Depuis le 23 février 2022, date de l’entrée des troupes russes en Ukraine les médias de grand chemin ont largement relayé le point de vue de l’OTAN sur la guerre russo-ukrainienne. Reste que les évènements récents ne confirment pas la doxa politiquement correct :
- la Russie continue de progresser sur le territoire ukrainien
- les principales victimes des sanctions économiques occidentales sont en Europe et non en Russie
- ce sont les États-Unis et leurs vassaux européens qui sont isolés sur la scène du monde plus que la Russie qui bénéficie de la compréhension sinon du soutien des BRICS (Brésil, [Russie], Inde, Chine, Afrique du sud et d’autres États.
Les points de vue de Joe Biden ou Ursula Van der Leyen sont amplement relayés. Mais « qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son »… c’est pour cela qu’il nous a paru utile de diffuser aussi le point de vue de Vladimir Poutine. Dans un but de rééquilibrage de l’information.
Polémia
Extraits du discours du président russe devant la Douma le 7 juillet.
Conflit en Ukraine
« La Russie n’a encore rien commencé de sérieux en Ukraine. Mais elle n’est pas contre des négociations de paix. Mais ceux qui les refusent doivent savoir que plus tard elles commenceront, plus elles seront difficiles. »
« Nous avons déjà beaucoup entendu dire que l’Occident veut nous faire la guerre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais cela semble être la façon dont les choses se passent. »
« On nous dit que nous avons déclenché une guerre dans le Donbass, en Ukraine. Non, c’est l’Occident qui l’a déclenché en organisant et en soutenant le coup d’État armé en Ukraine en 2014, ainsi qu’en encourageant et en justifiant le génocide des gens du Donbass. »
« Nous comprenons qu’ils souhaitent nous battre sur le champ de bataille, qu’ils essaient ! »
Relations avec l’Occident
« L’Occident dans son entier, dirigé par les États-Unis, se comporte de manière agressive depuis des décennies. Nos propositions visant à créer un système de sécurité égale en Europe ont été rejetées, nos initiatives visant à travailler ensemble sur la défense antimissile ont été rejetées, nos avertissements sur le caractère inacceptable de l’élargissement de l’Otan, en particulier aux dépens des anciennes républiques de l’Union soviétique, ont été ignorés. »
Guerre en Ukraine : quand Polémia analysait les manœuvres de l’oligarchie
« Si l’Occident voulait provoquer un conflit pour passer à une nouvelle étape dans la lutte contre la Russie, […], alors on peut dire qu’il a réussi dans une certaine mesure. Une guerre a commencé et des sanctions ont été imposées […]. Mais ils auraient dû comprendre qu’ils avaient perdu dès le début de notre opération militaire spéciale [car] son début signifie le début de la fin de l’ordre mondial à l’américaine. »
« L’Occident n’a pas besoin de la Russie en tant que pays, c’est pourquoi il y a soutenu le terrorisme et le séparatisme. »
Ukraine : l’Europe doit se désolidariser des Américains, par Bruno Mégret
Despotisme et « libéralisme totalitaire »
« L’Occident impose un modèle de libéralisme totalitaire et la culture de l’effacement [cancel culture] au monde entier, mais c’est impossible. Mais la vérité et la réalité, c’est que les gens de la plupart des pays ne veulent pas d’une telle vie et d’un tel avenir. En effet, ils aspirent non pas à une souveraineté formelle, décorative, mais à une souveraineté réelle et significative. Et ils en ont simplement marre de s’agenouiller, de s’humilier devant ceux qui se considèrent comme exceptionnels. »
« Comprenant que leur politique est de plus en plus déconnectée de la réalité, du bon sens et de la vérité, les dirigeants des pays occidentaux ont commencé à utiliser des méthodes franchement despotiques dont la censure. »
Discours de Vladimir Poutine du 7 juillet 2022
22/07/2022
En complément :
Selon l’agence Tass : L’Ukraine fait tout pour qu’il soit impossible pour l’armée russe de s’arrêter aux frontières des républiques du Donbass, a déclaré mardi 5 juillet le président de la Douma d’État russe (la chambre basse du Parlement), Viatcheslav Volodine.
« Certaines personnes demandent quel est notre objectif et quand tout cela prendra fin. Cela prendra fin lorsque nos villes et villages paisibles ne seront plus la cible de bombardements. Ce qu’ils [les Ukrainiens] font, c’est forcer nos troupes à ne pas s’arrêter aux frontières de la République populaire de Lougansk et de la République populaire de Donetsk, car les frappes [sur les régions russes] proviennent des régions de Kharkov et d’autres régions d’Ukraine », a-t-il souligné.