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Marion Maréchal : « Nous voulons défendre une civilisation et non un marché ! »

Marion Maréchal : « Nous voulons défendre une civilisation et non un marché ! »

par | 6 février 2020 | Europe, Politique, Société

Marion Maréchal : « Nous voulons défendre une civilisation et non un marché ! »

Par Marion Maréchal, fondatrice de l’ISSEP ♦ Retrouvez ci-dessous le discours intégral de Marion Maréchal, prononcé à Rome le 4 février dernier, à l’occasion de la conférence organisée par Yoram Hazony, président de la fondation américaine Edmund Burke.
Polémia


Je tiens à remercier Yoram Hazony de nous avoir réunis aujourd’hui sous la bannière du conservatisme national.

Notre grande idée est que le conservatisme n’est pas une norme, ce n’est pas une doctrine fixe. Que c’est avant tout une disposition d’esprit. C’est pourquoi il existe tant d’expressions nationales du conservatisme. Le génie de chaque peuple a traduit à sa manière le besoin universel de conservation de la société.

La particularité des mouvements conservateurs présents aujourd’hui est qu’ils ne veulent pas simplement ralentir la marche du progressisme. Ce n’est pas seulement un « oui mais ». Ils proposent une voie radicalement différente.

Nous avons de beaux exemples de ces différentes voies nationales ici, aujourd’hui et dans le monde : le conservatisme national de Donald Trump, l’illibéralisme de Vitor Orbán, le souverainisme de Boris Johnson, le catholicisme national polonais, le libéral-conservatisme autrichien et tchèque. Derrière nos différences, nous pouvons tous assumer ce terme de « conservateur » car nous défendons tous une vision commune de l’humanité et de ses extensions naturelles : des communautés de différentes sortes, plus spécifiquement la communauté nationale.

Nous sommes le nouvel humanisme de ce siècle.

Pourquoi ? Parce que nous connaissons et défendons tous les besoins de l’âme humaine : ordre, liberté, obéissance, responsabilité, hiérarchie, honneur, sécurité (selon la liste de la philosophe Simone Weil). Tous ces besoins essentiels à l’être humain et que le progressisme refuse de satisfaire.

Sans répondre à ces besoins, il ne peut y avoir ni civilisation, ni émancipation, ni bonheur.

Nous refusons le relativisme par lequel chaque individu serait le créateur de ses propres valeurs. Nous croyons au droit naturel, à une éthique universelle. Nous pensons que la volonté individuelle ne peut être la seule boussole de la société.

Nous, conservateurs, savons que ni l’humanité ni les nations ne peuvent être réduites à des constructions intellectuelles. Ce sont des réalités réelles, sensibles, linguistiques, culturelles, spirituelles.

Nous essayons de relier le passé au futur, la nation au monde, la famille à la société, l’économie à la politique, le commerce aux frontières, la personne au bien commun.

Nous représentons le réalisme alors qu’ils représentent l’idéologie, nous incarnons la mémoire alors qu’ils sont amnésiques, nous appartenons à une continuité historique alors qu’ils se concentrent sur la prochaine introduction en Bourse ou les prochaines élections.

Quelle est donc la voie choisie par la France ? Quel est le visage du conservatisme français ?

Quelle question difficile pour un pays qui est à la fois le pays de grandes figures conservatrices comme Bonald, Maistre, Chateaubriand, Balzac, Tocqueville ou Le Bon… et le laboratoire d’origine des idées progressistes.

Edmund Burke a déjà détecté dans la Révolution française les racines du mal qui nous ronge :  le citoyen abstrait de la Révolution française, détaché de sa terre, de sa paroisse, de sa profession, est une matrice du citoyen du monde !

En France, il n’y a plus de mouvement conservateur depuis la Troisième République mais il y a eu des moments conservateurs depuis la Révolution : légitimisme, catholicisme social ou gaullisme.

Il n’y a pas d’histoire linéaire du conservatisme français mais plutôt un style. Le regretté Roger Scruton en a parlé comme d’une pensée romantique, poétique, littéraire mais abstraite, contrairement au conservatisme britannique.

Logique : en réaction à l’événement métaphysique qu’est la Révolution de 1789, les Français répondent par un conservatisme métaphysique.

