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Refuser l’américanisation culturelle de la France

Refuser l’américanisation culturelle de la France

par | 22 novembre 2018 | Société

Refuser l’américanisation culturelle de la France

Par Ligne droite, rassemblement de Français engagés pour une droite nouvelle ♦ La France comme les autres pays européens est victime d’un processus d’américanisation qui menace son identité culturelle et notamment sa langue. Face à ce choc civilisationnel qui vient fragiliser dramatiquement notre pays et ajouter au péril migratoire celui de l’amnésie culturelle, Ligne droite estime indispensable de réagir. Pour libérer notre pays de cette emprise sournoise, elle préconise de lancer une contre-offensive visant notamment à redonner du rayonnement à sa culture et à en assurer l’expansion.


Prendre conscience de l’offensive culturelle américaine

Depuis de nombreuses années, la France subit en effet une forme de colonisation culturelle américaine. Porté par l’industrie cinématographique et télévisuelle mais aussi par celle d’Internet, ce phénomène résulte d’une stratégie délibérée des États-Unis qui cherchent à inculquer aux autres peuples, et notamment à ceux d’Europe, les prétendues valeurs d’outre-Atlantique et à placer sous influence leurs dirigeants pour en faire des soutiens inconditionnels. Cette volonté d’hégémonie culturelle conduit à l’américanisation de notre société et ce faisant à l’érosion de notre identité. Aussi Ligne droite estime-t-elle indispensable que la droite nouvelle engage une action pour contrer ce phénomène délétère et redonner toute sa place à notre culture et à celle des autres pays européens.

Favoriser la production culturelle européenne

Pour faire cesser cette agression culturelle, il importe d’abord d’encourager et de favoriser la production culturelle nationale. Celle-ci ne peut en effet résister au pilonnage des majors américains si elle n’est pas protégée d’une concurrence en réalité déloyale. Une démarche au demeurant parfaitement légitime car la culture d’un peuple n’est pas un produit comme les autres, une marchandise que l’on peut breveter, vendre au plus offrant ou remplacer en fonction de l’audimat.

Des quotas de productions nationales et européennes devront donc être imposés à tous les médias dès lors qu’ils diffusent dans notre pays. La taxation spécifique des importations de productions américaines et anglophones devra aussi être instaurée pour financer un fonds de soutien à la création culturelle nationale.

Adopter une approche culturelle offensive

Au-delà de ces mesures de protection indispensables, Ligne droite se prononce pour une approche offensive et vivante de la valorisation de notre culture. Le renouveau de notre identité culturelle ne doit pas en effet se traduire par des initiatives ennuyeuses ou pédantes réservées à une pseudo-élite. Elle doit être en mesure de toucher un large public et de concurrencer ainsi les productions américaines. C’est à cette tâche que devrait se consacrer le nouveau ministère de la culture qu’il conviendrait de créer.

Au lieu d’assurer, comme c’est le cas aujourd’hui, la promotion de l’art déraciné et marchand, il devrait se préoccuper de tout ce qui peut rendre à nouveau notre culture plus attractive que celle des États-Unis. Il pourrait pour ce faire organiser des célébrations, susciter des grands spectacles, encourager la création de parcs à thèmes, autant d’initiatives qui pourraient s’enraciner dans notre culture. La domination des stéréotypes hollywoodiens n’a en effet rien de fatal. Notre passé européen, notre histoire, notre théâtre, notre musique ou notre peinture recèlent bien des trésors qui n’attendent que d’être remis en valeur. Le Puy du Fou ou le Parc Astérix valent bien Disneyland !

Ce type d’initiative devrait par ailleurs s’appuyer sur le monde de la francophonie pour développer une stratégie internationale d’expansion culturelle visant à terme à concurrencer les productions américaines sur les marchés mondiaux.

Remettre le français à la mode

Il convient de plus de contrer la mode envahissante de l’anglicisation des slogans publicitaires, des titres de films, des noms de produits ou d’enseignes commerciales. Pour ce faire une réglementation appropriée devra être adoptée visant à interdire cette pratique. Mais au-delà, et de façon sans doute plus efficace à terme, des initiatives seront prises par la puissance publique pour redonner tout son attrait au français qui demeure tout aussi riche sinon plus que l’anglais de base que l’on veut nous imposer partout. À cette fin, les professionnels que sont les agences de publicité devront être sollicitées pour imaginer les moyens de rendre le français tout aussi « tendance » que l’anglais sinon plus. Ce sont en effet les spécialistes de la communication qui, en choisissant systématiquement l’anglais, ont assuré sa prééminence. Pressés et commandités par les pouvoirs publics, ils seront les mieux placés pour remettre le français à la mode.

Mais pour atteindre cet objectif il importe que les autorités de notre pays donnent l’exemple. Ce qui signifie que le président, ses ministres et tous ceux qui détiennent une part de légitimité doivent parler exclusivement le français dans l’exercice de leur fonction, qu’ils soient en France ou à l’étranger. Ainsi par exemple les représentants de notre pays au sein de l’Union européenne doivent-ils cesser de s’exprimer en anglais et faire l’effort de promouvoir l’usage de notre langue nationale qui, de surcroît, bénéficie d’une tradition diplomatique éprouvée.

L’américanisation rampante de notre culture n’est que la conséquence de la torpeur européenne. À nous de nous réveiller !

Ligne droite
22/11/2018

Source : Ligne droite

Crédit photo : Ronile via Pixabay cco

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