De nombreuses voix s’élèvent contre l’impérialisme culturel anglophone.
Aujourd’hui 22 mai 2013, commence à l’Assemblée nationale l’examen d’un projet de loi autorisant des enseignements en anglais dans des universités françaises à destination de Français.
Après MM. Michel Serres, Bernard Pivot, Jacques Attali et Claude Hagège, Antoine Compagnon, le député socialiste Pouria Amirshahi, le communiste JJ. Candelier ou Gilbert Collard s’y opposent. Un communiqué du Parti de Gauche de Jean‑Luc Mélenchon reproche au projet de loi son article 2, : « qui prévoit la possibilité de dispenser les enseignements en langue étrangère, c’est‑à‑dire en anglais. » Elle est « révélatrice de la vision purement — et faussement — utilitariste qu’a le gouvernement de l’Université et du travail scientifique. »
L’argument avancé est que, dans la mesure où le français constituerait un obstacle à la venue de brillants étudiants étrangers dans nos universités, il faut leur faire les cours dans la seule « langue internationale que serait l’anglais. »
Il déclare aussi, « On reste pantois devant un aveuglement aussi suicidaire qui revient à dévaloriser l’excellence de l’enseignement et de la recherche français et en français et à faire une croix sur la francophonie pour un bénéfice nul. On ne peut expliquer un tel reniement que par des raisons idéologiques, par un atlantisme linguistique qui accompagne une aspiration à la servitude volontaire vis‑à‑vis du monde anglo‑saxon, caractéristique notoire des « élites » françaises. »
Et que faire ?
Le site Avenir de la langue française présente la pétition d’un collectif de quarante associations portant un appel des « communes pour la langue française ». Celui‑ci a déjà été rejoint par des villes emblématiques d’Alésia à Domrémy, village de Jeanne d’Arc, mais aussi Versailles ou Villers‑Côterêts.