Par André Posokhow, consultant ♦ Cela fait déjà plusieurs mois que Polémia publie divers articles de fond sur le Pacte pour les Migrations de l’ONU qui sera signé par de nombreux Etats et boudé par de plusieurs autres ce lundi 10 décembre à Marrakech.
Depuis plusieurs jours, les médias français se saisissent enfin de cette actualité brûlante. Mais, alors qu’une très large majorité de Français s’oppose à l’immigration, les médias ont, pour beaucoup, décidé de défendre le texte ! Quitte à tromper leurs lecteurs, sciemment ou par omission… L’exemple des Décodeurs est à ce titre parlant.
Polémia
Liste des articles déjà publiés par Polémia sur ce texte catastrophique :
- 14 avril 2018 : L’immigrationnisme onusien et sa propagande
- 23 avril 2018 : En 2018, l’ONU veut forcer les États à favoriser l’immigration
- 28 juillet 2018 : Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche
- 6 novembre 2018 : Malgré les résistances identitaires, l’ONU veut imposer son Pacte mondial pour les migrations
Les 10 et 11 décembre prochain à Marrakech, les États membres des Nations unies sont appelés à signer le « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » que Macron a l’intention de faire signer par Jean-Baptiste Lemoyne.
✈️ En route pour la Conférence de Marrakech !
✅ C’est par la COOPÉRATION que les États d’origine, de transit et de destination relèveront le défi migratoire.
✅ Le Pacte réaffirme avec force la SOUVERAINETÉ des États. Il est NON CONTRAIGNANT.#PacteDeMarrakech #StopAuxIntox pic.twitter.com/5qS9YOCHon
— Jean-Baptiste Lemoyne (@JBLemoyne) 9 décembre 2018
Le processus d’approbation de ce pacte se télescope avec la révolte des Gilets Jaunes qui, visiblement, se sont emparé de ce thème. Il en résulte une surchauffe des réseaux sociaux pour s’opposer à cette signature par la France.
À #Lyon les #GiletsJaunes mobilisés contre le #PacteDeMarrakech. #8decembre pic.twitter.com/QAGMv2EK6g
— Etienne d’Esparbès (@ey_desparbes) 8 décembre 2018
Traumatisé, le quotidien subventionné de référence dénonce, par la plume de Samuel Laurent, décodeur de son état, l’itinéraire mondial d’une intox, en français courant, d’une fake news.
Samuel Laurent, clame que cette « intox » venue de la droite américaine, a été relayée en France par des « poissons pilotes » de l’extrême droite qui ont lancé l’alerte dès le début du printemps, parmi lesquels Polémia, en l’occurence lanceur d’alerte, est particulièrement visé.
Bobardisation et occultation du pacte par l’im-monde
A lire l’article du Monde du 7/11 on s’aperçoit que ce que Samuel Laurent considère comme une intox est justifié sur des détails ténus mais correspond pour l’essentielà la réalité.
Bobardisation
Certes, ce qui circule sur Facebook entre « gilets jaunes exaspérés » est de manière inévitable parfois approximatif et même outrancier. A titre d’exemple Samuel Laurent dénonce, d’ailleurs sans référence précise, l’intox selon laquelle Macron « profite de l’agitation des gilets jaunes » pour faire passer le pacte en toute discrétion. Ce n’est pas le cas car les dates du 10 et 12 décembre ont été fixées depuis belle lurette.
Mais cette pratique existe bien dans un autre domaine puisqu’en pleine crise politique, de Rugy vient de faire passer les scélérats décrets Lecornu destinés à abaisser les défenses juridiques dont disposent les citoyens pour s’opposer à la lèpre de l’éolien industriel. Tout est lié.
Dans l’article de S. Laurent les noms de Polémia et de Jean Yves Le Gallou ont été associés à des arguments comme : « pour garder leurs subventions, les médias vont devoir écrire des articles positifs sur l’immigration », ou « l’ONU veut encourager l’immigration clandestine ».
Il eut été honnête de préciser que ces citations sont étrangères aux articles de Polémia sur ce sujet. Mais il ne faut pas trop attendre des journalistes du Monde dont les procédés malhonnêtes ont été dénoncés dès les années 70 par un grand journaliste : le regretté Michel Legris dans le livre Le Monde tel qu’il est.
Occultation
Comment le Monde peut-il faire ce reproche d’intox aux Français ? Alors qu’il nous révèle que, dans le monde entier, la controverse fait rage sur ce pacte criminel, celui-ci a été complètement occulté en France par un gouvernement duplice et des médias acquis à la cause de l’invasion migratoire.
