Par André Posokhow, consultant ♦ Pour Polémia, 2018 aura été l’année de la propagande et de la censure d’Etat. Elle aura été marquée entre autres par la Loi scélérate « fake news », la censure numérique et mondiale exercée par les GAFA ou encore la fermeture massive de comptes sur les réseaux sociaux et YouTube.
Nous ne nous trouvons pourtant qu’au début du processus de l’effacement des libertés fondamentales que sont les libertés d’opinion, d’expression et de la presse. Les années 2019 et suivantes s’annoncent comme pires si les révoltes populaires ne renversent pas la table.
C’est ce que révèle la lecture de l’objectif 17 du Pacte pour les migrations. Parmi ses 23 objectifs, l’objectif 17 (O17) est certainement celui qui constitue la menace la plus aiguë pour les libertés d’expression et d’opinion. Le danger qu’il représente et l ’idéologie totalitaire qu’il reflète doivent être particulièrement mis en exergue et dénoncés.
Liste des articles déjà publiés par Polémia sur ce texte catastrophique :
- 14 avril 2018 : L’immigrationnisme onusien et sa propagande
- 23 avril 2018 : En 2018, l’ONU veut forcer les États à favoriser l’immigration
- 28 juillet 2018 : Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche
- 6 novembre 2018 : Malgré les résistances identitaires, l’ONU veut imposer son Pacte mondial pour les migrations
- 10 décembre 2018 : Les mensonges des médias pour protéger la signature du Pacte de Marrakech
L’objectif 17 du Pacte : le pivot de la lutte contre la liberté de l’esprit
Un engagement d’élimination des « discriminations »
L’en tête de l’O17 utilise des mots de violence et se montre à la fois global, partial et hypocrite.
Il s’agit clairement d’un engagement, pour l’instant moral, des pays signataires, donc de la France.
La violence des mots et des actes
L’O17 veut que les signataires condamnent, combattent et éliminent toute forme de discrimination. Ces verbes sont l’expression d’une logique d’affrontement et à terme de guerres civiles.
Seules les discriminations et les violences à l’égard des migrants sont prises en considération
Les violences, les viols, les agressions, la guérilla même auxquels se livrent nombre d’envahisseurs sont ignorés et occultés. Ce n’est pas le sujet. Les seules victimes possibles sont les allogènes.
Les discriminations qu’il faut éliminer sont globales et vagues
Le texte s’abstient évidemment de préciser ce que sont ces discriminations contre les migrants. Ce sont des mots fourre-tout : expressions et manifestations de racisme, discrimination raciale, xénophobie, qui peuvent recouvrir n’importe quel mot et n’importe quel acte.
Ce sera à la jurisprudence des tribunaux qu’il reviendra de leur donner une signification plus précise pour condamner les opposants, « conformément au droit international des droits de l’homme », on devine dans quel sens.
L’hypocrisie de ces engagements
Les signataires s’engagent à protéger la liberté d’expression. Bravo et quel soulagement ! Mais, dit le texte, il faut que ce soit dans le respect du droit international afin de contribuer à une compréhension globale des migrations sous tous leurs aspects. Quel peut être en l’occurrence ce droit international ? Rappelons que l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) a formulé l’ambition de développer un droit international des migrations.
La stratégie défensive : la répression
Donner un droit de dénonciation aux migrants
Les migrants et les communautés, nous supposons qu’il s’agit des diasporas, pourront dénoncer tout acte « d’incitation à la violence contre les migrants ». Il en découlera une sujétion des Occidentaux de souche et un renforcement de l’éclatement des pays occidentaux en populations communautarisées dressées les unes contre les autres.
Faire juger et condamner les opposants à l’invasion
Les migrants et les communautés, naturalisés ou non, pourront amener quiconque participerait à « la commission d’une infraction inspirée par la haine des migrants »à répondre de ses actes. C’est quoi la haine des migrants ? Si un citoyen français comme une majorité de ses concitoyens dit qu’il y a trop d’immigrés en France, est-ce de la haine ?
