Par Pierre Lours, essayiste et romancier ♦ Qu’ils aient idéalisé – voire idolâtré – les prolétaires il y a quelques décennies ou les émigrés venant rejoindre la France et l’Europe aujourd’hui, les amoureux de l’Autre sont en fait pour Pierre Lours des artisans, conscients ou non, de la destruction du monde européen.
Polémia
Le prolétaire était au bonheur communiste ce que l’émigré est à l’idéal fraternel droit-de-l’hommiste : deux couples idéologiques conduisant, par déni de la nature humaine et soif de pouvoir machiavélique, à la destruction de l’individu et de la civilisation occidentale. « Qui veut faire l’Ange fait la Bête ».
Pour Lénine comme pour Staline, leur considération et leur respect du peuple ainsi que la prétendue instauration du bonheur communiste se sont traduits par des dizaines de millions de morts et l’instauration d’une dictature aussi efficace dans la privation des libertés fondamentales qu’inefficace dans l’édification d’une économie assurant une vie matérielle décente.
La glorification du prolétariat n’était évidemment qu’un mensonge pour justifier la dictature du parti et la toute-puissance de ses dirigeants. Cette escroquerie a été maintes fois refourguée, de la Chine au Cambodge, de Cuba au Venezuela. Mais cette supercherie s’essoufflant quelque peu, notamment par faute de prolétaires dociles, une autre martingale a été mise au point par les tenanciers du fonds de commerce socialo-communiste : sauver l’immigré de tous les pays au nom d’une fraternité universelle fantasmée.
Personne n’est dupe de l’instrumentalisation des immigrés venant chercher (et c’est bien compréhensible) tout ce qui manque dans leur pays où sévissent la guerre, la pauvreté ou la famine, les maladies et l’absence de libertés.
Pour ces vendeurs hypocrites de fraternité déguisés en bon Samaritain, il est principalement question de détruire la société occidentale par l’implantation de cultures tellement éloignées de la nôtre qu’elles rendent impossible une vie sociale harmonieuse ou du moins pas trop conflictuelle. Ils importent la misère du monde comme d’autres en d’autres temps (arabes, africains ou blancs) ont vendu des esclaves. Faute d’avoir pu enraciner leur idéologie, ils souhaitent détruire, tel l’enfant jaloux et capricieux, le château de sable du copain plus habile et plus travailleur.
S’ils voulaient vraiment aider les peuples dans la misère, ils commenceraient par respecter leur mode de vie et leur culture en ne leur imposant pas notre modèle économique et nos structures pseudo-démocratiques inadaptés à leur histoire et à leur nature.
Mais c’est plus fort qu’eux, ils incarnent la Vérité et la Justice, ce qui les dispense d’être vrai et juste.
Pierre Lours
27/10/2019
Source : Correspondance Polémia