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Martin Peltier : « La guerre civile mondiale passe par l’histoire »

Martin Peltier : « La guerre civile mondiale passe par l’histoire »

par | 30 août 2020 | Société

Martin Peltier : « La guerre civile mondiale passe par l’histoire »

Nous publions ici un entretien accordé par Martin Pelter à Camille Galic, journaliste à Présent. Les habitués de Polémia ont déjà eu l’occasion de découvrir cet auteur passionnant. Pour commander ses dernier ouvrage, cliquez sur les titres de ses livres : La révolution arc-en-ciel en marche et L’empire arc-en-ciel.


« Mondialisme, grand remplacement et islamisme procèdent d’une même révolution totalitaire »

 

Présent : Martin Peltier, est-ce pour nous aider à combattre cette révolution « totale et globalisante » que vous récidivez cette année avec un nouveau live, L’Empire arc-en-ciel (1) ? Et en quoi diffère-t-il du premier ?

Martin Peltier : Depuis la parution de la Révolution arc-en-ciel (en abrégé RAC) en octobre 2019, l’agenda de l’arc-en-ciel s’est accéléré, témoin les campagnes de terreur via BLM et la Covid-19, prévues aux chapitres 7 et 10 de la Révolution arc-en-ciel. L’Empire arc-en-ciel (EAC) a été conçu en même temps que la Révolution arc-en-ciel, il en est le complément nécessaire. J’ai publié en urgence car il était vital que les nationalistes perçoivent clairement que ce qu’on nomme crise, mondialisme, grand remplacement, islamisme, et autres détails procèdent d’une même révolution totalitaire. Ainsi ai-je montré d’abord objectifs et méthodes. Maintenant je répertorie les moyens, les forces en action, les inspirateurs. L’histoire et la politique ne sont pas des sciences, la théorie n’y a pas sa place : lisez Marx, vous y trouvez des observations justes, mais sa théorie est fausse et trompeuse. Je procède à la manière de Maurras, j’examine ce qu’on peut nommer l’actualité longue, et j’en tire des leçons. Pour donner des armes intellectuelles à ceux qui défendent la France, l’Europe, et leur civilisation chrétienne.

Le XXe siècle fut celui des dictateurs. A vous lire, le nôtre est celui des manipulateurs au « sourire entre les dents ». Lesquels sont les plus dangereux ?

Je ne mettrais pas tous les dictateurs du vingtième siècle dans le même sac. Certains, tel Salazar, ont, à la romaine, suspendu le cours ordinaire des institutions pour sauver leur peuple. Quant aux pires, l’ensemble des bolcheviques, Mao, ils ont voulu changer le peuple et son âme, et pour ce faire choisi de manipuler les masses. Les manipulateurs de la Révolution arc-en-ciel ont le même objectif, un homme nouveau, partout dans le monde. Ils sont pires au moins par deux points : aucune parcelle de l’homme, même la plus intime, n’échappe à leur police, et le levier de leur action n’est plus la masse, mais l’individu. Ils construisent un individualisme de masse où la satisfaction de désirs pervertis est la source de leur puissance, et où le totalitarisme s’exerce par la surveillance des ilotes par eux-mêmes. Chaque mouton est le gardien de son frère et l’aide à se faire l’esclave du loup. La première partie de L’Empire arc-en-ciel montre comment il s’est établi, et comment, à la manière des Bernard l’Hermite, il réutilise les réalités qu’il remplace, justice ; nations et religions. Comment, surtout, le politique a changé d’aspect : l’Empire ne nous a pas conquis comme Gengis Khan ni comme Dominique Strauss-Kahn, mais par des biais improbables. Le chapitre 2 analyse la place surprenante de Johnny Hallyday dans la révolution.

La repentance et Black Lives Matter : guerre contre les Européens

 

En octobre 2019, sous l’égide de la Fondation des Nations Unies et du Forum de Davos, un « exercice » réunissant « quinze leaders mondiaux » a eu pour thème : « Planifier la réaction de sociétés transnationales et de gouvernements à une épidémie de coronavirus ». Attribuez-vous à « L’Empire » l’entreprise de sidération qui, à l’occasion de l’épidémie de Covid-19, a frappé le monde développé et entraîné un confinement provoquant lui-même une crise économique majeure ?

Oui, la main de l’empire est dans la fantasmagorie du Coronavirus, je l’avais annoncé dans la Révolution arc-en-ciel. Vous citez justement l’exercice d’octobre 2019, mais ce n’est que la énième répétition d’une pièce dont l’idée a été lancée au début des années 2000. Avec le SRAS, le Mers, le H1N1, Ebola, l’OMS et l’ONU cherchent depuis une petite vingtaine d’années la « bonne » pandémie pour pousser l’humanité au gouvernement mondial. Je vous renvoie au chapitre 7 de la Révolution arc-en-ciel où tout cela est décrit et analysé. En outre, Attali a mangé le morceau en 2009 et la fondation Rockefeller pondu en 2010 un récit d’anticipation explicite.