Il est ajouté que cette démarche se fera dans le respect du droit interne et du droit international des droits de l’homme. Même observation que ci-dessus, mais surtout quel droit prédominera ? A terme les différentes communautés pourraient exiger l’application de leur propre droit interne comme c’est le cas de la charia dans des villes anglaises
Abattre les défenses immunitaires des nations
Les signataires devront se doter des mécanismes permettant « d’éliminer les pratiques de profilage racial, ethnique et religieux des migrants de la part des autorités ». C’est ce qui a été fait récemment au travers de la fermeture de l’Agence française pour le dépistage et la prévention des handicaps qui dépistait notamment la drépanocytose ce qui permettait de mesurer la réalité de l’immigration de peuplement : plus de 35% des naissances en France sont extra-européennes.
La collaboration des « institutions nationales des droits de l’homme »
Cette élimination se fera avec « les institutions nationales des droits de l’homme »visiblement appelées à avoir barre sur les autorités nationales désignées démocratiquement.
Ces institutions correspondent probablement aux tribunaux et au gouvernement des juges. Nous avons vu dans un précédent texte qu’en septembre 2018 le président de la Cour de Cassation, anticipant ainsi la signature du Pacte et la collaboration demandée par le Pacte avait déclaré :[le CDH] a constaté que notre assemblée plénière elle-même avait méconnu des droits fondamentaux reconnus par le Pacte international des droits civils et politiques dans l’affaire connue sous le nom de Baby Loup. (…) Même si cette constatation n’a pas, en droit, de force contraignante, l’autorité qui s’y attache de fait constitue un facteur nouveau de déstabilisation de la jurisprudence qui vient perturber, aux yeux des juges du fond, le rôle unificateur de notre Cour, ….. ».
Le terme « institution », fruit probable d’une traduction, apparaît d’ailleurs vague et pourrait également concerner les ONG de toute nature qui organisent l’invasion.
Cette collaboration, est-il ajouté se fera « en suivant, analysant et faisant connaitre les tendances ».Ce membre de phrase apparaît obscure et équivoque. De quelles tendances s’agit-il ?
Les migrants disposeront de voies de recours contre les autorités
Les migrants devront disposer de voies de recours afin d’amener les autorités à répondre des faits et actes de discrimination commis contre les migrants. Il s’agit de responsabiliser les autorités légitimes et de les mettre en situation d’infériorité et de sujétion face à l’invasion
La stratégie offensive : le formatage des esprits et des institutions nationales
Légiférer
Les signataires adopteront et appliqueront des textes des textes de loi contre « les infractions inspirées par la haine visant les migrants ».
Endoctriner
C’est ce que le Pacte, à l’image des totalitaires du XXème siècle appelle « une information indépendante, objective et de qualité ». Y compris Internet. Ah internet, la grande crainte !
Former et formater
Les pays signataires devront former les fonctionnaires chargés de faire appliquer les législations adoptées et sensibiliser les professionnels des médias aux questions de migration. Pas de souci, c’est déjà réalisé pour les médias subventionnés.
Contrôler et châtier les médias dissidents
Le Pacte entend que soient instituées des normes déontologiques pour le journalisme concernant notamment « la terminologie afférente » aux migrations c’est-à-dire la novlangue.
Les signataires ne devront plus allouer de fonds publics ou apporter un soutien matériel aux médias jugés hostiles aux migrants. C’est ce qui est arrivé à Minute et Valeurs actuelles il y a quelques années.
Le tout, et là le cynisme est triomphant, « dans le plein respect de la liberté de la presse ».
Bobardiser
L’intention est de lancer des campagnes de « sensibilisation » afin d’amener le public à considérer les « effets positifs » des migrations sur « la base d’éléments tangibles et de faits ».
Nous leur disons : chiche ; confrontons nos éléments tangibles et les faits. Chaque camp présentera les siens et dans la foulée pourrait être organisé le référendum qui n’a jamais eu lieu.
