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Mémoires Identitaires de Jean-Yves Le Gallou : « Une contribution passionnante à l’histoire politique post-68 »

Mémoires Identitaires de Jean-Yves Le Gallou : « Une contribution passionnante à l’histoire politique post-68 »

par | 25 mars 2025 | Médiathèque, Politique

Mémoires Identitaires de Jean-Yves Le Gallou : « Une contribution passionnante à l’histoire politique post-68 »

Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia, vient de publier chez Via Romana Mémoires identitaires. François Bousquet en fait la critique suivante dans la revue Éléments : « Il est des mémoires qui sentent la naphtaline, fossilisés dans la nostalgie. Mémoires identitaires n’en fait pas partie. Ce sont des mémoires de guerre et d’espoir, comme disait un homme que Jean-Yves Le Gallou n’a pas totalement exclu de son panthéon. Un demi-siècle de luttes politiques et métapolitiques défile sous sa plume, non comme un album photo jauni, mais comme une bataille en cours. On a vu des générations de dissidents partir en fumée, s’échouer dans des compromissions ou l’oubli. Pas Jean-Yves. Il ne s’est jamais laissé ranger sur l’étagère des reliques. Si l’opposition, c’est la vie, comme disait Balzac, alors nul ne vit plus que lui. »
Nos lecteurs trouveront ci-dessous une première lecture critique de cet ouvrage sous la plume de Frédéric Darcy, ancien haut fonctionnaire, ancien conseiller ministériel. Il s’agit d’un texte qui répond directement à Jean-Yves Le Gallou, donnant un ton particulier qu’il nous a semblé pertinent de conserver en l’état pour nos lecteurs.
Polémia

 

Nous avons été très touchés par l’envoi de tes Mémoires identitaires et par la dédicace très amicale et très vraie. Je n’ai pas voulu te remercier pour cet honneur et cette gentillesse (je sais que les éditeurs sont chiches sur les exemplaires d’auteur) avant de l’avoir complètement lu, afin de pouvoir vraiment te dire ce que j’en pense, même si j’étais certain à l’avance d’en penser beaucoup de bien.

C’est passionnant. C’est vraiment une contribution à l’histoire politique post-1968, en même temps qu’un ensemble d’appréciations et de jugements qui pèsent. Par exemple, j’ai été surpris par ta sévérité sur la présidence Pompidou, mais à la réflexion, je suis assez convaincu. Je n’y avais pas vraiment réfléchi et j’avais succombé à la nostalgie d’un président qui, au moins, aimait la France et la langue française. La formule de Pompidou, qui ne tranche pas le nœud gordien mais qui serre le nœud coulant de Mai 68, est atroce mais sans doute hélas vraie.

Parmi les choses qui m’ont beaucoup intéressé ou que j’ai beaucoup aimées :

  • L’analyse de Mai 68, que tu qualifies très justement de première révolution de couleur, de révolution orange française : c’est suggestif.
  • L’époque du GRECE et de la Nouvelle École, la description du climat de ces années, avec le retour sur le rôle de la biologie, les polémiques autour des études de Q.I. : tous ces débats intellectuels et politiques que tu retraces de façon très intéressante. Chapeau en passant pour les 11 Vikings* !
  • L’aventure des Horlogers (j’ignorais que Fanny Ardant avait donné un coup de main) et les autres.
  • Alain Griotteray, Dominique Venner, Monnerot : je salue au passage – ce n’est pas le moindre intérêt de tes mémoires – le guetteur perspicace et lucide des hétérotélies dont l’action politique est pavée…
  • Les anecdotes, comme celle de Françoise Monestier recrutée comme « chauffeur » alors qu’elle n’avait pas le permis.
  • L’analyse des manipulations médiatiques, l’affaire de Carpentras, dont tu penses – et tu as peut-être raison – qu’elle a pesé plus lourd que « le détail ».
  • Tu as rendu hommage en passant à Chalandon, ce qui me fait plaisir, et, d’une façon générale, ton appréciation sur les années 1986-1988.
  • Le choc du 14 juillet 1989, l’entrée dans l’OMC en 1993 : tu rappelles bien les étapes clés du déclin français et tu fais bien ressortir le contexte.
  • Passionnant aussi, le récit du grand virage géopolitique de Le Pen en 1990.

Je ne te suis pas entièrement sur ta thèse post-nationaliste. Je reste un nationaliste : je partage ta critique de l’État, qui est devenu l’adversaire de la France après en avoir été la force, mais la France peut se passer de cet État. Évidemment, nous avons une différence de point de vue, car pour moi, la France, c’est le royaume de France et, surtout, la fille aînée de l’Église, et cela, ça ne passe pas. Pour moi, il n’y a rien d’autre que les nations pour construire solidement, ce qui n’exclut pas – il est vrai – que la nation française puisse mourir du grand remplacement, mais l’Europe ne la remplacera pas.

Ton hommage à Villiers te fait honneur, malgré la concurrence électorale, car tout de même, il pense bien et il parle bien. La convergence sur la question de l’islamisation entre le bloc identitaire et Riposte Laïque, avec le saucisson-pinard en haut des Champs-Élysées en 2010, est un rappel très intéressant, parmi bien d’autres.

Un très grand bravo et merci d’avoir livré ces mémoires.

Frédéric Darcy
25/03/2025

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* Allusion à un commentaire footballistique de juin 2002. À rebours du discours officiel sur l’équipe de France « black-blanc-beur » riche de sa diversité, Jean-Yves Le Gallou avait commenté ironiquement la victoire de l’équipe du Danemark, composée de 11… Vikings.

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