Depuis quelques jours, l’affaire dite des « Panama papers » occupe tout l’espace médiatique. Elle correspond à la révélation de données concernant la création de sociétés dans des paradis fiscaux. Ces données auraient été obtenues par piratage du cabinet d’avocats spécialisés Mossack Fonseca, sis à Panama.
L’accès à cette immense quantité d’informations a été autorisé à 108 rédactions dans 76 pays, dont le journal Le Monde en France et des journalistes de France 2. Tout cela s’est fait sous l’égide du Consortium international des journalistes d’investigation, existant depuis 1997. Il s’agit d’un collectif de journalistes réunis en un groupement qui dépend lui‑même d’une autre institution, le Center for Public Integrity, fondée par le journaliste américain Charles Lewis, en 1989.
Son but est de « dévoiler les abus de pouvoir, la corruption et les manquements au devoir des institutions publiques ou privées. »
Côté financement, ce sont des fondations caritatives et des mécènes privés qui permettent le bon fonctionnement de la structure. On trouve par exemple le milliardaire George Soros, connu également pour son soutien aux Femen et son rôle dans les révolutions de couleur en Europe orientale.
Le porte‑parole du Kremlin, Dmitri Peskov, est plus direct :
« Nous connaissons bien cette prétendue communauté journalistique. Il y a parmi eux de nombreux journalistes dont le journalisme n’est pas l’activité principale. Beaucoup sont d’anciens employés du Département d’Etat, de la CIA, d’autres services secrets ». Dmitri Peskov a dénoncé une enquête pleine d’« inventions » et de « falsifications ».
Serait‑ce la raison pour laquelle aucune grande personnalité américaine n’est impliquée dans cette affaire ?
Aucune personnalité publique américaine n’apparaît dans ces révélations, alors que le Panama est un quasi-protectorat américain… Les données publiées ont manifestement été filtrées.
(Informations extraites du Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie du 7/04/2016.)
Polémia a reçu d’une fidèle lectrice une analyse assez complète et apparemment dénuée de parti pris de ce qui a été appelé le « Bidonnage des ”Panama leaks“ » Nous en donnons une transcription partielle et ce sera la première partie de ce dossier.
En seconde partie, on trouvera une lettre circulaire émise par Madame Marine Le Pen, présidente du Front national vivement attaquée, elle et son parti, adressée sous forme de courriel à Monsieur Jean-Yves Le Gallou, président de notre Fondation Polémia.
I
Première partie
Un « scandale » mondial et grossier qui arrange l’Empire
Comme par hasard ?
Ce scandale orchestré tombe à pic en période de pré-élections pour écœurer les gogos qui continueront à élire les mêmes engeances afin que, surtout, rien ne change.
Dès le 3 avril, on apprenait qu’un scandale financier mondial, les « Panama papers », secouait la planète.
De quoi s’agissait-il ? Un listing de 11 millions de noms, personnalités ou sociétés, qui auraient utilisé des comptes offshore pour se livrer à des opérations financières en toute légalité et qui seraient d’un rendement hors pair, par le truchement d’un cabinet d’avocats spécialisés situé à Panama.
Or la question se pose de savoir « comment 11,5 millions de documents ont pu sortir du cabinet Mossack Fonseca et se retrouver auscultés pendant des mois par une centaine de rédactions du monde entier. A ce jour, tant la source que la méthode restent inconnues. Mais l’hypothèse d’un piratage informatique a circulé très vite, initiée par la société panaméenne elle-même.» (Libération du 8/04/2016). En tout état de cause, la seule chose sur laquelle tout le monde est d’accord, c’est que « chez Mossack Fonseca les données sont bien mal protégées ».
A vrai dire et à notre stade, cette question de la dispersion des documents nous intéresse assez peu. Seules les personnalités ou les sociétés qui sont à découvert peuvent s’inquiéter et redouter le pire, s’il y a réellement eu de l’argent mal acquis et des évasions fiscales. On voit par exemple le premier ministre britannique Cameron et le président argentin empêtrés dans le scandale, tandis que le premier ministre islandais s’est empressé de démissionner. N’y aurait-il pas quelques élites françaises embarrassées ?
En revanche, ces documents étant entre les mains de la presse – on parle d’un Consortium de 108 rédactions (comprenant notamment la Open Society Foundation de George Soros) de grands médias dans 76 pays – on peut imaginer les manipulations, les pressions, les dénonciations fondées ou non lancées contre telle ou telle personnalité gênante. On apprend que Michel Platini, déjà en délicatesse avec la FIFA, aurait utilisé ces circuits opaques. Il en serait de même de Patrick Drahi qui, récent acheteur de journaux français, deviendrait peut-être un concurrent direct du groupe Le Monde, etc.
Les périodes pré-électorales sont particulièrement propices à ce genre de manœuvre. Il est étonnant de voir avec quelle hargne le même journal Le Monde, sans le moindre élément probant, attaque Marine Le Pen, la candidate la plus dangereuse pour la prochaine présidentielle, tant pour la gauche que pour la droite.
En deuxième partie, nous reproduisons la lettre ouverte que Madame Marine Le Pen vient de mettre en circulation.
Deuxième partie
II
Lettre circulaire émise par Madame Marine Le Pen, présidente du Front national, adressée sous forme de courriel à Monsieur Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia
Expéditeur: « Marine Le Pen »
Date: 7 avril 2016 11:33:46 UTC+2
Destinataire: jylg
Objet: « Le Monde », cette imposture
Panama papers
Madame, Monsieur,
Il fallait probablement attendre que la déflagration de la bombe sale du Monde soit passée, que la presse française à de rares exceptions près se soit repue de ses propres mensonges, pour analyser calmement la séquence odieuse à laquelle nous venons d’assister.
