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Présidentielle 2017 : les propositions de Renaud Camus et des Identitaires [rediffusion]

Présidentielle 2017 : les propositions de Renaud Camus et des Identitaires [rediffusion]

par | 12 août 2017 | Politique, Société

Présidentielle 2017 : les propositions de Renaud Camus et des Identitaires [rediffusion]

[colored_box bgColor= »#f7c101″ textColor= »#222222″]Période de vacances d’été 2017 – Pendant la période de vacances d’été, Polémia se met au repos du lundi 10 juillet au jeudi 31 août 2017. Voulant éviter à nos lecteurs tout assoupissement pendant ladite période, notre équipe a planifié un calendrier de mises en ligne d’articles déjà diffusés au cours des mois passés mais dont l’intérêt est toujours d’actualité et qui auraient pu échapper à certains d’entre eux…[/colored_box]

Présidentielle 2017 : les propositions de Renaud Camus et des Identitaires face à l’invasion migratoire et la conquête de la France et de l’Europe par l’islam – Par André Posokhow, consultant ♦ Pour Renaud Camus et les Identitaires, la France ne constitue pas une copropriété entre les envahisseurs de toutes origines et les Français de souche. Ils n’envisagent pas de faire vivre ceux-ci côte à côte avec des communautés non assimilées ou non intégrées d’allochtones. Renaud Camus, écrivain fondateur du parti de l’in-nocence et créateur du concept, désormais fameux, du Grand Remplacement, et les Identitaires ont fait paraître récemment leurs propositions pour la présidentielle 2017. Si les mesures avancées par les Identitaires ont pour seul objectif « une politique d’identité et de remigration », le programme de Renaud Camus : Une chance pour la France, revêt une envergure plus large. Dans les deux cas les propositions visant l’immigration relèvent d’une politique volontaire et énergique de salut national et civilisationnel. Polémia a souhaité les présenter à ses lecteurs avec leurs convergences, leurs inévitables différences et nos points de désaccord. Polémia


La lutte contre l’invasion migratoire est au premier chef civilisationnelle

Pour Renaud Camus,

« le remplacisme, notre formidable adversaire, est un tout, un totalitarisme, une conception matérialiste et basse, cynique, post-industrielle et même post-humaine, antispiritualiste et purement économique de l’homme, dont elle fait l’homme remplaçable, déculturé, décivilisé, désoriginé, artificialisé comme le sol où il est produit, réduit à l’état d’objet, délocalisable et interchangeable à merci ».

Le projet anti-remplaciste doit se poser en champion de tout ce qui a été abandonné, de la haute culture, de la discrimination intellectuelle et artistique et de l’élévation spirituelle. C’est pourquoi Renaud Camus insiste sur une profonde réforme de l’enseignement qui reposera sur une sécession scolaire interne et la création d’établissements réformés dans lesquels prédomineront l’apprentissage des savoirs mais également celui des règles de comportement. De même les Identitaires veulent revenir à un enseignement des fondements de l’identité française notamment en recentrant l’Histoire sur celle-ci.

Renaud Camus prône une politique de sanctuaires et souhaite revenir à l’usage exclusif de prénoms chrétiens ou de héros antiques ou modernes.

Enfin, sans que cela ait un rapport direct avec l’immigration, il convient de saluer avec enthousiasme sa proposition n° 78 d’imposer le latin comme une des langues officielles de l’UE. Elle s’inscrit dans une logique historique et son application constituerait un choc de civilisation. Cela aurait plus d’allure que l’usage du globish mondialisé hérité d’un pays qui ne fait désormais plus partie de l’UE. Après tout, l’hébreu était une langue d’usage réservé aux religieux avant de devenir, au XXe siècle, la langue officielle d’Israël.

Imposer le principe fondamental de la préférence nationale et civilisationnelle

Il était vital d’affirmer à nouveau et proclamer la primauté de la nation et du peuple français et de secouer la poussière de la priorité étrangère dénoncée avec véhémence par Malika Sorel-Sutter.

Renaud Camus souhaite que soit établie une charte de la culture et de la civilisation françaises ou européennes. Il ne tolérera aucune égalité sur le territoire national entre ce qui appartient à notre civilisation et ce qui n’y appartient pas ou s’y oppose.

Les Identitaires, quant à eux, veulent la fin des pompes aspirantes et que les aides sociales et les logements sociaux soient réservés aux nationaux et ressortissants européens. Ils citent le cas de la CMU. Pour notre part, nous préférons évoquer le cas des allocations familiales dont devraient être drastiquement exclus les immigrés étrangers et les naturalisés pendant un délai de carence. Les Français n’ont pas à financer la natalité africaine, qui n’en a pas réellement besoin, et leur propre invasion.

