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Un pays du temps jadis

Un pays du temps jadis

par | 1 juin 2016 | Billets

Un pays du temps jadis

Les commentaires élogieux des médias américains sur la nouvelle et majestueuse Cité du vin, inaugurée ce mardi à Bordeaux, ne peuvent être une consolation. Pour les étrangers, la France est aujourd’hui un pays du temps jadis. Une vieille nation, percluse de rhumatismes, arc-boutée sur ses archaïsmes et droits acquis, incapable de se moderniser. Sans avenir, ni horizon.
Ce n’est pas seulement une lointaine image qui est écornée par l’actuelle crise économique, sociale et politique. Le monde en a vu d’autres. C’est une réalité qui éclate aux yeux de tous par sa violence et son absurdité. Elle en dit long sur notre état de déliquescence. Sur cette France où l’on peut s’attaquer à une voiture de police à coups de barre de fer  ; où un syndicat d’arrière-garde à l’idéologie marxiste peut mettre à l’arrêt les trains, les métros, les ports, les aéroports, les raffineries ;   où les manifestations à répétition peuvent dégénérer en batailles rangées. Sur cette France où une minorité agissante et sectaire impose sa loi.
Y a-t-il encore un pilote dans l’avion  ? À dix jours de l’Euro de football, le pouvoir socialiste est comme aux abonnés absents. Le président de la République passe d’une commémoration à une inauguration. Il laisse son premier ministre perdre ses nerfs sur une réformette du Code du travail dont l’insignifiance fait sourire de Londres à Berlin, et même à Athènes. En quatre ans, François Hollande n’a réussi qu’à mettre le pays sens dessus dessous, désorienté qu’il est par l’absence de cap, de logique et de fermeté.
La France a perdu son attractivité. Pire elle devient une nation de départ, d’émigration. Les investisseurs étrangers la fuient et on ne compte plus le nombre de ses enfants, diplômés ou non, qui la quittent. En quête d’un emploi, d’une fiscalité moins pénalisante, d’une bureaucratie moins lourde, d’une liberté d’entreprendre attayante. En somme d’un pays tourné vers le futur.
(Le Figaro Editorial par Yves Thréard, 1/06/2016)

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