Gouverner, c’est prévoir…Le gouvernement gouverne. Mal, certes, mais il gouverne ; il a donc prévu que des centaines de conseillers cantonaux socialistes sortants seraient battus lors des départementales.
Il a décidé, la semaine précédant le scrutin, de voler au secours de ces infortunés recalés du suffrage universel. Pour le bien du pays, il y aurait eu sans doute loi plus urgente à faire voter mais n’oublions pas que la devise socialiste c’est encore et toujours : «les copains d’abord.» Jusqu’ici un conseiller non reconduit dans ses fonctions percevait une indemnité dite de fin de mandat pendant six mois après avoir quitté son poste.
Le texte voté la semaine dernière double d’un seul coup cette durée ! Les chômeurs apprécieront. En plus, il est prévu l’ouverture de droits à la formation ; ils pourront ainsi transformer leur expérience en diplômes.
Le rapporteur socialiste a expliqué qu’un élu battu n’a pas droit de s’inscrire à Pôle emploi. C’est vrai mais les commerçants, artisans, patrons de PME n’y ont pas droit non plus. Pour eux, aucune indemnité.
On comprend que la loi favorisant les élus battus ait été votée à…l’unanimité ! Toutefois ce n’est pas cette disposition nouvelle qui rapprochera les Français de leur classe politique.
G.B.
Source : Bulletin d’André Noël – n° 2416
Semaine du 23 au 29 mars 2015