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Récit d’un manifestant lors du rassemblement pour Génération Identitaire

Récit d’un manifestant lors du rassemblement pour Génération Identitaire

par | 22 février 2021 | Politique, Société

Récit d’un manifestant lors du rassemblement pour Génération Identitaire

Par Antoine Solmer, médecin spécialiste (retraité), écrivain, essayiste ♦ Il y avait du monde ce samedi pour la manifestation de soutien à Génération Identitaire. Sans doute plus de 2 000 personnes au plus fort de l’après-midi ! Antoine Solmer nous a fait parvenir un compte-rendu de sa manifestation. Nous le publions donc à l’attention de nos lecteurs.
Polémia

Ce samedi 20 février 2021, Génération identitaire organisait une manifestation place Denfert-Rochereau à Paris, sous la protection tacite du lion. Les Parisiens savent – ou devraient savoir – que ce lion qui fut « superbe et généreux », au moins autant que celui de Doña Sol dans Hernani, commémore la défense héroïque de Belfort par le colonel Denfert-Rochereau en 1870. C’est au moins aussi bien que de La République à la Nation, quand certains batteurs de pavé se préparent à les lancer. Mais passons.

Donc Génération identitaire y fut, et moi aussi, d’une génération plus ancienne, mais aussi qualifiée. Qu’est Génération identitaire ? C’est simple : un groupuscule d’extrême droite, radical, complotiste, ultra-réactionnaire, controversé, délétère, déstabilisant, anti-démocratique, menant des actions ultra violentes, raciste, entretenant des liens avec des groupes sulfureux rappelant les heures sombres (on ne dit plus noires) méritant à juste titre une enquête pour « provocation publique à la haine raciale » ouverte sur ordre d’un monsieur Darmanin que je n’ai pas l’heur de connaître personnellement. Mais il doit être un monsieur très bien, puisqu’il est « scandalisé » et œuvre à la salubrité publique contre ces GI que je connais bien, étant donné que j’ai repris plus haut des qualificatifs utilisés par Ouest-France, Arte, et une série de démocrates du meilleur teint.

Avant d’aller plus loin, peut-être ai-je tort de jouer de l’humour au 78e degré, mais, pourquoi me refaire ? Enfin, l’essentiel est que cet humour reste de degré pair, sinon nous retomberions sur nos pattes, en ce premier degré qui caractérise la bien-pensance évoquée plus haut.

Donc, j’y fus. La foule n’était pas nombreuse, mais elle y était. Faut-il être nombreux pour avoir raison ? Oui, en démocratie. Mais comme disait l’autre, si j’ai une trentaine de dents branlantes et les autres saines, lesquelles sont à arracher ? J’ai ma petite idée. Donc, nous n’avions pas « raison » mais nous avions nos raisons. Elles sont simples et point trop mauvaises : vouloir que la France, reste la France dans une civilisation occidentale, qui, bon siècle mauvais siècle, a tout de même fait ses preuves.

Il y avait du bon linge, en personne. Bien sûr la charmante Thaïs d’Escufon, dont la valeur se démontre en paroles et actions, mais aussi des orateurs de qualité. Je ne reviendrai pas sur tous les discours, vous pouvez les imaginer. Juste quelques phrases. Celles de Charles Gave, reprenant la formule des joueurs de rugby de son époque fustigeant les pétochards : des épaules de serpent. Il précisa pour ceux qui n’auraient pas compris que « tous nos politiques ont des épaules de serpent. » J’ai l’impression qu’il visait une petite bande élyséenne. Jean-Yves Le Gallou rappela justement notre civilisation occidentale et insista sur « l’anarcho-tyrannie du régime Macron » qui capte l’État pour ne pas protéger les Français. Florian Philippot fut digne et fort à la fois, et même prophétique : « Si Génération identitaire est dissous, demain n’importe quel mouvement d’opposition pourra être dissous au bon vouloir du pouvoir. C’est extrêmement problématique, ça s’appelle la tyrannie. » Frédéric Poisson (un très méchant ultra-conservateur) insista sur la légalité de Génération identitaire et Jean Messiha… Je le laisse pour la fin, car je reprends au hasard une mini-conversation entre une jeune femme près d’une poussette et un policier peu éloigné, de ceux qui nous entouraient :

La jeune femme, souriante, gentille :

– Vous êtes fidèles, vous pourriez nous rejoindre

Le policier du groupe 322 (si je ne me trompe ?), après avoir ébauché une ébauche de sourire, bien vite repris :

– C’est injurieux.

La jeune femme, ne perdant pas son sourire, montrant l’espace qui nous sépare (à tout point de vue) :

– C’est ouvert.

Qu’en conclure ? Ce que vous voudrez. Je garde pour moi mes réflexions qui en rejoignent d’autres plus anciennes.

Et je reviens à Jean Messiha qui marqua sa réprobation – pour moi, avec raison – envers des politiques qui envoient des lettres de soutien sans oser venir. Si les oreilles de Marine le Pen n’ont pas sifflé…

J’ai surtout retenu la partie la plus humaine de son discours, et peut-être de tous les discours depuis bien longtemps. Reprenant la vieille accusation d’être « l’Arabe de service » (oh merveille de la gauche humanitaire), il osa affirmer : Si la remigration doit m’atteindre compte tenu de mes origines, en ce cas je donne mon destin à la France.

Je n’ai pas retenu au mot près, mais l’esprit y est… le véritable esprit, celui qui anime les personnages d’exception.

Ensuite, je suis parti, pensant que le meilleur avait été dit. Au passage, il faut retenir que si le lion domine la place où Génération identitaire a montré sa belle jeunesse, il reste juste à côté un autre lieu célèbre, celui où Macron et le macronisme devraient séjourner : les Catacombes.

Allez ! On leur paye leurs tickets !

Antoine Solmer
22/02/2021

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