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Quand la République était raciste

Quand la République était raciste
Quand la République était raciste

Il fut un temps où la République s’accommodait, dans la vision « progressiste » qui était alors dominante, d’un racialisme qui peut choquer aujourd’hui. Voilà plus de vingt ans que la classe politico-médiatique française célèbre au quotidien le culte des « valeurs républicaines ». Pourtant, de l’avis du plus grand nombre, les « principes immortels » fondateurs de la République – liberté, égalité, fraternité, civisme, patriotisme, universalisme, laïcité et mérite – n’ont jamais été aussi bafoués. Beaucoup se demandent si ces « valeurs » ou ces « principes » ont encore un sens dans une démocratie occidentale reposant sur l’individualisme, l’hédonisme, le consumérisme, le multiculturalisme et les « droits de l’homme ». D’autres, plus optimistes, réclament à cor et à cri leur régénération et exigent une Ve, voire une VIe, République capable de faire ce que (rétrospectivement) la IIIe République avait réussi à accomplir : donner des idéaux et un dessein communs.

« La filiation idéologique, dont se réclament aujourd’hui les républicains et démocrates censément « progressistes »,  est en grande partie reconstruite. Elle n’a que de lointains rapports avec la réalité historique des idées, des valeurs et des doctrines des fondateurs et promoteurs des Ire, IIe, IIIe, IVe et Ve Républiques ».

Mais que signifie honorer les valeurs républicaines alors que leur interprétation ne cesse de muter depuis deux siècles ? Est-ce honorer les valeurs des cinq Républiques ? Celles de la Ire République, qui était somme toute largement autoritaire et  dictatoriale pour ne pas dire « génocidaire » si l’on se souvient du sort réservé à la Vendée ? Celles de la IIe République, dont le préambule de la Constitution était rédigé « en présence de Dieu », et qui reposait sur « la famille, la propriété et l’ordre public » ? Celles de la IIIe République, qui était jacobine, anticléricale, laïciste, racialiste, colonialiste et malthusienne ? Celles de la IVe République, marquée par le règne de la corruption partitocratique et le désastre des guerres coloniales ? Celles de la Ve République dont la Constitution, qui cherchait à mettre un terme à l’instabilité gouvernementale, a été révisée plus de vingt fois ? Est-ce au contraire honorer les nouvelles valeurs républicaines forgées et imposées, depuis les années 1990, par une classe politique acquise à la mondialisation ? Le débat est capital, mais en même temps embarrassant pour la nomenklatura politico-médiatique hexagonale…

On ne s’étonnera pas, dans ces conditions, que les travaux des historiens universitaires français ou étrangers, qui portent sur l’un ou l’autre des thèmes les plus sensibles de l’histoire des Républiques françaises, encourent toujours le risque de passer inaperçus. Un exemple : alors qu’un bon nombre de spécialistes, tels Zeev Sternhell, Michel Winock, Pierre-André Taguieff ou Marc Crapez, ont dévoilé, depuis plusieurs décennies, l’existence d’une pensée raciale, voire raciste, dans les milieux de la gauche républicaine modérée et radicale de la IIIe République (1), les nouvelles recherches sur des sujets connexes suscitent encore moult réticences dans les milieux universitaires et une insondable indifférence, voire un total désintérêt, dans les grands médias. Le silence assourdissant qui a accueilli le livre de l’historienne féministe, Alice L. Conklin, professeur d’histoire à l’Ohio State University, In The Museum of Man. Race, Anthropology, and Empire in France, 1850-1950 (2) est révélateur. Ce mutisme est d’autant plus regrettable que l’ouvrage de Conklin vient appuyer et confirmer utilement les travaux plus anciens de Carole Reynaud-Paligot, La République raciale. Paradigme racial et idéologie républicaine, 1860-1930 (3) et ceux du directeur de recherches au CNRS, Claude Blanckaert, De la race à l’évolution. Paul Broca et l’anthropologie française, 1850-1900 (4).

