Editorial de l’UDC (L’Union démocratique du centre) Suisse du 26 juin 2017 signé Thomas Minder, conseiller aux Etats (SH, sans parti), entrepreneur et homme politique suisse.
♦ Pourquoi la France, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie et 15 autres pays ou régions ont interdit le port de la burqa (*) ? Pourquoi même cinq Etats islamiques, dont le Maroc, interdisent la dissimulation du visage en public ? Pourquoi 65% des Tessinois ont soutenu une telle interdiction lors d’une votation ?
C’est très simple : parce que la population se sent mal à l’aise en présence de personnes qui se dissimulent sous des voiles.
La grande majorité des citoyennes et des citoyens est de toute évidence mal à l’aise face à des personnes qui se dissimulent le visage. Ce principe vaut aussi bien pour les femmes portant la burqa que pour les casseurs masqués du « bloc noir ». Je soutiens l’initiative populaire « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage ». Lorsque ce projet sera soumis au peuple, il obtiendra sans doute une majorité encore plus évidente que l’initiative contre les minarets en 2009 (57% de Oui).
Une fois n’est pas coutume, il semble que cette initiative ne se heurterait pas à la Convention européenne des droits de l’homme. En effet, même la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg a rejeté en 2014 le recours d’une musulmane française qui se plaignait de ne pas avoir le droit de porter la burqa en public. Selon ce tribunal, l’interdiction de la burqa ou du niqab ne viole pas la liberté de religion et d’opinion et elle ne constitue pas une discrimination.
Nous autres parlementaires de la Berne fédérale, nous oublions souvent de lire entre les lignes. Lors du vote sur l’initiative contre les minarets, il s’agissait beaucoup moins des quatre tours dont la construction était envisagée que du malaise ressenti devant l’islamisation croissante de l’Europe en général et de la Suisse en particulier. Il en est de même pour l’initiative contre le voilage qui ne vise qu’accessoirement les quelques femmes portant la burqa. La motivation de soutenir cette initiative provient
bien plus de la crainte devant l’émergence d’une société parallèle islamique avec ses exigences particulières et la menace qui en découle. Quelques constats pour illustrer ce propos : la dispensation des filles musulmanes de l’enseignement de la natation, le refus de garçons musulmans de serrer la main d’enseignantes, la distribution en public du Coran ou de livres islamiques des éditions « lies », des locaux de prière dans les écoles publiques, le financement de mosquées de sources douteuses, voire étrangères, ou les prêches incitant à la haine dans les mosquées comme dans la mosquée « An-Nur » à Winterthour.
Ce sont des raisonnements analogues qui ont conduit divers pays à interdire le port de la burqa. Dans ces régions, l’islamisation est encore bien plus avancée que chez nous. La France et la Belgique en sont les plus touchées. Rien d’étonnant dans ces conditions que ce soit dans ces pays que la terreur IS se montre la plus meurtrière. Les minarets et la dissimulation complète du visage des femmes sont les symboles d’un modèle de société différent que nous ne partageons pas et qui est diamétralement opposé à notre culture chrétienne occidentale et à notre vie sociale.
Thomas Minder
26/06/2017
(*) On appelle burqa, souvent de couleur bleue, un vêtement qui couvre tout le corps, y compris le visage. Un grillage en tissu permet de voir. Essentiellement porté en Afghanistan (note de la rédaction)
Signez dès maintenant l’initiative (pour info):
http://www.interdiction-dissimuler-visage.ch/signer
Image : Interdiction de se dissimiler le visage