Ce texte avait été écrit avant l’attentat sur le Thalys. Il confirme la totale inadéquation des mesures prises par les Européens contre l’agression islamique.
Nadine Morano s’est fait vivement critiquer par le maire de Calais (Les Républicains) quand elle s’est demandé pourquoi les centaines de milliers de migrants qui sont arrivés depuis le début de l’année en Europe ne prennent pas les armes pour se défendre chez eux contre les quelques milliers d’islamistes qui les terrorisent, de même que les résistants durant la seconde guerre mondiale avaient pris les armes contre l’occupant allemand.
Nous ne sommes pas nécessairement ici du bord politique de la députée européenne, mais il faut bien reconnaître qu’elle a parfaitement raison. Il semblerait que ces migrants trouvent le moyen de verser des sommes de plusieurs milliers d’euros aux passeurs qui les conduisent jusqu’aux portes de l’Europe ; on se demande pourquoi, s’ils disposent de telles sommes, ils ne se procurent pas des kalachnikovs pour se défendre contre les islamistes qui les terrorisent, comme l’ont fait en leur temps les Kurdes dont on ne saluera jamais assez le courage. Les Kurdes ont des femmes et des enfants, néanmoins ils se battent chez eux, y compris avec femmes et enfants, pour rester maîtres de leur territoire.
On dira que l’on ne devient pas combattant expérimenté sans disposer de la longue expérience acquise par les djihadistes. Néanmoins, il n’est pas possible de prétendre que, sur les centaines de milliers de migrants qui fuient lâchement, il ne pourrait pas se trouver quelques milliers d’hommes courageux capables de tenir tête aux quelques milliers d’islamistes qui les égorgent comme des moutons.
Prenons l’exemple de la Grèce. En un mois, ce pays, à bout de souffle économiquement, a enregistré l’arrivée de 50.000 migrants, soit autant que durant toute l’année 2014, selon Frontex, l’agence européenne chargée de la gestion des frontières de l’Union européenne. Toujours selon Frontex, ce sont quelque 130.500 migrants qui sont arrivés en Grèce durant les sept premiers mois de 2015. Cinq fois plus qu’en 2014. Les migrants viennent essentiellement de Syrie et d’Afghanistan, parfois du Pakistan. On ne peut pas prétendre, connaissant ces pays, en guerre depuis longtemps, que les hommes jeunes qui les fuient pour envahir la Grèce et l’Europe, ne sauraient pas tenir un fusil. On ne peut pas prétendre non plus, compte tenu des armes de tous calibres qui y circulent, qu’ils ne pourraient pas s’en procurer facilement avec les sommes qu’ils versent aux passeurs.
Concernant le Nigeria, pour évoquer une autre partie du monde, on ne pourra jamais faire admettre que plusieurs centaines de millions de Nigérians se laissent, sans pouvoir réagir, terroriser par quelques milliers de Boko Aram. S’ils veulent migrer en Europe, ce sera d’abord pour profiter du niveau de vie européen, au lieu de mettre eux-mêmes en valeur le Nigeria. Mettre en valeur signifiera d’abord éliminer toutes les entreprises nigériannes, européennes et américano-asiatiques qui pillent actuellement le pays et les éliminer sera en premier lieu refuser de se laisser corrompre par elles. Boko Aram a bon dos.
Les Yazidis et les chrétiens d’Orient, qui acceptent apparemment sans réagir sinon chercher à fuir de se faire massacrer par les islamistes, devraient se souvenir que le Dieu qu’ils invoquent a toujours été un Dieu de combat. Ce Dieu ne saurait en aucun cas leur reprocher de défendre leur religion les armes à la main. Il en est de même de tous les autres migrants, musulmans ou non, provenant du Moyen-Orient ou de l’Afrique. La vérité semble tout autre. Ces migrants se dirigent vers l’Europe pour profiter des richesses relatives dont celle-ci est encore pourvue et que le statut de réfugié leur permettra, comme le leur font miroiter les passeurs, d’obtenir facilement.
Des millions de migrants
Mais, comme l’ont montré les probabilités d’évolution des flux migratoires dans la décennie, ce ne seront plus bientôt des centaines de milliers mais des millions qui envahiront la Grèce et l’Italie, avant de passer vers le reste de l’Europe. Or ni les Grecs, ni les Italiens, ni les Français dont nous sommes, ne sont des saints. Les plus généreux d’entre eux accepteront sans doute de verser des aides d’urgence à quelques milliers de migrants, mais non à des millions.
Nécessairement, ils appelleront les forces de l’ordre à leur aide ou prendront les armes à leur tour pour repousser ce qu’ils ne pourront pas ne pas considérer comme une invasion. Alors le temps, où la marine de Frontex va patrouiller dans les eaux libyennes pour y recueillir des embarcations en difficulté, fera place à un temps où la même marine procédera à des tirs de sommation pour décourager les passeurs et leurs cargaisons humaines de prendre la mer. Les Européens applaudiront, et ils auront raison.
Il ne suffit pas en effet d’affirmer, comme le fait l’impudent Andre Vltchek (*) dont nous mentionnons ci-dessous l’article, que les Européens ont durant 500 ans de colonialisme et de néocolonialisme, ruiné l’Afrique, et que dans ces conditions ils devraient accepter à titre de repentance de distribuer tout ce qu’ils possèdent aux milliards d’Africains qu’ils auraient prétendument plongés dans le sous-développement. Or ceci est radicalement impossible à l’homme, fût-il le plus généreux ou le plus repentant du monde. Le Bon Samaritain, comme l’a rappelé l’évangile de Luc, veut bien secourir un homme en détresse : « Ce Samaritain donnera du temps, prodiguera des soins et donnera de son argent pour sauver ce malheureux », mais en aucun cas il ne partagera tous ses biens avec lui. Et Jésus ne le lui demande pas.
Il est tout à fait vraisemblable de penser que la véritable offensive que subit et que subira l’Europe, sous la forme de millions de migrants, ne provient pas seulement de la misère ou de la peur de ceux-ci. Elle provient nécessairement de forces extra-européennes qui veulent détruire l’Europe pour s’approprier ses atouts économiques et géostratégiques. Quelles sont ces forces? À quels renforts feront-elles appel dans l’avenir pour venir à bout des résistances européennes ? Il est difficile de le dire. Certains évoquent les États-Unis, assistés de la Turquie, qui, comme nul ne l’ignore aujourd’hui, ont créé Daesh. D’autres évoquent des internationales islamistes, enrichies dans le pétrole et les trafics, qui estiment dorénavant pouvoir s’implanter sur les deux rives de la Méditerranée.
Mais quoi qu’il en soit, comme les Européens n’auront nulle part où aller migrer, il ne leur restera qu’à prendre les armes pour se défendre… comme les Kurdes.
Jean-Paul Baquiast
16/08/2015
(*) Vltchek est un businessman de l’indignation vertueuse. Il en tire des profits apparemment plus que considérables. Il ne mériterait pas d’être lu, sauf à titre documentaire. Voir un de ses articles.