Pour étayer son étude sur la Société d’anthropologie de Paris, l’Institut d’ethnologie de Paris, le Musée de l’homme et, plus généralement, sur l’émergence et le développement de l’ethnologie et de l’anthropologie françaises, Conklin exhume de nombreux documents et archives souvent méconnus. Elle n’échappe pas toujours aux poncifs anglo-saxons, mais le résultat est estimable. Soulignons d’ailleurs que nos trois auteurs Conklin, Blanckaert et Reynaud-Paligot, ont le mérite de s’amender et de se compléter mutuellement. Que nous disent-ils ?

L’enseignement le plus important à tirer de leurs observations est qu’en un peu plus de deux siècles la lecture ou l’exégèse officielle des « immortels principes » ou des « valeurs républicaines » s’est transformée considérablement. La filiation idéologique, dont se réclament aujourd’hui les républicains et démocrates censément « progressistes »,  est en grande partie reconstruite. Elle n’a que de lointains rapports avec la réalité historique des idées, des valeurs et des doctrines des fondateurs et promoteurs des Ire, IIe, IIIe, IVe et Ve Républiques.

Pendant près d’un siècle (1850-1940), et en particulier sous la IIIe République, le paradigme racial s’est pleinement inscrit dans l’idéologie républicaine française. Cette vision du monde reposait sur des bases largement admises : le déterminisme biologique, la hiérarchisation des races et des traits culturels des sociétés, l’hérédité des caractères intellectuels et moraux, l’inégalité des facultés intellectuelles, l’inégale perfectibilité des races humaines, l’adhésion prudente et mesurée aux vertus de l’éducation et la mixophobie à l’égard des races éloignées. Les raciologues républicains ont longtemps occupé une position d’avant-garde intellectuelle et politique dans la société française. La raison en était leur matérialisme « progressiste », qui s’opposait farouchement au conservatisme catholique. Le portrait type du raciologue français de l’époque était l’homme de science, libre penseur, franc-maçon, laïciste, athée, anticlérical, patriote, républicain de gauche, radical-socialiste, voire socialiste et même socialiste-marxiste.

Le paradigme racial républicain français prend racine dans la culture philosophique de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. L’héritage du siècle des Lumières est ici manifeste, tout comme la filiation avec la pensée naturaliste. Diderot, d’Alembert, Voltaire ou le baron d’Holbach avaient une vision très négative du « sauvage » ; les saint-simoniens ne croyaient pas non plus en l’égalité des races. Au début du XIXee siècle, le polygénisme séduit tout particulièrement les libres penseurs. Face aux théories monogénistes qui défendent l’unité de l’espèce humaine, les polygénistes affirment que les races humaines proviennent d’origines diverses. Parallèlement, le débat entre créationnisme et transformisme s’engage dans les années 1820. L’évolution des êtres vivants, la lutte pour l’existence et la sélection naturelle sont des concepts néo-lamarckiens ou darwiniens qui font l’objet d’un consensus de plus en plus large au sein de la communauté scientifique. L’argument de la bestialité des races inférieures est utilisé pour appuyer la thèse de l’origine animale de l’homme. Comme le croit Georges Clemenceau, les sauvages sont les chaînons entre l’homme et le singe. Mais si les polygénistes sont persuadés de la supériorité de la race blanche, les monogénistes ne sont parfois pas en reste ; pour eux (tel le professeur au Musée national d’histoire naturelle Armand de Quatrefages), unité ne signifie pas égalité du genre humain.

Le plus fameux anthropologue du XIXe siècle est le polygéniste, professeur d’anatomie et chirurgien à la faculté de médecine de Paris Paul Broca (1824-1880). Avec ses disciples, il place d’emblée le concept de différences raciales au cœur de l’anthropologie. Il invente l’anthropométrie et la craniométrie pour essayer de démontrer la réalité des différences raciales. Il collabore avec le médecin, démographe et statisticien Louis Adolphe Bertillon et fonde en 1858, avec un groupe de biologistes, la Société d’anthropologie de Paris. La mission que se fixe la Société, est d’étudier toutes les matières « en rapport avec la race humaine » et ses « relations avec le reste de la nature », dans un climat scrupuleusement libre de toute idéologie. Broca croit en la « science pure » ; selon lui, l’objectivité requiert le refus exprès de considérer la manière dont la science peut être utilisée à des fins politiques et sociales.

