« Méditons ces deux chiffres : avec 65.000 détenus, les prisons débordent mais si elles n’hébergeaient que des Français de souche, 25.000 places suffiraient… »
Ah, le beau match truqué ! À ma gauche, les socialistes, les juges et les ministres de la justice, gardiens de nos libertés. À ma droite, l’UMP, les policiers et les ministres de l’intérieur, chevaliers blancs de notre sécurité. Quarante ans que ce spectacle minable occupe les écrans. Et pour quels résultats ? Moins de sécurité, moins de libertés… et pour plus cher !
Côté liberté, les sécuritaires peuvent être fiers de leurs réformes : c’est un recul général des libertés. Le Code pénal a triplé de volume en quarante ans. Si on l’appliquait réellement, il faudrait mettre trois millions de personnes en prison. Bien sûr, on ne le fait pas, mais alors c’est l’arbitraire qui prédomine et le Code pénal sert à dissuader les mal-pensants. Les libertés sont à l’abandon.
Vous refusez de procéder à un mariage homosexuel ? A votre aise : vous risquez 5 ans de prison ! Vous ne respectez pas scrupuleusement les lois Pleven (« racisme »), Gayssot (« révisionnisme ») et Perben (« homophobie ») ? Fort bien : votre liberté de parole et de ton peut vous coûter un an de prison et des centaines de milliers d’euros d’amendes et de dommages et intérêts ! À bon entendeur, salut !
À la moindre contestation du pouvoir, vous risquez 48 heures de garde à vue ; quant aux prolongations desdites gardes à vue jusqu’à 96 heures, initialement retenues pour faits de terrorisme, elles se multiplient et se banalisent. Ajoutez à cela des caméras partout et un fichier des empreintes génétiques renseigné au moindre prétexte : voilà ce qui a valu 24 jours de détention dans des conditions dégradantes à Nicolas Bernard-Buss, simple dissident politique de la Manif pour tous.
Cela a-t-il amélioré la sécurité ? Que nenni ! Les troubles nés dans les années 1970 dans les banlieues de l’immigration touchent maintenant les transports en commun (y compris les grandes lignes et les TGV), les centres-villes et maintenant les campagnes (où c’est le retour des voleurs de poules et des pillards de récoltes). Un seul chiffre (peu sujet aux trafics statistiques) : il y avait 100.000 violences à personne dénoncées il y a quarante ans, il y en a près de 500.000 aujourd’hui, y compris contre des pompiers, des secouristes et des médecins.
Et tout cela coûte de plus en cher : en matériel (alarmes, protections anti-intrusion, vidéo-surveillance), en assurances et en personnel (il y avait 200.000 policiers et gendarmes, il y a quarante ans ; leur nombre n’a guère évolué, mais on compte 50.000 policiers municipaux et 250.000 vigiles de plus).
Insécurité + vigiles = le monde de Mad Max ! Certes, cela augmente le PIB… Alors, que faut-il faire ? Sûrement pas de nouvelles lois qui font régresser les libertés sans apporter une once de sécurité supplémentaire. Construire de nouvelles prisons ? Sans doute pour mettre – au moins provisoirement – hors d’état de nuire les délinquants. Mais surtout, il faut arrêter la criminogène politique d’immigration. Méditons ces deux chiffres : avec 65.000 détenus, les prisons débordent mais si elles n’hébergeaient que des Français de souche, 25.000 places suffiraient…
Jean-Yves Le Gallou
Source : bvoltaire.fr
19/09/2013
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