Il est intéressant, en référence à ce formatage des esprits de souligner comme l’a fait la lettre d’information « Faits et Documents » qu’en marge du Global Future Councils qui s’est tenu à Dubaï à la mi-novembre 2018 le professeur Antoine Jérusalem de l’université d’Oxford, dans un entretien donné au Forum Economique mondial, est revenu sur le contrôle mental (mind control) par les ondes sonores. Comme il l’a expliqué : « le potentiel de cette technique est énorme »… « Je préférerais qu’une société honnête mène la danse »…
Coaliser
Regrouper les migrants, les responsables politiques, religieux et locaux, le personnel enseignant et les prestataires de service pour prévenir toute forme de discrimination contre les migrants et les diasporas. Il s’agit d’institutionnaliser et de légitimer juridiquement les groupes de pression immigrationnistes qui déconstruisent la nation pour réaliser et imposer leur dessein multi culturaliste.
Le Pacte pour les migrations s’inscrit dans le cadre d’une gouvernance mondiale affirmée et d’une stratégie islamique menaçante
L’intrusion des grandes organisations internationales
Nos précédents articles sur le Pacte ont mis en exergue la forte implication de l’archipel onusien (ONU et OIM) dans le dessein d’établir une gouvernance mondiale des migrations.
Le 10 décembre dernier, le secrétaire général de l’ONU a martelé, s’inspirant d’un rapport de la division de la population du début de 2017, qu’il n’y a point de salut pour nos sociétés face à la baisse du taux de natalité et vieillissement de nos populations, en dehors d’une immigration massive en provenance des pays en difficulté.
C’est la même antienne qu’a reprise l’OCDE dans un rapport publié le 9 décembre dernier.
Enfin c’est le président de Davos, l’Allemand Klaus Schwab, qui prône « une nouvelle architecture de la gouvernance mondiale » thème majeur du prochain Forum économique en janvier prochain.
En réalité, grâce à l’ONU, c’est le Sud et les pays musulmans qui imposent ce pacte pour l’invasion et l’islamisation
Selon P. Vermeren, historien du Maghreb, l’ONU représente aujourd’hui le point de vue des Etats du Sud qui sont en crise économique et en surcharge démographique.
Pour Rosaly de Deuz, les 57 pays musulmans de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) qui comptent nombre de ces Etats du Sud, dirigent l’ONU et ont imposé ce « pacte diabolique pour légaliser la Hijra ou l’islamisation pacifique de l’Europe via l’immigration avec le consentement béat de certains de nos gouvernements européens ».
Nous avons vu le rôle des experts de l’ONU dans les affaires Baby Loup et de port de Niqab. Selon N.Bauer sur Figaro Vox, 30% de ces experts proviennent d’Etats membres de l’OCI ce qui permet à celle-ci d’exercer une forte pression religieuse.
Nous y sommes ! L’objectif 17 de ce Pacte, ouvre la porte aux migrants et à leurs diasporas i et aux associations et institutions islamiques pour brider puis abattre quelque opposition ou résistance que ce soit à l’invasion et à l’islamisation.
Malgré les résistances identitaires, l’ONU veut imposer son Pacte mondial pour les migrations
En définitive, nous assistons, au travers de ce pacte et de son très dangereux objectif 17, à l’instauration d’un droit mondial à migrer et à la mise en place d’un système à caractère totalitaire destiné à balayer les obstacles à l’invasion migratoire de l’Occident et à diaboliser toute opposition par la répression des libertés d’opinion et d’expression, le contrôle des esprits, la surveillance des médias et une propagande manichéiste : l’invasion, c’est le Bien, la Résistance, c’est le Mal.
Derrière cette ambition de l’archipel onusien pour la gouvernance mondiale et l’effacement de la liberté des esprits se dévoile la stratégie de conquête et d’islamisation de l’Europe et de l’Occident par le monde musulman.
André Posokhow
19/12/2018
Source : Correspondance Polémia
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