Polémia prend ses quartiers d’été, tout en gardant un œil attentif sur l’actualité. En attendant la rentrée, la publication de textes inédits se poursuit mais vous retrouverez également chaque jour l’un des articles les plus consultés depuis l’été dernier sur Polémia. Aujourd’hui, retour sur une analyse aussi implacable que justifiée sur le nouveau mandat d’Emmanuel Macron. Un texte écrit et publié avant l’élection présidentielle mais qui reste malheureusement d’actualité.
Par Michel Geoffroy, auteur de : Le Crépuscule des Lumières, Immigration de masse. L’assimilation impossible, La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ Si l’on en croit les sondages – mais cette réserve semble désormais de pure forme tant ils servent à formater, avec les médias, une opinion hébétée –, Emmanuel Macron devrait être réélu à la présidence de la République, dimanche prochain.
Pour ceux qui soutiennent ce nouveau mandat ou qui s’y résignent, on rappellera donc succinctement ce qui attend les Français. Et ce dont les macronphiles seront donc responsables devant l’histoire.
Un second mandat encore plus tyrannique que le premier
En effet, Emmanuel Macron ne pourra pas constitutionnellement briguer un troisième mandat. Et comme les durées des mandats parlementaire et présidentiel concordent désormais aussi, cela signifie qu’Emmanuel Macron, avec une nouvelle « majorité », n’aura plus du tout à se soucier de l’opinion des Français.
Il pourra donc les « emmerder » à sa guise et leur imposer la politique qu’exige la davocratie, en toute impunité désormais.
Vous avez aimé la répression des Gilets jaunes ? Vous avez aimé la fermeture des médias RT ou Sputnik France ? Vous avez aimé la dissolution de Génération identitaire ou de l’Alvarium ? Vous avez aimé le mépris d’Emmanuel Macron pour les Français qui contestent sa politique ? Vous aimez la propagande officielle, la justice idéologisée et les matraques des policiers de la BRAV ?
Avec Macron 2, vous aurez tout cela, mais en plus grand !
Une guerre contre la Russie ou contre la Chine en perspective
La crise ukrainienne illustre le fait que la diplomatie médiatique et bavarde d’Emmanuel Macron n’a aucune prise sur la réalité. Mais en outre qu’elle s’est alignée sur le bellicisme des États-Unis et de la Grande-Bretagne, relayé en toute inconscience par l’Union européenne, donc par l’Allemagne qui la dirige en fait.
Car au lieu de rechercher une paix de compromis, l’UE encourage l’Ukraine à poursuivre une guerre perdue en lui livrant toujours plus d’armes. Et elle mène une guerre économique, diplomatique et culturelle de plus en plus violente contre la Russie. En continuant de pousser à un élargissement provocateur de l’OTAN.
Une nouvelle fois la gauche – la nouvelle gauche mondialiste et libérale-libertaire qui a pris le pouvoir en Europe occidentale après la chute de l’URSS et qu’incarne aujourd’hui Emmanuel Macron – nous entraîne dans l’aventure militaire, cette fois par aveuglement atlantiste.
Parce que l’hyperclasse pousse au conflit mondial dans l’espoir de maintenir sa domination coûte que coûte, dans un monde de plus en plus polycentrique[1].
Une immigration qui ne s’arrêtera plus
Parce que l’immigration de peuplement correspond au projet de ceux qui portent Macron au pouvoir : que ce soit l’oligarchie mondialiste, l’Europe de Bruxelles, les grandes entreprises ou l’extrême gauche. Et parce que le vote communautaire profite aux candidats du Système.
Emmanuel Macron incarne pour cette raison un projet postnational qui se déploiera durant son second mandat, sans retenue : accueil et répartition territoriale autoritaire de tous les « réfugiés » du monde, favoritisme vis-à-vis de l’islam, nouveaux transferts de souveraineté à l’UE, discrimination positive à l’encontre des autochtones, abandon des territoires d’outre-mer, nouvelles législations « contre la haine » pour interdire toute critique de l’immigration, etc.
Un projet qui se sert de l’étendard « européen » mais qui vise en réalité à l’éradication de tout ce qui constitue non seulement notre nation mais aussi notre civilisation, au moyen de l’instauration d’une société multiculturelle et multiethnique.
Un projet « canadien » en fait, car il s’inspire en tout de ce qui se passe là-bas, pour remplacer et réduire au silence les autochtones francophones.
