, etc., autant d’éléments fragilisant l’ambition ontologique de la science moderne.
Au sortir de la Peste du XIVe siècle, confrontée à la menace turco-mongole ayant mis à bas les civilisations russe et romaine, l’Europe cherche son identité dans le christianisme. A cet effet, l’Église voulut unir par des rites communs cette Europe inquiète et morcelée. La volonté de créer un nouveau calendrier ponctué des grandes célébrations chrétiennes motiva une posture philosophique cherchant dans le ciel ce qui s’imposait à chaque Chrétien de Gibraltar à Varsovie. Les Arabes musulmans avaient, certes, été boutés hors  de l’Europe à la fin du 15ème siècle, mais à  cette époque l’Europe de l’Est de tradition orthodoxe était dominée par les turco-mongols, eux aussi musulmans.
Une multitude de savants ponctue ce cheminement. L’histoire a retenu Copernic, Kepler, Galilée. Mais ils sont loin d’être seuls. Tout ceci aboutit à la promulgation d’un nouveau calendrier, mais aussi de la Loi de gravitation universelle (1683), une des grandes lois de la Nature identifiée par la Science, incontestée aujourd’hui et dont l’invention est attribuée à Isaac Newton.
Nous vivons le même phénomène aujourd’hui avec l’Écologie. Face aux interrogations suscitées par notre modèle de société à l’origine de terribles guerres dans la première moitié du XXe siècle, puis d’une société de consommation ayant réduit la Nature à une vocation d’exutoire ou de  simple ‘entertainment’ à l’origine de la crise écologique, la question de notre avenir se pose à nouveau. Les crises démographiques et migratoires obligent à penser le monde autrement. L’Écologie en est au cœur. Une multitude d’études vint alimenter une posture écologique dont les principes de fonctionnement des écosystèmes, au même titre que la Loi de gravitation universelle, hier, sont l’aboutissement. Cette loi de gravitation universelle est à la Physique ce que sont les Principes de fonctionnement des écosystèmes sont à l’Écologie.
La Loi de gravitation mit plus d’une siècle pour être peaufinée et acceptée socialement. Les Principes de fonctionnement des écosystèmes (PFE) connaissent le même itinéraire. Leur jeunesse est patente. Ils sont inconnus de l’immense majorité, même dans les milieux les plus instruits, et ne sont l’objet à ce jour que de discussions confidentielles entre savants discrets. La physique mécanique connut cette situation. Aujourd’hui, elle est le socle de l’enseignement scientifique dès le plus jeune âge.

A la découverte des Principes de fonctionnement des écosystèmes

Pourtant, l’éclairage que les Principes de fonctionnement des écosystèmes fournit est utile à l’intelligibilité de beaucoup de phénomènes engendrés par nos pratiques politiques, elles-mêmes motivées par des postures religieuses ou philosophiques apparues dans des conditions écosystémiques très différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. Le parti-pris de ces lignes est que ces pratiques socio-politiques sont nocives car le contexte écosystémique a radicalement changé depuis. Là est la posture fondamentale d’une vision écologiste cherchant les conditions de pérennisation de l’écosphère dont l’anthroposphère est devenue la composante déterminante.
Les lignes précédentes sont portées par cette vision et les connaissances qui l’étayent, en étant toutefois conscient de leur fragilité intellectuelle, – tout cela est très récent-, mais aussi du trouble qu’elles peuvent provoquer. Écartelé entre ses connaissances et la Morale chrétienne l’animant, pour résumer, l’auteur de ces lignes aimerait bien que le Second principe de la thermodynamique soit démontré invalide. Or, il a déjà subi deux siècles d’attaques violentes. Mais il tient. Pourtant, nous pensons et agissons comme s’il n’existait pas.
Tout ceci découle en effet de la rencontre entre l’Écologie et la Physique thermodynamique dont le Second principe est la pierre angulaire. Depuis d’autres savoirs se sont greffés sur ce corpus, notamment, la biosociologie et les neurosciences, pour aboutir aux Principes de fonctionnement des écosystèmes. Parmi ceux-ci, le Principe de production minimum d‘entropie mérite une attention particulière car il permet d’exposer des conclusions sur l’épisode Coronavirus que nous vivons.
Comme cela a déjà été exprimé, ce qui crée l’épidémie n’est pas le virus, mais les conditions de sa diffusion, sachant que celui-ci remplit une fonction écosystémique vitale pour la pérennisation de nos lignées. Le Principe de production minimum d’entropie permet de comprendre pourquoi. Celui-ci établit que tout système en non-équilibre thermodynamique tend vers un niveau minimum de production d’entropie. C’est un principe s’appliquant, au même titre que le Loi de gravitation universelle, à tous les systèmes en non-équilibre thermodynamique, c’est-à-dire tout ce qui existe du Cosmos aux éléments insécables de celui-ci…, en non-équilibre thermodynamique. Il est la réponse aux paradoxes créés par le Second principe de la Thermodynamique dont il est une manifestation. Ce dernier établit que tout système tend vers un niveau max d’entropie. Or, à ce niveau d’entropie max annoncé par le Second principe, la vie est impossible; donc pas d’écosystèmes, pas de Nature, pas d’Humanité, pas de virus, pas de fusée, et pas d’auteur de ces lignes…
Au même titre que tout Être est soumis à la Loi de gravitation, pivot des lois de la Mécanique, chaque élément du Cosmos est soumis aux principes de la Thermodynamique. Nul ne sait comme la gravitation se réalise. Ont été envisagés le graviton ou la courbure de l’espace-temps, mais sans trop le clamer… Il est en de même de l’entropie utilisée à toutes les sauces, mais que l’on peine à définir consensuellement.

