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Suisse : qui stoppera avec nous l’OFSP ?

Suisse : qui stoppera avec nous l’OFSP ?

par | 22 novembre 2014 | Politique

Suisse : qui stoppera avec nous l’OFSP ?

Une fois de plus l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) fait la démonstration de son idéologie éloignée des intérêts réels des citoyennes et des citoyens.

Par ses campagnes HIV excentriques et provocatrices, ses études douteuses sur l’alcool et les saucisses ou encore par ses projets de loi hostiles à la consommation de tabac, l’OFSP s’érige en moralisateur et éducateur du peuple. Parallèlement, ce service étatise et centralise sans gêne aucune la santé publique. Ces agissements minent la culture suisse de la responsabilité individuelle, coûtent des centaines de millions de francs aux contribuables et sont diamétralement opposés à notre conception libérale de l’État et de la démocratie. Bien que la plupart des autres partis politiques manifestent également via les médias leur énervement face à cette politique, l’UDC est seule au front lorsqu’il s’agit de stopper l’OFSP par des mesures concrètes (par exemple, par des coupes budgétaires, le blocage de l’effectif du personnel, la réduction des compétences de l’OFSP, le refus de nouvelles lois prônées par l’OFSP, etc.). Ce constat justifie bien l’énoncé du titre : qui stoppera avec nous l’OFSP ? Un texte de Sebastian Frehner, Conseiller national (UDC) à Bâle.

Plusieurs mesures étatiques lancées par l’OFSP illustrent une idéologie hors du temps et éloignée des intérêts effectifs des citoyens :

  • par exemple, le récent lancement d’une campagne HIV plus que douteuse et au contenu pornographique. Sans se préoccuper des conséquences néfastes de cette campagne, notamment sur les enfants et les adolescents qui sont confrontés à ces images scabreuses, l’OFSP se propose sans doute d’éduquer la population pour lui inculquer un mode de vie ouvert à la sexualité. Rappelons que l’OFSP a également subventionné le centre de compétence pour l’éducation sexuelle de Lucerne, institution fermée entre-temps dont les idées de sexualisation précoce dans les écoles enfantines et primaires avaient suscité les protestations du public au point qu’elle a dû cesser ses activités.
  • l’OFSP publie régulièrement des études contestables et en instrumente habilement les résultats souhaités avant même que les recherches aient commencé. Derniers exemples en date : les prétendus coûts de la consommation d’alcool pour la société et l’économie ou encore l’étude anti-saucisse. En y regardant de plus près, on constate que ces statistiques et études souvent invérifiables sont peu scientifiques et servent uniquement d’instruments de propagande.
  • autre exemple : la prévention du tabagisme. Incapable d’obtenir une interdiction du tabac par la voie politique, l’OFSP a choisi de multiplier les mesures chicanières, prescriptions, interdictions et restrictions contre les consommateurs et la branche jusqu’à ce que le commerce du tabac ne soit plus possible. Le tabac est considéré comme un poison dangereux pour la collectivité que l’on ne peut malheureusement pas interdire, mais dont on peut empêcher la consommation en rééduquant la population.
  • les projets d’avenir de l’OFSP sont clairs : après le tabac et l’alcool, cet office cherchera à étendre les ailes protectrices de l’État à une foule d’autres domaines sous le prétexte de la promotion de la santé. On songe à des réglementations concernant le bruit, les lasers ou les rayons UV, puis à la viande, le sucre et les matières grasses. En fin de compte, toutes les activités de la vie sont considérées comme dangereuses et exigent donc une intervention de l’État pour protéger la santé. Le résultat concret est une extension de la bureaucratie et du contrôle publics à tous les domaines de la vie quotidienne des gens.
  • ces agissements s’intègrent parfaitement dans la longue ligne des étatisations et réorientations de la santé publique dont le principal effet est d’augmenter en permanence la charge des impôts et des primes :
    • exigence de diplômes universitaires pour les métiers des soins médicaux, par exemple par la nouvelle loi sur les professions médicales ;
    • extension des activités de surveillance et de contrôle, par exemple par le biais de la nouvelle loi sur la surveillance des assurances-maladies ;
    • centralisation, renforcement de la bureaucratie, surréglementation des prétendus centres de qualité.