Le quotidien de référence porte une responsabilité directe dans le caractère soudain de cette découverte par les Français et l’extension explosive de la polémique sur les réseaux sociaux.Celle-ci montre d’ailleurs que beaucoup de « gilets jaunes », loin d’être de pauvres gens bas de plafond soucieux uniquement du prix du diesel, sont avertis et conscients de l’importance d’enjeux internationaux.
D’ailleurs, il eut été loyal que les médias de l’oligarchie financière et le Monde en particulier, soulignent le patriotisme des « gilets jaunes », la Marseillaise chantée, les drapeaux français et les oriflammes régionaux brandis. On aurait aimé que des journalistes incultes ne qualifient pas d’extrême droite la Croix de Lorraine et l’emblème picard. Mais pour l’Im-monde, patriotisme = fascisme.
En revanche ce que le Monde appelle une rumeur : Emmanuel Macron serait sur le point de s’engager auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU) à « préparer la subversion de la France », voire « le grand remplacement » des Français par des immigrés, en signant, le 10 décembre, un document, le « pacte de Marrakech » n’est pas une intox mais correspond largement à la réalité.
La réalité politique du Pacte sur les migrations
Ceux qui défendent le pacte, les médias notamment – et l’article de Samuel Laurent constitue un bon exemple -, mettent en avant quatre de ses principes fondamentaux :
- Une gestion des migrations organisée, ordonnée et respectant les personnes ;
- Le respect des souverainetés nationales ;
- Le caractère non contraignant du pacte ;
- L’impossibilité pour un Etat de gérer seul la question des migrations.
Selon Samuel Laurent, ce pacte ne constitue qu’une « déclaration de portée essentiellement symbolique ne comportant aucune espèce d’obligation en matière d’accueil ».
Bien entendu, il s’agit d’un enfumage. Les intentions déclarées, les objectifs affichés et les procédés déjà utilisés font apparaître une réalité bien différente et qui va beaucoup plus loin
Les intentions déclarées
L’ONU
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a donné l’orientation de son mandat dans les propos qu’il a tenus en novembre 2016 et dans un communiqué de presse en janvier 2018 afin, dit-il de « briser les mythes pernicieux qui entourent les migrants » :
- « Il faut reconnaître que la migration est inévitable et qu’elle ne s’arrêtera pas » et ce du fait des pressions démographiques et des changements climatiques.
- « La migration n’est pas le problème, mais la solution »,
- « Les sociétés multi-ethniques, multiculturelles, multi religieuses qui se construisent sont une richesse ».
- Les États doivent veiller à rendre conformes à « l’Etat de droit » les méthodes qu’ils utilisent pour gérer les migrations et protéger les migrants.
Que pèse dans l’esprit du secrétaire général de l’ONU la souveraineté des nations face au nouveau sens de l’Histoire et à la richesse que représentent selon lui les migrations ? Quant à l’invocation de l’Etat de droit elle débouche à terme sur l’impératif d’une gouvernance globale.
L’OIM (Organisation Mondiale pour les Migrations)
L’OIM est la pointe d’avant-garde de l’ONU en matière de migrations. Là où l’ONU est tenue à une certaine prudence cette organisation peut aller plus loin dans l’expression de ses intentions
Le précédent directeur général de l’OIM W.L. Swing a déclaré en 2015 : « La migration est inévitable, nécessaire et fortement souhaitable si elle est bien gérée ».
En janvier 2018, invité sur France 24, il a renouvelé ses appels : « La migration n’est pas un problème à résoudre, c’est une réalité humaine à gérer ». Selon lui, le phénomène migratoire a toujours été « positif pour le développement de l’humanité ».
Dans un document paru sur son site, l’Organisation a estimé que le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières offre à la communauté internationale une occasion rare d’apporter une contribution déterminante à la gouvernance mondiale des migrations et de la doter d’une approche inédite de cette gouvernance.
Il s’agit notamment du droit international de la migration, qui regrouperait les normes applicables énoncées, entre autres, dans le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés, le droit du travail, le droit international humanitaire, le droit maritime, le droit de la mer et le droit pénal transnational.
Les objectifs affichés
Le pacte affiche 23 objectifs très détaillés qui, s’ils étaient appliqués, balaieraient toute possibilité de préservation et de défense de nos nations contre les invasions migratoires à venir que souhaite l’archipel onusien. Citons quelques exemples.
L’objectif 5 fait obligation aux Etats de destination d’organiser le regroupement familial des migrants.
L’objectif 13 demande qu’il ne soit recouru au placement en rétention administrative des migrants qu’en dernier ressort et que soient cherchées des solutions de rechange.