Ils souhaitent restaurer la préférence locale, nationale et européenne pour l’ensemble des emplois. Oui, mais quid des travailleurs détachés et de la dérive mortifère pour nos entreprises de cette absurdité de l’UE ?

Enfin, les lois favorables à la discrimination positive seront abolies et les employeurs retrouveront leur liberté de choix. Le « mâle blanc » ne passera plus après les immigrés.

La révolution indispensable du paradigme juridique constitue un point de passage obligé

Pour les Identitaires, la lutte contre l’invasion migratoire passe à juste titre par l’abrogation du droit du sol dont on peut voir les funestes conséquences en Guyane, l’abolition du regroupement familial, une pause des naturalisations des natifs des pays tiers et la fin de l’accès facilité de la nationalité française par le mariage. La recommandation la plus importante (n° 60) de Renaud Camus est, en deux lignes, celle-ci : « Les lois Pleven et Gayssot seront abolies ». Sans cette suppression, en effet, rien ne pourra se faire.

Ces recommandations de l’un et des autres nous semblent devoir être haussées d’un cran et complétées. En effet, un gouvernement français qui voudra s’attaquer au problème de l’immigration sera comme Gulliver immobilisé par mille liens qui s’appellent Déclaration européenne des droits de l’Homme, droit européen, traités et accords internationaux, jurisprudence, etc. :

  • Un référendum lancé dès les premiers jours devrait valider le nouveau paradigme juridique de l’immigration et l’inscrire dans la Constitution qui affirmera la supériorité de celle-ci et du droit français sur les droits européen et international et leurs cours de justice ;
  • Un nouveau droit national de l’immigration devrait être mis en place et qui viserait particulièrement les questions de la double nationalité et de la déjudiciarisation de procédures de l’immigration.

Endiguer l’invasion

L’objectif commun est d’endiguer l’invasion et les propositions formulées sont vigoureuses. Renaud Camus est le plus radical : arrêt immédiat de toute immigration et non-renouvellement des permis de séjour renouvelables. Conscient des implications internationales, il accepte l’idée que la France se retire d’instances supranationales, instruments du remplacisme global, et de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

Si les Identitaires montrent une rigueur identique pour l’immigration clandestine considérée comme un délit : expulsion immédiate, non-régularisation, interdiction des associations immigrationnistes, mise en place d’une véritable protection aux frontières de l’UE, ils mettent en avant l’instauration de partenariats avec les pays d’émigration pour les mettre face à leurs responsabilités et éviter « l’immigration choisie » qui n’est qu’un pillage de l’Afrique.

Pour ce qui est du droit d’asile, Renaud Camus propose, ce qui ne peut que recueillir notre approbation enthousiaste, que les demandes acceptables par la France ne soient présentées qu’en dehors de notre territoire national.

Dans les deux programmes, cependant, ne sont pas abordées, même si Renaud Camus demande que notre Marine raccompagne les migrants qu’elle secourt d’où ils viennent, les solutions de force qu’il faudra bien envisager un jour contre les mafias de passeurs et les moyens de transport qu’ils utilisent pour enfourner les migrants en Europe.

Sortir des politiques de complaisance et de laxisme et durcir les sanctions

Les Identitaires sont particulièrement explicites : expulsion de tout étranger commettant un délit ou un crime sur notre sol, déchéance rétroactive de nationalité pour tout étranger naturalisé ayant commis un crime ou un délit au cours des 10 dernières années, déchéance de la nationalité française pour tout binational ayant commis un crime ou un délit.

Renaud Camus est encore plus radical car il ne s’agit pas pour lui seulement de crimes et délits : « Tout reniement public, en paroles et en actes, de l’appartenance au peuple français, de la part d’immigrés ou de descendants d’immigrés extraeuropéens, entraînera la déchéance de nationalité et constituera un titre à la remigration ». Voilà qui ne peut que retenir l’approbation de ceux qui veulent réaffirmer la fierté d’être français.

Reconquête et remigration

Les deux programmes prennent en compte la nécessité de la remigration en vue de la reconquête de notre société et de notre pays.

Renaud Camus en pose le principe fondamental :

« Notre civilisation est la première dans l’histoire de l’humanité à se ruiner pour subvenir aux besoins de sa propre conquête, de sa colonisation, de son asservissement, en somme de son suicide. La remigration, même appuyée sur des incitations pécuniaires, coûtera toujours infiniment moins cher que l’immigration et, a fortiori, que la submersion ethnique assistée ».