Irrépressibilité de la Production minimum d’entropie

L’approche portée ici est que l’entropie est un concept incertain, exprimant ce qui nuit à la dynamique écosystémique, si cette entropie est trop élevée. Rappelons que la biosociologie et les neurosciences ont montré que le fondement de la dynamique écosystémique est l’optimisation de la pérennité génétique. C’est choquant d’envisager cela à une époque où l’individualisme matérialiste est l’alpha et l’oméga de nos pratiques sociales, n’est-ce pas ! La biosociologie a montré que l’épicentre de la Vie est au niveau de nos gènes dont notre cerveau ‘reptilien’ identifié par les neurosciences réalise les desseins. Il ne reste pas beaucoup de place à la Morale et à la Raison dans cette configuration, l’une et l’autre étant finalement au service de nos instincts primaires ayant assuré notre survie depuis des lustres. En bref, Morale et Raison sont au service de l’Instinct et de nos gènes…
De nombreuses lignes ont déjà été écrites sur ce thème. Tout ce qui fragilise la dynamique écosystémique, réuni sous l’entité ‘entropie’, est donc maintenu aux seuils tolérables pour celle-ci. D’où la nécessité de la réduire si certains niveaux sont atteints. Par défaut, le système disparaît, ses constituants se recomposant sur le fondement d’autres relations à l’origine d’une nouvelle configuration écosystémique entropiquement viable.
Dans ce contexte, le virus apparaît alors comme un moyen de se conformer au Principe de production minimum d’entropie dans la mesure où il écarte de la dynamique écosystémique tout ce qui la contrarie, garantissant ainsi sa pérennité et l‘avenir des lignées animant les écosystèmes. Oui, c’est choquant de proposer cela. L’auteur est outré par ce qu’il écrit, conscient de surcroît que la Loi de gravitation universelle a quelques  martyrs à son actif…
Ces propos sont peut-être jugés succins. Si l’occasion se présente, on développera. La conclusion qui s’impose est toutefois que l’action du virus est une manifestation de ce principe naturel fondamental de production min d’entropie.

