Par Pierre Boisguilbert ♦ La France est secouée par des émeutes dans toutes les cités de l’immigration après la mort de Nahel, délinquant tué par un policier pour un refus d’obtempérer. Découvrez l’analyse de la situation par Pierre Boisguilbert.
Poémia
Une coïncidence symbolique
Personne, à ma connaissance, ne l’a encore relevé mais les émeutes urbaines en France ont commencé le soir même de l’Aïd, le jour du sacrifice des moutons, la fête la plus sacrée des musulmans.
L’Aïd, pour le Maroc, c’est le 29 juin par exemple. Pour la France c’était le 28.
On ne sait pas comment les choses vont évoluer, mais ce qui ressemble à un début d’intifada à la française, comme en 2005, aura donc débuté le jour même de l’Aïd.
Il ne faut pas se tromper d’interprétation, c’est avant tout une coïncidence. Les émeutiers qui, plutôt que de sacrifier le mouton en famille, ont préféré brûler des symboles républicains ne l’ont pas fait au nom de l’islam.
Cette partie révoltée de l’immigration n’a d’ailleurs souvent pas grand-chose à voir avec l’entrisme des Frères musulmans. Mais il y a néanmoins, de manière générale, des passerelles entre une voyoucratie qui veut imposer la loi des dealers, en haïssant et dénonçant la police qui gêne, et un courant politico-religieux qui veut imposer ses règles islamiques à la république en diabolisant ses représentations.
Gardons à l’esprit que, même s’il s’agit d’une coïncidence, il y a cependant toujours un risque de convergence des luttes.
L’enquête ne suffira pas
La mort dramatique du jeune Nahel est maintenant bien éloignée de l’enquête judiciaire. Le président, pour apaiser la tentation de la révolte des banlieues immigrées, a piétiné la présomption d’innocence de policiers.
Y a-t-il eu légitime défense, bavure, meurtre raciste ? L’enquête le dira.
On voit bien qu’il y a un contexte qui peut expliquer la situation, mais c’est au moment du tir que l’acte sera jugé conforme ou non.
Pour le moment le discours dominant va évidemment penche plutôt pour la bavure fatale.
On est cependant bien au-delà de cette question. La condamnation du policier ne serait en effet pas suffisante pour ramener le calme.
La récupération politique de la gauche
La récupération politique d’une ultra-gauche favorable aux voyous et islamo-compatible montre bien le risque d’amalgame et d’américanisation de tensions largement ethniques.
Certains voulaient un George Floyd français, ils l’on trouvé.
Ils veulent que la police mette un genou à terre avant d être complètement réorganisée et en fait neutralisée.
La police est sur la défensive. Le risque pour l’État est de la voir lui tourner le dos. Le dernier rempart de l’ordre pourrait baisser les bras. C’est bien sûr très inquiétant.
Il n’y a pas de guerre civile car il n’y a pas confrontation – pas encore du moins – entre deux parties du peuple qui vit en France. Mais il y a bien une guérilla urbaine sur fond de racialisation. C’est la faillite de l’autorité de l’État, miné par une repentance idéologique permanente, qui fait d’un drame individuel une explosion redoutée et annoncée depuis longtemps.
Le regard de la presse étrangère est cruel. Les images de nos cités en feu ont fait le tour du monde. La France est devenue le pays malade de l’Europe… Malade des conséquences d’une immigration hors-de-contrôle. Malade d’une politique dont les conséquences tragiques touchent notre pays et toutes ses populations.
Pierre Boisguilbert
30/06/2023
Soutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, 
