Nos libertés sont brimées comme jamais, pour notre bien naturellement. On a mis en place une sorte de goulag sanitaire, qui va avec le déconfinement se transformer en un immense camp de rééducation. Incapable de nous protéger, nos démocraties libérales nous enferment puis nous punissent. Auront-elles sauvé des vies ? Rien n’est moins sur. On verra plus tard d’ailleurs s’il y a eu, comme en Espagne, en France et ailleurs, une sorte d’extermination non voulue, mais de fait, des personnes âgées les plus fragiles. L’absence de tests dans les Ephads en France, comme le manque de protection de leur personnel, restera sans doute comme un signe fort du naufrage de notre technostructure qui a fait du vieux un investissement capitaliste.
Le constat est tout de même terrifiant : « plus de libertés aux pays des libertés ». Nous sommes dans un totalitarisme sanitaire accepté par la population via la peur. Ce n’est pas la solidarité — admirable quand elle ne relève pas de l’exhibitionnisme Facebook — mais bien la trouille qui mène le monde occidental aujourd’hui. Ce serait acceptable si cela correspondait à une efficacité réelle. Mais ce n’est pas le cas, comme le prouve au quotidien le scandale des masques. On met en cause aussi l’efficacité de l’enfermement civique quand on voit que dans d’autres pays comme la Suède, où les citoyens sont restés finalement plus libres, le nombre de morts n’est pas pire. Notre méthode, imposée par la pénurie et mal gérée par nos politiques, n’était à l’évidence pas la meilleure.
Après les mandarins, les ayatollahs verts
Mais quand le virus sera passé, retrouverons-nous nos libertés perdues ? Rien n’est moins sûr. On va passer de la pandémie punitive à l’écologie punitive. Tout se met en place. On nous explique déjà que, si on meurt par les bronches, la planète, elle, respire mieux. Il y aurait donc un aspect écologique positif du Covid-19, grand ennemi du genre humain mais ami de la planète. Tous les totalitarismes affirment vouloir faire le bien de l’humanité sans se soucier du bien-être des hommes. On peut donc craindre la naissance d’une dictature verte au sortir de la crise sanitaire. Les déclarations se multiplient dans ce sens. Certains souhaitent que la décroissance imposée par la maladie soit maintenue ensuite, et que la reprise ne soit que très limitée. Quitte à prendre le risque de déboucher sur un génocide social.
Quand les médecins auront enfin quitté les plateaux télés, les idéologues prendront la relève. Ils voudront eux aussi nous imposer un mode de vie correspondant à leurs objectifs et limitant nos libertés. Ce sont les ayatollahs de l’écologie punitive qui vont s’imposer afin de noussoumettre à leur radicalité verte.
Se déconfiner, c’est bien. Se libérer, c’est mieux
Pour nos libertés, après la peste donc, le choléra. Sauf si le peuple se révolte. Ce n’est pas impossible. Ce que l’on voit aux Etats-Unis pourrait se produire un peu partout et notamment en France. Le régime serait bien sûr incapable de s’opposer à une désobéissance civile massive au nom de la liberté daller et venir dans son propre pays. Le déconfinement craque d’ailleurs même là ou il était respecté. Le traitement spécifique réservé aux banlieues immigrées illustre la lâcheté du pouvoir et l’injustice d’un deux poids deux mesures. Un pouvoir lâche et incompétent qui, après s’être couché devant l’hystérie médiatico-sanitaire, pourrait tout céder aux Greta Thunberg en folie.
Comme quoi il ne faut pas se déconfiner mais d’abord se libérer avant de tomber en servitude définitive.
Pierre Boisguilbert
06/05/2020
Source : Correspondance Polémia
Crédit photo : Domaine public
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