Indéterminisme métaphysique, machine de Turing et virologie

Les virus imposent aussi une mise en perspective épistémologique à l’origine de la fameuse interrogation kantienne: que pouvons nous faire ?
Quelques éléments de biologie des virus et de leur fonction écologique permettent de comprendre pourquoi il est quasiment impossible de traiter une épidémie par la vaccination. La nature des virus est de modifier en permanence leur identité pour forcer les lignes de défense des organismes infectables. L’espoir du vaccin apparaît illusoire sauf à être capable d’en produire avec des spectres très larges et dans des délais très courts, ceci au détriment de toutes les précautions en usage dans la mise au point d’un médicament. Est-ce possible, voire, est-ce utile ? C’est la quadrature du cercle.
Le monde des virus doit son existence à ce que les philosophes qualifient d’indéterminisme métaphysique. Initialement cantonnée à la physique et notamment à la physique quantique, l’étude des virus impose d’admettre une incertitude irréductible les concernant. Les virus ne sont donc pas seulement inéligibles au monde vivant, ils échappent aussi aux éclairages de la Science vouée à produire des connaissances pérennes absolues. Chaque jour, les chercheurs trouveront de nouvelles propriétés, de nouvelles formes, de nouveaux comportements, mais une fois la connaissance acquise, celle-ci se révèlera bien vite obsolète. En effet, entretenir l’incertitude est la stratégie adaptative que la sélection naturelle a identifiée pour garantir la pérennité des virus. Leur mutagénèse est davantage que chez d’autres organismes la garantie de leur durabilité. Cela explique le doute des protagonistes à la question virale enferrés dans un paradigme de la connaissance à l’origine de la science moderne et dont les fondements sont dans l’étude des cieux. Or, d’un point de vue humain, le cosmos est stable. Depuis, il est vrai, de nombreux philosophes et scientifiques au XXe siècle ont relativisé la portée opérationnelle de cette science d’essence mécaniste ayant irrigué tous les espaces du savoir. Aborder la question virale sans admettre cette incertitude consubstantielle à leur nature est la garantie de grandes désillusions et de dépenses pharamineuses finalement gaspillées.
Par analogie avec la machine de Turing chère aux mathématiciens, même en consacrant une infinité de moyens à la virologie, il resterait une fois cette infinité de moyens utilisée, une infinité de questions à résoudre… Les solutions sont donc ailleurs.
Ce texte a vocation de suggérer que le virus n’est pas à l’origine des épidémies. Celles-ci surviennent quand les conditions de leur propagation sont réunies.

Penser la non-linéarité virale

D’autres aspects épistémologiques seraient à interroger pour aborder la question virale. Celle-ci est traitée dans un paradigme de la connaissance à l’origine des disputes entre des spécialistes habitués à envisager le monde avec les mêmes @schèmes que le mouvement des planètes, d’où de grandes déceptions. Ainsi, l’approche actuelle repose sur une conception linéaire des phénomènes alors que les effets de seuils et les catastrophes inhérentes à ce type de phénomènes sont délibérément ignorés. Pourtant la science du XXème siècle a été particulièrement dynamique pour alimenter notre réflexion avec de nouveaux points de vues. Tout ceci a commencé avec l’étude de l’infiniment petit inaccessible à la mécanique macroscopique. Il y aurait bien d’autres aspects épistémologiques à envisager concernant le monde des virus. Ce n’est pas l’objet de ces lignes de les présenter. Cependant, pour l’incertitude consubstantielle à la complexité du monde viral, évoquer la difficulté à établir des statistiques fournira un éclairage supplémentaire sur cette incertitude irréductible inhérente à cet espace ontologique.

