Polémia publie ci-dessous, en version intégrale, le rapport de Jean-Paul Riocreux, ancien inspecteur d’Académie, sur la candidature de Philippe Meirieu au prix Lyssenko. Dans un texte solidement argumenté Jean-Paul Riocreux, auteur de « L’école en désarroi », paraphrasant Churchill, explique à propos des pédagomanes que « jamais si peu d’hommes n’auront fait subir autant de mal à tant d’autres ». Dans la lignée des injonctions de Jacques Natanson, en avril 1968, et de Louis Legrand, Philippe Meirieu est l’un de ces hommes dont il faut décortiquer la langue de plomb.
Jean-Paul Riocreux démontre la fausseté et la malfaisance des trois thèses suivantes :
« Premier point. M. Meirieu décrète que le rôle de l’école est de placer l’élève, qu’il soit bambin, enfant, adolescent ou adulte et qui sera rebaptisé « apprenant », en position de construire son savoir par lui-même, en posture de « chercheur-trouveur ». Les élèves sont ainsi amenés à apprendre à apprendre, et à apprendre ensemble. (…) Or la construction du savoir poussée à son extrême, c’est le tsunami qui engloutit l’enseignement scolaire.
Deuxième point. M. Meirieu décrète que l’école a pour raison d’être prioritaire de façonner un « type d’homme », en amenant les élèves à se construire en tant que « sujets sociaux », c’est-à dire à faire société, à devenir citoyens, à construire la loi. » (…) Le risque n’est-il pas que la formation des esprits soit recouverte par la direction des consciences ?
Troisième point. M. Meirieu décrète que certains élèves, distingués par leur appartenance sociale et leur environnement culturel, doivent faire l’objet, à l’école, d’un traitement spécifique et discriminatoire. (…) Une telle machinerie fonctionne depuis trente ans. Elle fonctionne très exactement à rebrousse-peuple. »
Polémia
10/05/2011