Par Claude Meunier-Berthelot, enseignante, essayiste ♦ La nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale a suscité de curieux commentaires !
Ainsi, cette nomination viendrait en totale contradiction avec la politique éducative de Blanquer qui serait censé avoir été un fervent républicain ! Ce n’est pas banal ! Ce n’est pas la première fois qu’il est propagé des âneries sur l’Éducation nationale en général et sur les ministres en particulier, mais, là, il y a de quoi non seulement se gausser, mais s’affliger de l’ignorance crasse de ceux qui voient en Blanquer un fervent républicain alors que, claironnant l’obligation de respecter et de faire vivre les valeurs de la République – pour nos enfants seulement –, il a fait une politique d’éducation prioritaire assassine, renforçant de façon spectaculaire une politique d’excellence en faveur des populations issues de l’immigration à qui, il y a fort à parier que les valeurs de la République ne sont pas plus enseignées qu’il ne leur est demandé qu’elles soient respectées, quand la révolution scolaire qu’il lègue à Pap Ndiaye à destination de nos enfants détruit tous les fondements de l’institution scolaire publique et privée sous contrat, du primaire à l’université incluse, ruinant ainsi leur avenir au bénéfice des immigrés.
Que prévoit Pap Ndiaye ?
Gardons-nous d’ailleurs de penser que changer de ministre, c’est changer de politique.
Les premières déclarations de Pap Ndiaye sont sans équivoque : il revendique une certaine continuité avec son prédécesseur : il ne touchera pas à Parcoursup ni à la réforme du bac pas plus qu’à celle du lycée.
Donc, la révolution scolaire mise en place par Blanquer pour nos enfants à travers le chamboulement des institutions, la disparition des manuels remplacés par des documents nouveaux, le recrutement du personnel non plus sur diplôme mais sur profil et sans qualification, les thèmes choisis et l’informatisation à outrance… va se poursuivre et, alors qu’il insiste sur le « bien-être » des enfants et du personnel à l’école, la question du savoir est totalement exclue.
La preuve en est que la première décision de Pap Ndiaye est le décret 2022-909 du 20 juin 2022 dont les termes sont les suivants :
« Le décret ouvre la possibilité aux professeurs des écoles (instituteurs) d’exercer leurs fonctions dans un établissement supérieur ; il permet aux professeurs de lycée professionnel d’exercer leurs fonctions en lycée d’enseignement général ou technologique et en collège ainsi que d’assurer certains enseignements dans des établissements d’enseignement supérieur. »
Qu’est-ce à dire ? Que dans la mesure où tous les cours sont supprimés, il n’est plus question de niveau et tous les personnels sont appelés à naviguer de l’ancien primaire à l’ancienne université !
Quoi de plus logique !
Parcoursup, machine à casser l’excellence… et à favoriser la Grand Remplacement ?
Les enfants de Pap Ndiaye exclus du « bien-être » de l’école publique
Mais, ce « bien-être » que Pap Ndiaye organise pour nos enfants et pour le personnel, il le refuse à ses enfants ! Serait-ce pour les brimer ?
En effet, Pap Ndiaye scolarise ses enfants dans une institution parisienne de prestige qui n’est autre que la célèbre École alsacienne, établissement privé dont la réputation n’est plus à faire et dans laquelle la plupart de nos ministres – y compris de l’Éducation nationale – ont scolarisé leurs enfants !
Pap Ndiaye avait déjà refusé le « bien-être » de l’école publique de nos enfants à ses propres enfants, préalablement scolarisés en REP+, autrement dit dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcée, là où se pratique une politique d’excellence au bénéfice des immigrés.
Ce qui ne l’empêche pas de déclarer que « l’école française se débrouille très mal avec les enfants défavorisés » – entendons « populations allogènes » – et que « cette situation n’est pas acceptable », ce qui, en termes clairs, signifie que la politique d’éducation prioritaire va encore être renforcée.
Autrement dit, Pap Ndiaye ne change pas de braquet. Il a été nommé pour poursuivre la « déconstruction de la France » conformément au projet de Macron et dans la continuité du ministère Blanquer.
Mais… jusqu’à quand ?
Claude Meunier-Berthelot
04/07/2022
Crédit photo : LurKin [CC BY SA 4.0]
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