La Société d’anthropologie de Paris se développe très rapidement et atteint son zénith en 1890. De prestigieuses publications sont alors créées et obtiennent une audience internationale : d’abord, les Bulletins et les Mémoires, puis, la Revue d’anthropologie et la Revue de l’École d’anthropologie. Un Laboratoire d’anthropologie est rattaché à la IIIe section (Sciences naturelles) de l’Ecole pratique des hautes études, une annexe de l’Université de Paris. Une Ecole d’anthropologie est ouverte dans les locaux de la faculté de médecine de l’Université de Paris grâce aux fonds accordés par le gouvernement de la République et à l’aide des philanthropes. Un musée, le musée Broca, et une bibliothèque sont rattachés à l’Ecole. Parmi les principaux membres de la Société d’anthropologie, il faut citer le préhistorien et archéologue Gabriel de Mortillet, le linguiste Abel Hovelacque, l’anthropologue Charles Letourneau, l’anatomiste Paul Topinard, l’ethnologue Georges Hervé, l’anthropologue Georges Papillaut, le docteur Charles Richet (prix Nobel de médecine en 1913), tous hommes de gauche à n’en pas douter. Même l’anthropo-sociologue, Georges Vacher de Lapouge, classé généralement parmi les racistes de droite avec Gobineau et Le Bon, est en réalité un socialiste-révolutionnaire, franc-maçon et marxiste.

Le rayonnement international de la communauté scientifique française des anthropologues est alors considérable. Ils sont des précurseurs dont les interventions sont très appréciées dans les congrès internationaux. La première Société d’anthropologie est française ; les autres suivront : d’abord à Londres, puis à Madrid, Moscou et Berlin. Les théories raciales des membres de la Société d’anthropologie de Paris sont présentes dans les dictionnaires, les ouvrages collectifs, les manuels du secondaire et, bien sûr, enseignées à l’université. Les historiens (Charles Langlois, Charles Seignobos) comme les géographes (Paul Vidal de la Blache, Augustin Bernard, Emile Gautier) conçoivent tous l’anthropologie comme une science légitime, dont l’objectif est de comprendre la question des races.

Un large consensus existe alors dans la communauté scientifique sur les caractères qui permettent de hiérarchiser les sociétés. Parmi eux, citons : le niveau de développement technologique, l’absence d’organisation sociale, la pauvreté du langage, le système de numération, le statut des femmes, la laideur physique ou encore les traits de caractère (l’imprévoyance, l’inconstance, la frivolité, l’absence de curiosité intellectuelle, le manque d’ardeur au travail et la cruauté étant interprétés comme autant de signes d’infériorité).

Dans les années 1920-1930, l’échec des études anthropométriques entraîne une évolution des études raciales. L’étude des groupes sanguins et la génétique mendélienne semblent ouvrir de nouveaux horizons. Mais depuis le tournant du XXe siècle, le paradigme racial se voit concurrencé par le paradigme culturel. Le sociologue Émile Durkheim déclare qu’il faut désormais « expliquer le fait racial par le fait social ». La race et l’hérédité ne sauraient plus être tenues, selon lui, pour les clefs de compréhension des sociétés. Mais si le paradigme culturel concurrence désormais le paradigme racial, Durkheim et son Ecole (les ethnologues et socialistes de l’Institut d’ethnologie de Paris, Marcel Mauss, Paul Rivet, Jacques Soustelle ou Lucien Lévy-Bruhl), ne rejettent pas totalement le concept de race. Ils ne sauraient conclure encore à l’égalité des races et à leurs égales aptitudes. La notion d’hérédité psychologique reste présente chez eux.

