La théorie du gender fait son chemin, dans la réprobation et la contestation ! Des professeurs des Sciences de la Vie et de la Terre réagissent vivement et écrivent directement à leur ministre Luc Chatel pour exiger de lui qu’il retire les théories du Genre des manuels de Svt. Une pétition dans ce sens est lancée et circule sur la toile.
Polémia reprend ici un article, paru sur Nouvelles de France, qui expose, sous forme pamphlétaire, les incidences possibles de cette théorie sur le mental des jeunes générations que l’on conduit tout droit vers les cabinets de psy. Il suffit d’ailleurs de se promener à pied dans les rues de Paris pour constater la prolifération des plaques professionnelles de psys en tout genre sur les portes d’immeubles. A en croire leur nombre grandissant, lié à la consommation des antidépresseurs dont les Français détiennent le record mondial, on peut déjà s’interroger sur la santé mentale de notre société. Alors, avec la théorie du gender…!
Le Club des Hystériques a encore frappé. Par on ne sait quelle machination bureaucratique, les idéologues du gender ont atteint la rue de Grenelle. Et nous voilà avec une magnifique nouvelle réforme de l’enseignement sur les bras.
Les chères têtes blondes ne risquent pas d’en être bien affectées, tant le décervelage accompli par l’Education nationale, la télévision et le Club des Loisirs aura été efficace. Les petites filles étaient déjà sommées de ne pas jouer à la dînette, activité hautement sexiste et discriminatoire qui les aurait inéluctablement menées à un esclavage domestique indigne d’un XXIème siècle dont on sait combien il est « éclairé ». Les petits garçons se cachaient au fond du jardin pour se bastonner tranquillement à coup d’épée de plastique, sentant obscurément que pistolet à billes, lance-pierres et autres armements lourds appartiennent à un honteux âge de pierre, une époque sombre et indigne où l’on envoyait les jeunots se frotter à la virilité dans les casernes et où ils devaient chasser le mammouth pour la survie du foyer.
On sait ce que cela a donné. Un simple trajet en métro, à l’heure où collèges et lycées libèrent leurs « apprentis citoyens », suffit à nous montrer l’étendue des dégâts. Garçons lavettisés jusqu’au trognon, pomponnés à faire rougir d’envie une cocotte de Feydeau, la mèche délicatement lissée barrant un front vide, la ceinture de leur jean flirtant avec leurs genoux, l’épaule tombante et le bras maigrichon, chihuahuas délicats peinant à courir après leur bus, empêtrés dans leurs élégantes loques Diesel. Et l’on plaindrait presque le Che, qui souvent fleurit sur leur torse creux, de subir une telle promiscuité avec le vide et la mollesse.
Dix ans plus tard, voilà des générations d’ « hommes » chez qui l’art de se faire marcher sur les pieds, intimider ou écraser est un sport quotidien. Ils mettent dix ans à proposer à leur compagne de les épouser, tremblent d’angoisse quand ces dernières évoquent le divorce devant un slip abandonné au bas du lit et acceptent passivement tout ce que leur patron, l’Etat ou leurs gamins leur imposent d’injuste, d’absurde ou d’inacceptable.
Les pauvres n’y sont pour rien. On leur a tellement expliqué qu’ils étaient d’ignobles machos obsédés par leur phallus, on les a tellement bassinés avec l’idée que le corps de la femme n’appartenait qu’à elle, mais qu’un enfant, selon les circonstances, pouvait leur passer sous le nez – via des avortements décidés en solo – ou leur être fait dans le dos, qu’ils ont oublié les temps joyeux où on leur foutait la paix et où on ne les contraignait pas à rechercher, dans le tréfonds de leur inconscient, leur envie de violence ou leur narcissisme légendaire.
Avec l’enseignement du gender, nous allons encore plus loin. Foin des différences, foin de la sexualité inscrite au cœur de nos aisselles et de nos tripes. L’homme et la femme sont désormais des mutants comme les autres, produits lissés, aseptisés, idéal d’un monde sans frontières, sans racines, sans odeurs et, si possible, sans cerveaux. Bonjour le cortège de réformes qui suivra, et vive les mères porteuses, le « mariage » des homosexuels, les échanges de spermatozoïdes et d’ovules, le bal indifférencié des hommes et des femmes réduits à changer de sexe de temps en temps pour éprouver – enfin ! – quelque frisson…
Avec l’introduction de l’idéologie du gender dans les programmes scolaires, il y a au moins une profession qui va être contente : les psys. Voilà de quoi assurer leur subsistance pendant des siècles, plus quelques résidences secondaires et les études du fiston à HEC. Le gender, c’est perturber plus pour gagner plus : la consommation d’antidépresseurs, de thérapies et de fumette va être multipliée par mille. Bienvenue dans Le Meilleur des Mondes.
Myriam Picard
16/06/2011
Tribune libre pour Nouvelles de France
Myriam Picard est journaliste, membre du Comité de rédaction de Riposte Laïque.