De la difficulté d’avoir des statistiques valables

Alors que les premiers signes de l’épidémie Covid19 apparaissaient, les autorités initièrent des conférences où chaque jour était annoncé le nombre de personnes infectées et celui des décès. Quelle valeur ces informations ont-elles dans la représentation de la réalité. La réponse est : aucune. Non pas en raison de la malhonnêteté des protagonistes, – on l’espère ! -, mais parce qu’il est impossible d’obtenir des chiffres incontestables.
De nombreux savants se sont déjà penchés sur ce paradoxe. On pense à Laplace démontrant qu’il est impossible de connaître la population d’un territoire sauf à accepter une incertitude (marge d’erreur) diminuant la valeur des chiffres obtenus. Pourtant, le chiffre est au cœur de la rationalité voulue dans de nombreux discours. Comme dans d’autres espaces, la problématique Covid19 n’échappe pas à ce paradoxe.
Ainsi, alors que les premiers chiffres étaient publiés, à l’unanimité les spécialistes interrogés faisaient preuve de la plus grande prudence pour les interpréter. Il ressortait de leurs discours que les morts attribués à Covid19 étaient à affecter à de la comorbidité, à des pathologies cachées, au vieillissement, à une inadaptation, etc. Exceptée la situation où une personne est tuée d’une balle de fusil dans la tête, il est présomptueux d’attribuer un décès à une cause unique. C’est par essence un phénomène multifactoriel, c’est-à-dire résultant de la conjonction de plusieurs facteurs, d’où la duplicité des discours réducteurs offrant alors le flanc à une critique facile.
Un autre obstacle est qu’il est tout aussi difficile de connaître le nombre de personnes infectées. Beaucoup de personnes refusent d’intégrer le complexe pharma-médical pour des raisons déontologiques. Dans ce texte a déjà été évoqué le témoignage d’une jeune maman ayant assumé seule dans son groupe social ce qu’elle pense avoir été une infection au Covid19. Sur d’autres territoires, les pouvoirs publics n’ont pas la compétence ou les moyens de déployer une administration pour sérier le phénomène. On pense bien évidemment à l’Afrique où fort heureusement, la sagesse populaire fait réagir avec bon sens quand une épidémie se pointe. C’est assez fréquent dans les pays chauds, d’où leur expérience. Comme il n’y a ni Big Pharma avide, ni Sécurité sociale prodigue, on se débrouille sans.
Et puis, chez nous, il y a la bien-pensance qui verrouille la Parole. Ainsi, nos autorités furent très discrètes sur la nature ethnique des ‘clusters’, néologisme inventé pour éviter de parler de foyers infectieux. Les immigrés, surtout d’origine subsaharienne, c’est-à-dire, des individus issus par lignage d’autres territoires que l’Europe sont sur-représentés parmi les hospitalisés. C’est un secret de polichinelle, mais sa traduction statistique est perfectible. On louera la discrétion des médias sur ce thème dans notre pays.
D’autres facteurs sont à l’origine d’une incertitude que la précision des chiffres annoncés ne masque même pas. Les statistiques font l’objet de nombreux biais. Ainsi, courant mai 2020, la Russie connut une hausse sensible des personnes infectées par le Covid19. La rumeur publique attribua aussitôt cela à la prime offerte aux personnels soignants confrontés à cette épidémie. Il en est ainsi un peu partout. Déjà le nombre est incertain, mais en plus il est instrumentalisé à la hausse ou à la baisse selon les intérêts en jeu. Finalement, le plus fort impose son chiffre.
Pour être tout à fait clair sur la fonction des statistiques dans l’esprit de ce texte, sera cité un propos attribué à Benjamin Disraëli,: « Il y a trois sortes de mensonges: les petits, les gros et les statistiques… ». En revanche, une certitude s’impose. l’approche actuelle entretient le cercle vicieux de l’épidémie.

Cercle vicieux et effets de seuil

Précisons d’emblée en préambule à ces lignes que la mutagénèse de virus est souvent à l’origine de la fin de l’épidémie si celle-ci débouche sur une souche anodine ou nécessitant une autre hôte et à la condition qu’aucune nouvelle souche pathogène n’apparaisse. Tant que cela n’est pas fait, l’épidémie se poursuit si les conditions sont réunies. Comprendre sa dynamique impose d’intégrer la non-linéarité dans son approche et en particulier, les effets de seuil. Ceux-ci sont essentiels à l’intelligibilité des phénomènes biophysiques en situation de non-équilbre thermodynamique. Ainsi, dans une réaction nucléaire, rien ne se passe tant que certains facteurs critiques ne sont pas atteints. En revanche, une fois ceux-ci réunis, rien ne peut entraver la réaction tant que la consommation de la matière concernée par la réaction n’est pas réalisée.
Deux rétroactions vont alors s’opposer. La rétroaction positive est alimentée par le maintien d’une densité de population élevée comprenant un taux important d’immunodépressifs. L’épidémie se développe alors infectant graduellement des individus de plus en plus immunorésistants, mais toutefois sensibles à l’augmentation de la charge virale. La rétroaction négative se déclenche le jour où le virus, nonobstant sa mutation certaine, se retrouve face à des populations peu denses bloquant sa diffusion, de surcroît réunissant des individus dotés d’appareils immunitaires performants.
Ainsi, concernant les effets de seuils ou de conjonction critique mettant en cause un virus pathogène, ceux-ci sont fonction de la densité de population et du taux d’immunodépressifs à l’origine de la diffusion du virus. A cela doit être associée une conception graduelle de chacune de ces variables déterminantes. C’est un travail pour mathématicien de modéliser cela. A faire plus tard, si cela n’existe pas déjà…
C’est conscient de cette incertitude sur le phénomène que se pose alors la question: quoi faire face à une épidémie, si épidémie il y a ? La réponse dépend du paradigme dans lequel on pense le virus. Actuellement, il est envisagé dans le paradigme classique au fondement de la Modernité. Peut-être est-il nécessaire de le penser dans le paradigme écosystémique en devenir, socle de la future Post Modernité.
Frédéric Malaval
14/08/2020
Frédéric Malaval

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