En outre, face à la barbarie et à l’anarchie, tous s’érigent en défenseurs du « droit de la civilisation », rôle qui incombe à la France pour des raisons morales et qui justifie son expansion et ses interventions étrangères. La France n’est-elle pas le pays des droits de l’homme ? Ce statut supérieur et privilégié ne justifie-t-il pas, à lui seul, les propos de la figure la plus emblématique de la laïcité française, le franc-maçon, président du Conseil Jules Ferry : « Les races supérieures ont un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures », ou ceux du ministre de l’Instruction publique, le républicain de gauche, positiviste et libre-penseur Paul Bert : « La race intelligente entre toutes, celle qui envahit et tend à détruire ou à subjuguer les autres, c’est celle à laquelle nous appartenons […]  Il faut placer l’indigène en position de s’assimiler ou de disparaître ». Ou encore, ceux du leader socialiste Léon Blum, prononcés quarante ans plus tard : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler au progrès réalisé grâce aux efforts de la science et de l’industrie » ?

Dans les années 1930, la communauté des anthropologues voit apparaître en son sein des penseurs racialistes plus virulents, qui justifient notamment l’antisémitisme en recourant à des explications raciales. Leur figure emblématique est Georges Montandon. Né en Suisse, membre du Parti communiste de Lausanne, admirateur de Lénine, Montandon, qui, en 1925, a le soutien du journal l’Humanité et de Clarté, la revue des intellectuels du parti, renonce au communisme en 1926. Naturalisé français, il devient professeur d’ethnologie à l’Ecole d’anthropologie de Paris et directeur du musée Broca. En 1935, il se déclare publiquement antisémite. Cinq ans plus tard, partisan de la collaboration avec l’Allemagne, il critique très durement les responsables de la défaite « le clan des judéo-maçons » et « l’Action Marrane dite Française » de Charles Maurras, préférant l’Europe nouvelle de l’occupant nazi aux autorités de Vichy qu’il juge trop conservatrices et trop proches du catholicisme. Lorsque sa naturalisation est révoquée par Vichy, Montandon se tourne vers les autorités allemandes pour la récupérer et obtient d’elles d’être nommé à l’Institut d’étude des questions juives et ethno-raciales. Assassiné par la Résistance, ainsi que sa femme, une ancienne communiste russe, il demeure à jamais l’exemple le plus extrême des dérives de la raciologie républicaine française.

On entend souvent dire que la pensée raciale républicaine se distingue nettement de la pensée raciale anglo-saxonne et germanique par son refus de l’antisémitisme, son absence de nostalgie de la pureté raciale, son refus d’établir une hiérarchie à l’intérieur de la race blanche et sa croyance au bienfait (toujours possible bien que très lent) de l’instruction pour tous. Mais il faut ici pondérer le propos. Il serait beaucoup trop réducteur de les opposer radicalement. En effet, la pensée raciale républicaine n’est pas monolithique. Il n’y a pas d’accord entre ces anthropologues sur le degré de causalité ou de déterminisme biologique à retenir, ni sur la place relative qu’ils octroient au climat et au milieu. Il n’y a pas davantage de clivage unique entre ceux qui acceptent la République et ceux qui la refusent (des membres de la Société d’anthropologie comme Eugène Dally ou Jean-André Napoléon Périer se réclament de Gobineau, un auteur nostalgique de l’ancienne aristocratie). Il n’y a pas non plus de division absolue entre ceux qui adhèrent aux valeurs de l’individualisme libéral et ceux qui les rejettent. Il n’y a pas enfin de position univoque face à la question coloniale (Quatrefages, Faidherbe, Lanessan défendent les bienfaits de la « mission civilisatrice », Hovelacque, Lefèvre, Letourneau ou Guyot sont sceptiques et très critiques). Il y a des différences et des nuances considérables entre les nombreux tenants de l’anthropologie physique ou raciale que l’on retrouve dans toutes les communautés scientifiques nationales.