L’objectif 15 demande que soit assuré l’accès des migrants aux services de base.
L’objectif 16 veut que l’on donne aux migrants des moyens en faveur de la pleine intégration.
L’objectif 20 veut rendre les envois de fonds plus rapides, plus surs et moins coûteux.
Enfin, objectif 22, il faut mettre en place des mécanismes d’accession des migrants aux droits de sécurité sociale et des avantages acquis des pays de destination.
Bien entendu les sentiments, les craintes les intérêts des populations des pays de destination ainsi que le coût budgétaire sont oublié et ignorés. Pourquoi s’en inquiéter puisque l’invasion est inéluctable et qu’elle est porteuse de richesses ?
Il est également symptomatique que le terme migrants ne fait généralement pas la distinction entre migrations régulières et illégales ou clandestines ce qui donne indirectement raison à « une fake news » dénoncée par S.Laurent.
Enfin ces objectifs font la part belle aux diasporas, tropisme de certains. Celles-ci, nombreuses par millions en France, se verraient confier le soin d’organiser les flux, d’accueillir les arrivants et d’exiger en droit financements publics et moyens matériels de la part des pays de destination.
Il y a beaucoup plus alarmant. L’objectif 17 veut éliminer toutes les formes de discrimination et encourager un débat public afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues. Cet engagement débouche sur la mise en vigueur dans les pays de destination d’une censure stricte, de dénonciations, d’une propagande, notamment « en cessant d’allouer des fonds publics aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance…..et les autres formes de discrimination envers les migrants ». Ainsi l’ONU donne un cadre et une légitimité internationale à ladéconstruction d’une des libertés publiques fondamentales. (Voir annexe).
Les engagements
Rien n’est contraignant dit le Pacte mais l’étape suivante après le vote en sa faveur les 10 et 11 décembre, sera de l’imposer aux Etats signataires et ce de trois manières.
La méthode Jean Monet.
Nous avons souligné dans notre article de juillet dernier que le Pacte pourrait devenir contraignant de manière insensible et dissimulée, selon la méthode Jean Monet, grâce à des clauses discrètes de traités internationaux et des artifices juridiques sous la pression de l’oligarchie mondialiste. La stratégie de celle-ci vise notamment à lier les Etats souverains par des liens constitués par des traités internationaux dont il est très difficile de se défaire comme nous le constatons en Europe.
Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche
Mais cette méthode exige des négociations complexes qui prendront beaucoup de temps.
A court terme l’appel au gouvernement des juges.
Dans notre article de novembre 2018 nous avons décrit le processus informel mais efficace que visiblement l’ONU a décidé de suivre d’une manière récente comme cela a pu être constaté dans les cas de la crèche Baby Loup et des deux femmes condamnées pour port de niqab intégral. Ce processus comporte trois étapes.
1°-Des groupes d’experts de l’ONU prononcent sans légitimité des condamnations, des interdictions et des recommandations.
2°-Plaintes auprès des tribunaux par les personnes condamnées.
3°-Judiciarisation et appel au gouvernement des juges pour imposer le contenu du Pacte grâce aux jurisprudences.
Malgré les résistances identitaires, l’ONU veut imposer son Pacte mondial pour les migrations
Signature du Pacte = engagement des Etats signataires
Le Pacte est clair. Sa signature vaut engagement de l’Etat signataire. Le terme engagement y est repris 87 fois selon Eric Ciotti.
Si la France ne veut pas appliquer telle ou telle disposition de ce traité, il n’y aura pas de sanction, du moins pour l’instant. Mais on peut faire confiance aux immigrationnistes de tout poil : associations, diasporas, médias, juges nationaux comme européens pour en faire le levier au moins moral d’un tsunami migratoire
Conclusion
Ce pacte est sous une apparente bénévolence un piège mortel pour les nations. Doucereux il recèle un arsenal étendu de moyens puissants pour déconstruire et détruire définitivement nos pays, nos sociétés et notre civilisation.
Sa signature ce lundi par l’Etat français constituerait une forfaiture et refléterait bien, comme le montre la surchauffe des réseaux sociaux et la fureur des « gilets jaunes » la trahison de la nation française par ses élites illégitimes désignées par l’oligarchie mondialiste.
C’est à cette pseudo-élite qu’appartiennent les journalistes de l’Im-monde et plus particulièrement le folliculaire Samuel Laurent, en charge du flicage des médias et des dénonciations.
André Posohow
10/12/2018
Source : Correspondance Polémia
Crédit photo : Polémia
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