Projet présidentiel de Macron sur l’immigration : l’enfumage continue !
Un déclin économique et social dramatique
D’abord parce qu’il faudra bien tenter de solder, ne serait-ce qu’en partie, un endettement public colossal, que le premier quinquennat n’a fait qu’augmenter à des fins électoralistes. Une crise cachée par la propagande officielle, le temps des élections.
Mais malheureusement on appliquera les vieilles recettes libérales, celles que recommandent toujours les institutions financières anglo-saxonnes et les oligarques : diminution des dépenses et des retraites publiques[2], taxation de la consommation, augmentation de l’imposition des classes moyennes (les seules qui ne peuvent pas bénéficier de la délocalisation fiscale), taxation ou blocage des dépôts bancaires, etc. Mais, partout, ces recettes miracles provoquent les mêmes résultats : pauvreté, chômage, précarité pour le plus grand nombre.
Vous avez aimé les suppressions de services publics et de lits d’hôpitaux ? Vous n’avez encore rien vu !
Car, au surplus, l’Europe supportera de plein fouet les conséquences de la folle politique de sanctions décrétées par les États-Unis et appliquées par l’UE contre la Russie : renchérissement du coût de l’énergie, pénuries croissantes, perte de marchés et d’emplois.
Ces sanctions vont aussi diffuser la défiance internationale vis-à-vis de l’euro[3] et il faudra supporter les effets collatéraux de la dédollarisation progressive de l’économie mondiale, lancée par les Brics afin de se protéger des sanctions.
Durant Macron 2, nous entrerons donc dans une phase non seulement de récession, mais aussi d’inflation et d’instabilité monétaire croissante.
Les boomers retraités qui ont voté pour Macron vont apprécier quand ils verront fondre leurs petites économies !
Un pouvoir de plus en plus oligarchique
De quoi finalement Emmanuel Macron est-il le nom ?
De l’usurpation du pouvoir par les grandes entreprises et les grandes institutions financières mondialisées – dans leur grande majorité anglo-saxonnes – aux dépens des peuples et des États européens. Ce qu’ont démontré les liens sordides entre Big Pharma et les « décideurs » politiques européens. Ou le poids énorme des cabinets de conseil étrangers dans la décision politique et l’administration française[4]. Ou l’interchangeabilité croissante entre les dirigeants politiques et économiques et les conflits d’intérêts permanents entre les deux.
Un nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron accentuera cette dérive. Il ouvrira la voie au triomphe cynique des intérêts privés et minoritaires sur l’intérêt général. À l’entrée dans la société du contrôle, où l’État a pour fonction non plus de protéger les citoyens, mais de les rendre simples locataires de leurs moyens d’existence conformément aux intérêts de la nouvelle économie monde.
Macron veut « emmerder » les non-vaccinés : un tournant totalitaire effrayant
Vous avez aimé le passe sanitaire, la vaccination obligatoire et les QR codes ? Mais nous aurons bientôt, en plus, le passe écologique, une nouvelle dose d’écologie punitive et le contrôle social à l’européenne !
Car Emmanuel Macron se pliera aux folies sociétales, woke ou écolos de ceux qui ont porté sa réélection et qui constitueront sa future majorité d’ouverture : d’ouverture à l’extrême gauche, évidemment ! Et, de toute façon, cela correspond à son idéologie personnelle d’oligarque aux semelles de vent qui n’aime ni la France ni les Français.
***
Bien sûr, le pire n’est jamais sûr, dit-on, même si, dans le cas d’espèce, on sait qu’il s’inscrit dans les gènes de la macronie. Et dans notre décadence nationale.
Il faut donc souhaiter qu’un sursaut français se produise et fasse mentir, dimanche prochain, ceux qui prétendent façonner l’opinion.
Michel Geoffroy
Article initialement publié le 20/04/2022
[1] On pourra sur ce plan se reporter à notre essai La Nouvelle Guerre des mondes, Via Romana, 2020.
[2] Le pognon de dingue qui agace tant Emmanuel Macron.
[3] Puisque, à tout moment et pour n’importe quel prétexte, les banques peuvent geler les avoirs étrangers en euros (comme en dollars).
[4] Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron a déjà conduit à la destruction de la fonction publique à la française avec l’ouverture du recrutement de contractuels à tous les niveaux et avec la déconstruction de la haute fonction publique.
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