Pour s’en tenir au seul cas de la France, les raciologues dédaignent les Arabes, mais apprécient les Berbères, notamment les Kabyles ; ils méprisent les Noirs mais respectent les Asiatiques. Vis-à-vis de l’Allemagne, le ton change à partir du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Les Allemands se voient alors affubler de toutes les tares et sont l’objet d’une haine violente. Les arguments anthropologiques sont utilisés pour démontrer la monstruosité et l’infériorité de la « race allemande » qui est honnie. Durant les années 1915-1917, les médecins Edgar Bérillon et Louis Capitan expliquent doctement que les Allemands sont atteints d’affections graves : la polychésie et la bromidrose fétide, l’odeur répugnante de « la sale race boche ». Mais, face à la guerre, il ne faut pas non plus trop généraliser les attitudes. Des raciologues la condamnent parce qu’elle est une sélection à rebours des meilleurs, parce qu’elle cause la baisse du bon stock génétique de la population.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après les crimes commis au nom du bio-racialisme national-socialiste, les recherches sur la race et sur l’innéité des caractères physiques et des structures mentales sont discréditées et abandonnées. En 1950, l’UNESCO émet la première condamnation morale et politique du racisme scientifique par une organisation internationale : « La race est moins un fait biologique qu’un mythe social » (5).

De ces recherches de Conklin, Blanckaert et Reynaud-Paligot on retiendra donc la démonstration sans équivoque que l’interprétation des « immortels principes » ou des « valeurs républicaines » a singulièrement évolué depuis le XIXee siècle et que la filiation dans laquelle prétendent s’inscrire les démocrates et républicains « progressistes », de droite ou de gauche, du tournant du XXIe siècle, est largement contrefaite pour ne pas dire mythique.

Arnaud Imatz
Source : La Nouvelle Revue d’Histoire, nº 78, mai-juin 2015

Notes

  1. Ces historiens ont également montré qu’au tournant du XXe siècle l’antisémitisme imprégnait largement les cadres du mouvement socialiste. Cet état d’esprit reflétait l’opinion dominante au sein du prolétariat, où le combat contre les juifs était assimilé à la lutte contre le capitalisme cosmopolite. Etaient à la fois socialistes et antisémites : Fourier, Toussenel, Proudhon, Blanqui, Auguste Chirac, Rochefort, Tridon, Pouget, Berth, Lagardelle, Sorel, Hervé, Janvion, Malon, Regnard, etc. Même Jean Jaurès n’échappait pas totalement à cet antisémitisme de gauche.
  2. Cornell University Press, 2013.
  3. PUF, 2006.
  4. L’Harmattan, 2009.
  5. La « science raciale » portant sur des groupes de population s’est éteinte au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Mais, à partir des années 1980-1990, la recherche sur la génétique des comportements, qui elle s’intéresse aux différences entre individus, s’est développée dans les pays anglo-saxons et dans le monde. La thématique de l’innéité et de l’hérédité a ressurgi avec le perfectionnement de la génétique médicale, de l’eugénisme thérapeutique et du développement des biotechnologies. L’idée clef de ces chercheurs est celle de l’interaction entre facteurs génétiques et environnementaux, manière de dire que la voie juste ne passe ni par le biologisme extrême ni par le culturalisme total. Des polémiques, farouches et injurieuses, ont agité le monde scientifique lors de la publication des livres des psychologues et politologues Richard J. Herrnstein et Ch. Murray, The Bell Curve: Intelligence and Class Structure in American Life (1994), du psychologue cognitiviste Steven Pinker, The Blank Slate. The Modern Denial of Human Nature (2002), du spécialiste en management Scott Shane, Born Entrepreneurs, Born Leaders. How Your Genes Affect Your Work Life (2010), ou du journaliste scientifique Nicholas Wade, A Troublesome Inheritance: Genes, Race and Human History (2014).

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