Les Identitaires souhaitent institutionnaliser la remigration par la création d’un grand ministère de l’Identité et de l’Enracinement et d’un Haut-Commissariat à la remigration dont ils énumèrent les tâches aussi concrètes que précises, par exemple la mise en place d’accords avec les pays d’origine pour que les peines de prison de leurs ressortissants soient effectuées chez eux.

Les deux programmes proposent des solutions d’aide financière au retour. Le point de vue de Polémia est que cela ne marche pas et coûte cher. En revanche, comme cela est proposé, l’utilisation de l’Aide publique au développement comme moyen de pression ou de création de projets déterminés étroitement contrôlés et suivis au profit d’organisations ou de populations soigneusement choisies pourrait permettre d’éviter la fuite de migrants vers l’Europe.

L’islam est, paraît-il, compatible avec la République. Mais l’est-il avec la France ?

Une fois de plus, Renaud Camus, qui plaide pour encourager vivement tout désir de participation hors d’Europe à quelque djihad que ce soit, définit d’une manière radicale la place de l’islam en France : « Toute foi musulmane intense et extériorisée sera jugée étrangère aux traditions nationales et à la civilisation européenne et impliquant par là-même une vocation manifeste et autoproclamée à la remigration ou à l’exil vers de quelconques terres d’islam ».

Les Identitaires, concrets comme souvent, veulent interdire le financement public ou étranger des mosquées, les prêches en arabe ou proférés par des imams étrangers, le port du voile islamique, l’UOIF et toute organisation liée aux réseaux islamistes. Enfin, ils souhaitent sauvegarder l’identité culinaire française et prohiber l’abattage rituel et le hallal.

Malheureusement, bien que toujours d’actualité, ces propositions apparaissent quelque peu dépassées par une situation de quasi-partition du territoire national dans un esprit de conquête par le monde musulman, d’imposition de la charia et de pré-guerre ethnique dont ces programmes ne font qu’effleurer les solutions et les politiques à mettre en œuvre.

Conclusions et observations

En définitive, il faut souligner le courage des auteurs et la très grande qualité de ces programmes et des propositions qu’ils avancent qui sont d’ailleurs souvent complémentaires. Pour notre part, à Polémia, nous souhaiterions insister sur des points qui n’ont été qu’effleurés ou sur lesquels nous sommes en désaccord. Nous en voyons quatre :

  • Depuis bientôt cinquante ans les magistrats et les tribunaux se comportent en alliés objectifs de l’invasion migratoire et parfois en complices. C’est le cas des cours de justice européennes et en particulier, pour ce qui est de la France, du Conseil d’Etat. Dans l’état actuel des choses aucune proposition ne peut déboucher sur des résultats concrets s’il n’est pas mis fin au gouvernement des juges. Cela ne sera possible que par l’usage du référendum ;
  • Les programmes n’ont que très peu abordé le très grave problème de la binationalité de plus de 3 millions de naturalisés extra-européens en France. Or, pour la majorité de ceux-ci, leur loyauté, leur vraie fidélité vont à leur pays d’origine, à leur religion, à leur culture et, pour ce qui concerne le Maroc, leur souverain, commandeur des croyants. Une vraie politique nationale devrait les enjoindre de choisir ;
  • Il n’y a pas que l’immigration. Il y a également l’expatriation définitive de 80.000 Français, selon Jean-Paul Gourévitch, 120.000, selon l’INSEE. Cette perte de substance humaine qui constitue une catastrophe pour la France requiert une politique adaptée ;
  • Enfin Polémia sera en désaccord avec Renaud Camus en réclamant avec véhémence une politique familiale forte pour relancer la natalité française stricto sensu. La tragédie française est, depuis la fin des guerres de la Révolution et de l’Empire, de nature démographique : dénatalité et vieillissement. La défaite de 1940 est celle d’un pays deux fois moins peuplé que l’Allemagne et de généraux quasiment septuagénaires.

Il y a peut-être trop de monde sur la planète mais pas en France. Et le vide de certains départements comme le Gers ou le Lot ne manqueront pas d’attirer qui l’on sait. Cela a d’ailleurs déjà commencé grâce à MM. Valls et Raffarin.

André Posokhow
Consultant
15/04/2017

Correspondance Polémia – 18/04/2017

Image : allocution de Renaud Camus aux assises de la remigration le 15/11/2014 (source : Bloc identitaire)

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