Surtout, la Révolution arc-en-ciel analysait trois phénomènes qui sont utilisés dans l’ingénierie sociale de la Covid. Un, la communication contradictoire (exemple, le masque, inutile, dangereux, puis obligatoire, ou les enfants, vecteurs principaux, puis non contagieux, etc., ad libitum) qui, en brouillant l’entendement, a pour but de faire avaler n’importe quoi. Deux, la mutation du régalien (on ne sanctionne pas les agitateurs de Black Lives matter (BLM), mais on met la gendarmerie sur les masques, on fait un « conseil de défense » sur la Covid), et, last but not least, la vérité à cours forcé : si l’on veut être un bon citoyen de l’empire, il faut croire au récit du Covid que donnent les médias main stream, faute de quoi, vous êtes « complotiste », ou pire, « négationniste »: il y a des « négationnistes » de la Covid comme il y en a du climat (l’ancien journaliste de France 2, Verdier).

Doit-on également à « L’Empire » le succès planétaire de campagnes culpabilisatrices comme celles de « Black Lives matter » ?

Bien sûr. Je ne suis pas sorcier, mais j’ai étudié depuis 2014 les entraînements de BLM avec le concours actif du trotskiste raciste Obama, et les innombrables variétés de sida mental que produisent les université anglo-saxonnes. Comme dans les dessins d’enfant, il suffit de relier les pointillés pour dessiner la Révolution arc-en-ciel et l’Empire arc-en-ciel. Ce petit travail, commencé dans la Révolution arc-en-ciel, se poursuit dans l’Empire arc-en-ciel. La Nef des fous, par exemple, est un petit voyage dans les insanités mortelles du genre, et La beauté d’Iris inventorie l’instrumentalisation des concours de beauté par l’arc-en-ciel. Bien entendu, la repentance, BLM, l’histoire de la seconde guerre mondiale, de l’esclavage, de la décolonisation, montrent que la guerre civile mondiale passe par l’histoire, ce que je ne cesse de seriner depuis A quoi sert l’histoire (DIE éd) mais il ne faut pas oublier pour cela que tout l’affect des Européens est l’objet de bombardements incessants, la beauté, le sexe, sont des objectifs faciles.

« La subversion en cours touche l’intime et l’esprit »

 

Vous épinglez les « bonnes personnes », catégorie aujourd’hui encensée qui va de Greta Thunberg au défunt Adama Traoré en passant par le tireur de ficelles Sörös et François, ce pape qui « vous fait peur ». Pourquoi et comment l’Empire les béatifie-t-il ?

La deuxième partie de L’Empire arc-en-ciel porte sur les citoyens de l’empire. Quatre chapitres sont consacrés aux bonnes personnes, à ce qui les fait bonnes personnes. Ce sont les modèles offerts à l’admiration et à l’imitation des habitants de l’empire. Ces idoles sont constituées pour encadrer précisément les comportements. Greta est la sainte des lycéens bourgeois occidentaux, Mamadou Gassama, le Malien qui grimpe au balcon pour y cueillir des bambins, le patron des immigrés clandestins, etc. Pour le vulgum pecus, l’important est qu’il se garde de la haine, et il a droit à communier dans le sport et la bière, il ne faut pas trop demander aux frères lais. Sörös a droit à sa place (pas la première) dans le chapitre sur les pères de l’arc-en-ciel, mais François le pape me fait en effet grand peur. Depuis Vatican II, nous catholiques ne sommes pas très heureux, mais je partageais avec feu Jean Madiran l’espoir que quelque chose, malgré la tourmente et le désordre, tenait à Rome. Avec François, on a l’impression que l’homme en blanc agit comme un maçon, et c’est terrible, parce qu’il est le Pape, qu’on le veuille ou non.

Vous opposez à la révolution arc-en-ciel une « révolution spirituelle » fondée sur « un besoin de prière et de silence ». Est-ce possible alors que tout est fait pour supprimer ce besoin chez les jeunes générations ?

J’ai écrit mes deux derniers livres à la va-vite, dans l’urgence de servir à l’édification des jeunes nationalistes. Ni la pornographie, ni l’art contemporain, vecteurs de la Révolution arc-en-ciel, n’y sont étudiés. Mais il faut souligner que la subversion en cours touche l’intime et l’esprit. C’est une révolution spirituelle. L’ennemi de la Révolution arc-en-ciel et de l’Empire arc-en-ciel est nettement désigné, c’est la religion catholique. Je le rappelle dans le dernier chapitre intitulé Une haine particulière, qui rappelle l’histoire de l’anticatholicisme. Sans doute faut-il nous repentir de nos fautes, mais il faut cesser de porter sur nous-mêmes le regard de nos ennemis, ce que l’Europe fait depuis cinquante ans au moins. Il faut rappeler ce que nous sommes, notre foi, nos us, nos arts, nos langues, notre sagesse, notre poésie. Cela ne peut se faire que par l’écrit et dans le calme. Les tintamarres du confinement nous l’ont rappelé, le silence est un trésor. Un truc simple : cessez de courir en écoutant votre walkman, marchez en regardant le paysage et en récitant votre chapelet.

Propos recueillis par Camille Galic pour Présent
30/08/2020

Martin Peltier, L’Empire arc-en-ciel, DIE éditeur, 260 pages, 37 €

Source : Entretien réalisé par le journal Présent, numéro 9688, samedi 29 août 2020

Crédit photo : Statue de Christophe Colomb mise à terre aux États-Unis en juin 2020 / Tony Webster [CC BY 2.0]

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