Dans notre modèle démocratique, deux institutions devraient, de manière privilégiée, contribuer à la réalisation d’une vie citoyenne caractérisée par la pensée et la discussion critique : l’éducation et les médias.
Si vous êtes aussi nombreux aujourd’hui c’est que la réalité ne vous paraît probablement pas aussi idyllique.
Alors qu’elle s’adressait par le passé aux facultés conscientes de notre psyché – souvenons-nous des réclames des années 1940 énumérant les qualités du produit –, la publicité d’aujourd’hui est dans le non-dit, dans des sourires, des formes suggestives, des ambiances et des couleurs, des émotions et des excitations qui nous sont délivrés sur mesure. Parfois, le produit est à peine cité, voire pas du tout. Le message n’agit plus par le biais de l’analyse, mais par celui de la persuasion inconsciente en laissant des traces mémorielles « implicites » dans notre cerveau. C’est la raison pour laquelle nous sommes incapables de citer les 350 publicités que nous avons croisées hier, ni d’estimer l’impact des milliers de stimuli commerciaux (enseignes de magasins, logos sur les vêtements, appareils ménagers, voitures…) reçus dans la même journée.
Bruno Gabriel
6e Journée de la réinformation
26/10/2013
Texte de l’intervention
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