Odieuse et en même temps tellement révélatrice d’un fonctionnement dont la démocratie et l’Etat de droit sortent totalement essorés.
Le journal censé être le plus sérieux de la presse française (c’est dire…) mais connu pour son combat acharné contre le Front national (voir l’éditorial de son directeur Jérôme Fenogilo, à deux jours du premier tour des régionales et intitulé « Le FN cette imposture »), a donc sous le titre racoleur « Panama papers : comment des proches de Marine Le Pen ont sorti de l’argent de France », lancé une gigantesque offensive médiatique contre le Front national et moi-même sur la base de prétendues « révélations » qui ne révèlent… rien, nada, zéro, le vide sidéral.
Et pourtant… Comme ces foules prises d’hystérie collective, les médias français se sont jetés à corps perdu dans un lynchage en règle du premier parti de France.
« Détournement », « système opaque d’évasion fiscale », « fraude fiscale », « dissimulation », « société offshore » plein de mots qui salissent, jetés en vrac dans plein d’oreilles qui n’en demandaient pas tant. Télés, radio, journaux, réseaux sociaux… En quelques heures tout ce que la France compte de relais d’information étaient saturés d’un flot ininterrompu de supputations, d’amalgames, d’insinuations ou, pour les plus zélés, de bonnes grosses accusations diffamatoires exprimées sans aucune prudence, sans aucune retenue, au mépris de toute déontologie et évidemment sans la moindre vérification.
A la fin de la journée, les médias s’étaient tellement intoxiqués les uns les autres (les uns par incompétence et/ou suivisme, les autres portés par leur mauvaise foi militante traditionnelle) que chacun était sûr de son fait : « le Front national avait caché de l’argent au Panama et Marine le Pen était (de près ou de loin) coupable » De quoi ? Ils ne savaient pas trop mais c’était et reste pour eux totalement insignifiant.
Cette séquence est un cas d’école de pure désinformation qui pourra être étudié dans les instituts de formation de journalisme sous le titre « Comment manipuler les foules ».
Mais la vérité dans tout cela ?
Car si elle n’intéresse pas nos journalistes militants, je suis convaincue qu’elle intéresse les Français.
La vérité est que ni moi ni le Front national n’avons à nous reprocher quoi que ce soit dans cette affaire « Panama Papers. ».
Ni moi ni le Front national n’avons jamais envoyé d’argent ou quoi que ce soit.
Ni moi ni le Front national n’avons de compte en banque ni au Panama ni dans aucun autre endroit au monde.
Ni moi ni le Front national n’avons dissimulé/détourné/optimisé/fraudé… etc. un centime.
Tous les médias le savent, alors pour tenter de nous impliquer ils usent de la bonne vieille méthode totalitaire « Si ce n’est toi c’est donc ton frère prestataire ».
C’est ainsi que l’on nous demande de nous justifier d’un investissement à Hong-Kong (qui n’est pas un paradis fiscal) effectué par un de nos prestataires !! A ce rythme on vous demandera demain de justifier de l’utilisation faite par votre garage de l’argent que vous lui avez versé pour faire réparer votre voiture ! A-t-il payé ses impôts ? Versé sa pension alimentaire ? Je pense que même en URSS ils n’allaient pas aussi loin dans la violation des principes de notr…Etat de droit.
Même si notre prestataire est un ami, je ne vois pas bien quelle responsabilité l’on peut avoir dans les stratégies commerciales qu’il met en œuvre !
De ce que nous savons, il a ouvert une filiale à Hong-Kong (et pas au Panama…) pour conquérir, je suppose, de nouveaux marchés ; qu’il a, semble-t-il, pour ce faire investi une partie de ses bénéfices après impôts dans une filiale, opération validée par le fisc français. Et figurez-vous que nous le savons, car cette opération commerciale a fait l’objet depuis 18 mois d’investigations de la part du juge Van Ruynbeke qui n’a, à ma connaissance, rien découvert qui puisse de près ou de loin révéler une fraude, une dissimulation fiscale de sa part et encore moins une implication quelconque (même de loin) du FN dans cette opération financière.
Voilà… Rien, nada, zéro, le néant…
Des tonnes de papiers, des heures d’accusations plus graves les unes que les autres, des calomnies déversées à la pelle contre mon mouvement sans le début de commencement d’un fait délictueux ni même d’un comportement inapproprié.
Pendant qu’on invite l’opinion publique à regarder le Front national, on détourne son regard des politiques qui ont donné les clés à la finance sale, entre Big bang financier et abaissement des souverainetés nationales.
Alors, oui, ça en dit long sur l’état de l’information en France, sur le niveau et le militantisme des médias français, sur le respect des fondements de notre Etat de droit, sur le fonctionnement moribond de notre démocratie.
Mais ça en dit long surtout sur la panique qui saisit nos élites autoproclamées à l’approche d’une élection présidentielle qui demain pourrait tout changer, rétablir nos droits individuels et nos droits collectifs de peuple libre.
Contre le Front national et ses candidats il n’y aura aucune limite, aucune retenue, tout sera permis. Nous le savions, vous deviez aussi le savoir et vous y préparer.
Nous continuerons quant à nous à faire émerger la vérité, partout et en toute circonstance, quel qu’en soit le prix. C’est plus que notre droit, c’est notre devoir.
Amitiés sincères
Marine Le Pen
7/04/2016
Correspondance Polémia – 8/04/2016
Image : Mossack – Fonseca