L’idéologie de l’« ingénierie sociale »

Les bureaucrates, experts autoproclamés et autres ronds de cuir de l’OFSP cherchent par tous les moyens à pousser la société vers une vie prétendument bonne et saine. Un « homme bon et sain » est non seulement non fumeur, antialcoolique ou végétarien, mais il est aussi ouvert à toutes les pratiques sexuelles, sportif et agit de manière écologique et durable. L’histoire nous donne des exemples pénibles des conséquences finales de ces idéologies consistant à éduquer les gens pour en faire des êtres uniformes. Par des campagnes publicitaires coûtant des millions et une foison de lois, on cherche à rééduquer les citoyennes et les citoyens pour en faire des « êtres humains bons » selon la définition de l’autorité.

Un État intervenant d’en haut dans la liberté et la responsabilité individuelle des citoyens est à l’opposé de l’idée démocratique : dans une démocratie, le peuple est souverain. C’est le citoyen qui forme l’État et non pas l’inverse. Les fonctionnaires n’ont pas la tâche de former les citoyens. Le mandat de l’administration est précisément d’administrer et non pas d’intervenir en acteur politique pour réformer la société. Dès que l’État intervient dans la vie des gens, on assiste inévitablement à des excès bureaucratiques et des mesures idéologiques unilatérales, par exemple et en l’occurrence sous le couvert de la protection de la santé. On appelle cela l’ « ingénierie sociale », c’est-à-dire la mise en place d’un régime technocratique et expertocratique qui dirige toute la société et qui coûte cher en liberté individuelle et aussi en argent.

L’OFSP n’est pas gratuit

On peut en effet aussi diriger le développement de la société par des impôts qui, parallèlement, financent la bureaucratie. La hausse des dépenses de l’OFSP et, conséquence indirecte, l’augmentation des primes sont les conséquences de cette prise du pouvoir incontrôlée par des fonctionnaires. On ouvre ainsi les portes à l’emprise idéologique de l’État et aux revendications financières. Entre 2007 et 2013, l’effectif de l’OFSP a augmenté de 70 unités pour atteindre un total de 476 employés. Ce développement est justifié par des activités générales de prévention. Selon le plan financier de la Confédération, les dépenses croissent entre 2010 et 2014 de 431 millions de francs par an pour se fixer à 2,9 milliards. Et cela bien que la politique de la santé soit, dans notre organisation étatique, avant tout l’affaire des cantons. Mais dans les cantons aussi, les coûts de la santé augmentent constamment pour atteindre des sommets insoupçonnés jusqu’ici. Il y a longtemps qu’il aurait fallu stopper cette évolution.

Modèles centralistes

Un observateur attentif constate très vite que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est manifestement l’exemple dont s’inspire l’OFSP. L’OMS pratique elle aussi une idéologie moralisante qui fait intervenir l’État dans la société sous le prétexte d’aider les gens à mener une vie saine. Ces milieux cultivent l’idée absurde et totalement antilibérale que, par exemple, des interdictions publicitaires, des campagnes publiques ou des impôts permettent de régler des problèmes de société. A ce niveau également, on ne cesse d’outrepasser les compétences données. Des fonctionnaires et experts autoproclamés nationaux se servent d’organisations internationales pour faire passer dans leur pays des projets mal acceptés. Beaucoup de mesures ont ainsi pu être imposées sournoisement sous le couvert de l’OMS. Qui donc voudrait s’opposer à l’Organisation mondiale de la santé ? Un exemple : après la fermeture du scandaleux centre d’éducation sexuelle à Lucerne qui, avec l’aide financière de l’OFSP, cherchait à imposer la sexualisation précoce des enfants dans les écoles enfantines et primaires, l’OMS a publié un nouveau document exigeant la sexualisation précoce des enfants. Ce document a été réalisé avec l’aide des mêmes experts qui ont déjà sévi à Lucerne.

L’Office fédéral de la provocation ?

C’est à juste titre que l’on nomme parfois l’OFSP « Office fédéral de la provocation ». Il ne sera pas simple de mettre fin aux débordements intolérables de ce service. Le meilleur moyen serait de tailler massivement dans son budget et de réduire son effectif. De plus, il faudrait empêcher que l’OFSP soit impliqué dans certains projets de loi. Voilà la seule manière de couper court à ces tentatives d’endoctrinement.

L’UDC est la seule force politique de ce pays qui combat concrètement les agissements de l’OFSP. Mais quand les organisations économiques, les associations et les autres partis aideront-ils l’UDC dans cette action de salut public ? Ou, en d’autres termes : qui stoppera avec nous l’OFSP ?

Sebastian Frehner
Conseiller national, Bâle (BS)
18/11/2014

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