La plupart des partis politiques se prétendent républicains et les élites médiatiques leur accordent volontiers ce qualificatif. Mais sont-ils vraiment républicains ?
C’est quoi, être républicain ? Selon la définition des dictionnaires en usage, c’est être « partisan d’un régime politique dans lequel le peuple exerce la souveraineté directement ou par l’intermédiaire de délégués élus. ». Donc, être républicain pour un élu de la Nation, c’est logiquement respecter le mandat que lui a conféré le peuple. Bien !… Mais alors, cette définition n’est plus légitime pour nos partis se déclarant républicains puisque nos politiciens, UMP et PS en tête, suivis de peu par l’UDI et les Verts, n’ont-ils pas passé outre la décision du peuple qui avait voté « NON » au projet de Constitution européenne en 2005, pour ensuite ratifier, sans référendum et sans mandat du peuple, le Traité de Lisbonne en 2007 ? Traité, qui n’est que la copie conforme du projet rejeté par les Français…
Rappelons que le parlement européen exerce trois pouvoirs fondamentaux : le pouvoir législatif, le pouvoir budgétaire et le contrôle politique des institutions européennes. Cette entité supranationale, fédéraliste et centralisatrice, résulte d’une association de nations qui lui a délégué tous les pouvoirs de décisions. Une sorte de république européenne. Enfin, pas encore. Mais nos « républicains » ont déjà légalisé l’effacement de notre Nation et la perte de sa souveraineté. Dans cette situation, il ne reste plus qu’un petit pas à franchir.
Et ces partis, UMP, PS et consorts, continuent bassement à nous prendre pour des benêts en déclarant à tous vents, la main sur le cœur : « Nous sommes républicains, nous ! ». Jusqu’à l’essoufflement, ils déclinent cette formule magique dans tous les styles et les modalités. Selon les circonstances, nous avons droit au : « Pacte républicain », une autre fois aux : « Valeurs républicaines » ou encore à la : « République sociale » … La République Française est sociale ! C’est rédigé dans l’article 1 de notre Constitution : « La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Ces « Tartuffes du patriotisme », ces donneurs de leçons, osent s’accaparer la République alors qu’ils la foulent aux pieds sans relâche. Pour eux, les valeurs de la République ne s’inscrivent plus que dans un catalogue d’idées calibrées sans significations réelles. La Laïcité ? Ils la contournent lâchement selon leurs besoins électoraux. La Liberté ? Ils ne savent même plus ce que cela veut dire : elle est détournée au profit de minorités subventionnées ne représentant qu’elles-mêmes et qui revendiquent, toujours et avant tout, la liberté individuelle d’exercer les vices les plus tordus et les plus confus. La Fraternité ? Elle doit être « positive », vague expression en référence à leur fameuse « discrimination positive » envers les « minorités visibles ». Comme si une discrimination pouvait être positive… on nous prend vraiment pour des naïfs. Leur fraternité n’a qu’un seul but : nous imposer une population de remplacement moins aguerrie et plus perméable à leur idéologie. L’Égalité des droits et des devoirs ? Que nenni ! On néglige les devoirs en les adaptant aux besoins des petits copains coquins et aux besoins des petits caïds de banlieue ou des remarquables « minorités visibles ». Par contre, les précités ont tous les droits (logements, aides sociales multiples, retraites sans avoir travaillé dans le pays d’origine, etc.) qui, normalement, ne devraient être accordés en priorité qu’aux nationaux (la majorité des pays applique le principe de la priorité nationale) et aux citoyens dignes, respectueux des valeurs républicaines – surtout pas aux délinquants ! Mais non, nos « républicains » prônent avec une compassion imbécile défiant tout entendement, la préférence des autres, tous les autres. S’ils pouvaient accueillir tous les misérables et tous les dévoyés du monde …
Ils en oublient la Nation, cette Nation dont les données objectives (le territoire, l’ethnie, la langue, la religion, la culture, l’État) supposent l’existence d’une volonté durable de vivre au sein d’un même ensemble, en inventant – ça vient de sortir et c’est du dernier chic – « l’inclusion » ! Autrement dit, le multiculturalisme officialisé. Le contraire de l’assimilation ou de l’intégration. Cette assimilation à la française qui a tellement bien prouvé son efficacité et qui a fait, depuis longtemps déjà, le ciment de notre République.
Ce fameux rapport sur l’intégration – qui préconise « l’inclusion » – commandé par le gouvernement devrait s’appeler « Rapport sur la désintégration ». Ce serait plus juste.
Ils en oublient la Patrie sous prétexte que ce symbole incarne le repli sur soi. Être patriote, foncièrement et profondément, dans sa chair et dans son cœur, c’est être rabougri ? Être fier de son identité, de sa culture, de ses valeurs, de son histoire et de ses racines, c’est être étriqué ?
C’est sûr que ce concept, Nation-Patrie, doit paraître un peu étroit à nos idéologues et politiciens européistes, internationalistes et mondialistes. Pourtant ils se rendent bien compte que de plus en plus de Français veulent à nouveau s’approprier leur nation et leur patrie. Ces symboles indissociables qui définissent si parfaitement, un peuple.
Que nos chers « républicains » arrêtent de nous échauffer les oreilles avec leurs cris d’orfraies devant l’inévitable montée du patriotisme en France et en Europe, mais qu’ils nomment pour faire peur, « populisme » ou « fascisme », selon leurs aigreurs du moment.
Nous ne sommes plus dupes. Et qu’ils arrêtent leurs leçons de républicanisme : c’est indécent.
Ça suffit !
Claude Picard
07/01/2014