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Recrudescence de l’immigration régulière en 2010 : Polémia fait le point

Recrudescence de l’immigration régulière en 2010 : Polémia fait le point

par | 16 janvier 2011 | Société

Recrudescence de l’immigration régulière en 2010 : Polémia fait le point

Pour la première fois dans l’histoire le gouvernement français a délivré en 2010 plus de 200 000 nouveaux titres de séjour (long ou moyen) pour les pays tiers (hors Union européenne et Espace économique européen). Sur les onze premiers mois de l’année 2009, on totalise ainsi 182 400 admissions soit une progression de 11,5% par rapport à la même période de 2009 (157 000 admissions). Explications : la hausse concerne tous les motifs d’immigration. Tous les chiffres cités ci-dessous concernent seulement les onze premiers mois des années 2009 et 2010.

L’immigration de travail progresse

Malgré un chômage en hausse, l’immigration professionnelle progresse de près de 10%, passant de 22 000 à 23 600. Il est vrai qu’une partie de ces « admissions » sont en fait des régularisations.

L’immigration d’étudiants progresse fortement

58 700 étrangers nouveaux ont obtenu en 2010 une carte de séjour étudiant soit 41% de plus qu’en 2009. L’argument évoqué du rayonnement de la France est dénué de sens : en effet, en dehors de l’accès à quelques grandes écoles, nos universités « lowcost » n’attirent pas les meilleurs étudiants du monde qui préfèrent aller étudier dans les pays anglo-saxons (en payant leurs études). L’absence de sélection, y compris dans la simple maitrise du français, encombre nos universités et grève les budgets publics sans autre bénéfice que la satisfaction des lobbies universitaires. Enfin les cartes d’étudiants –non assorties de contrôle d’assiduité– sont une des filières détournées de l’immigration de travail.

L’immigration familiale, c’est à dire principalement « nuptiale » progresse à nouveau de 10%

Il y a eu 76 000 entrées au titre de l’immigration familiale en 2010 à comparer à 70 150 en 2009. La partie principale de cette immigration correspond à hauteur de 48 500 personnes à ce qu’on appelle les « familles de Français ». En réalité, il s’agit d’une immigration « nuptiale » selon le mécanisme suivant : beaucoup de bi-nationaux – franco-magrébins, franco-africains, franco-turcs – vont chercher le promis ou plutôt la promise dans le pays d’origine de leur famille. Ce mouvement concerne d’abord des jeunes hommes qui vont chercher des femmes au « bled » mais aussi les jeunes filles dont les mariages sont « arrangés ». Dans un deuxième temps, les parents, les frères et sœurs et les neveux des nouveaux mariés obtiennent un motif pour venir en France. Ce transfert de population est en progression constante depuis 15 ans.

La question des réfugiés

L’un des rares chiffres en baisse est celui des titres accordés à des réfugiés : 9 200 en 2010 à comparer à 10 300 en 2009. Ce résultat est toutefois à mettre en parallèle avec celui de 40 000 à 50 000 demandeurs annuels du statut de réfugié politique. Le solde de 30 000 à 40 000 personnes est constitué des « déboutés du droit d’asile » qui sont très rarement expulsés et qui s’installent le plus souvent bien tranquillement dans la clandestinité.

« Immigration choisie » + « immigration subie » = immigration de masse

Dans beaucoup de cas, l’administration a peu de pouvoirs réels : elle est entravée dans un tissu de conventions internationales et de jurisprudences immigrationnistes que les gouvernements successifs ont laissé s’installer au cours des 40 dernières années. Le rééquilibrage entre « immigration subie » et immigration choisie » est donc un leurre. Sans réelle volonté politique, il n’y a guère de marge de manœuvre à part… augmenter l’immigration professionnelle et l’immigration d’étudiants, ce qu’a fait le gouvernement. Mais cette immigration soi-disant « choisie » ouvre à son tour droit à l’« immigration subie » de demain.

Pour stopper l’immigration de peuplement il n’y a pas d’autre solution que de recouvrer la pleine souveraineté française en dénonçant les conventions internationales qui y portent atteinte et en redonnant au peuple le pouvoir aujourd’hui accaparé par les juges.

Polémia
14/01/2011

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