On retrouve pourtant quelques caractéristiques de la tradition conservatrice française :

Cette tradition aime l’engagement social mais n’aime pas le socialisme ; elle est en faveur de l’intervention de l’État, sans être centralisatrice.  Elle adhère au catholicisme mais peut être hostile à l’Église. Les conservateurs français aspirent à une démocratie directe reposant sur le lien fort entre un « homme de la Providence » et la communauté politique. Ils aiment à la fois l’ordre et de la liberté: comme l’a dit de Gaulle, « il y a un pacte vieux de vingt siècles entre la France et la liberté du monde ».

Nous  avons l’impression que la pensée révolutionnaire a gagné. Et aujourd’hui, « conservatisme » est souvent synonyme d’immobilité, d’esprit bourgeois et même de libéralisme.

La France est-elle donc vouée à être une nation progressiste ?Absolument pas.

Mais vous commencez à nous connaître : nous ne savons pas faire de la politique sans créer un peu de chaos.  Les gilets jaunes sont la version spectaculaire d’une révolte électorale contenue, moralement blâmée et réprimée physiquement.

Ce sont la version française des Brexiteers. La différence est qu’ils n’ont pas été écoutés.

Les Français ont le sentiment qu’une approche conservatrice est devenue une nécessité vitale.

Une nécessité vitale pour protéger leur patrimoine matériel et culturel.

Ils craignent de perdre ce qui leur est précieux, ce qui leur est familier, ce qui les distingue, ce qui les définit. Dit simplement, leur âme.

Je suis sûr que vous pouvez comprendre ce que c’est que l’âme française :

L’humour populaire de Rabelais, la philosophie de Descartes ou l’ironie de Voltaire, la poésie de Baudelaire.

Il existe un esprit français spécifique de liberté, de raison. Mais que reste-t-il de cet esprit français à l’ère des délires idéologiques comme les études post-coloniales ? Que reste-t-il en une période de restriction de la liberté d’expression et du terrorisme intellectuel ?

La France a été considérée pendant des siècles comme « la fille aînée de l’Église ».

Que reste-t-il, lorsque mon pays se transforme en arrière-salle du salafisme ; à l’heure où 150 quartiers français sont aux mains des islamistes ?

Chaque jour, en France, les églises et les cimetières chrétiens sont saccagés dans l’indifférence des médias.

La France est le pays de l’émancipation des femmes et de la galanterie. Que reste-t-il, à l’ère de la théorie du genre, de l’écriture inclusive et du néo-féminisme ? La France est également connue comme l’État-nation par excellence. Que reste-t-il, à l’époque des technocrates et juges européens qui ignorent la volonté du peuple ?

La France est enfin une devise : Liberté, Égalité, Fraternité. De ces trois valeurs, la fraternité est la seule qui ne puisse être décrétée. Le seul que la politique ne puisse imposer. Parce que la fraternité est un sentiment. Je ressens de la fraternité pour celui à qui je me sens connecté. Une nation dynamique engendre naturellement la fraternité. Cette solidarité est la condition de la démocratie. Que reste-t-il de cette fraternité, à l’heure où de nombreux territoires français sont en état de sécession culturelle ?

Que reste-t-il, à un moment où les lobbies minoritaires prennent la loi en main ? À un moment où l’écart entre les villes mondiales et les territoires périphériques augmente ?Le pays d’Emmanuel Macron est-il une civilisation plus grande, plus harmonieuse, plus ingénieuse que celle que nous avons construite jusqu’à présent ? J’en doute et la réalité quotidienne est mon meilleur argument.

Nous, conservateurs, sommes les mieux équipés pour relever les principaux défis du XXIe siècle : explosion démographique, fracture sociale, épuisement écologique, révolution anthropologique et avenir de notre continent européen.

À propos de l’avenir de notre continent :

Je pose une première question : qu’allons-nous faire de cette Union européenne ?

Je ne perdrai pas de temps sur les critiques de l’Union européenne. Je pense que nous sommes tous d’accord là-dessus.

Aucune réforme n’est à attendre de la Commission européenne ou du Parlement. La solution et l’engagement ne proviendront que des gouvernements nationaux.

Pour réformer, nous avons besoin d’un nouvel équilibre des pouvoirs européens.

Seules de nouvelles coalitions de gouvernements peuvent s’engager dans une lutte de pouvoir efficace avec les institutions européennes.

J’imagine une alliance latine entre la France, l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Une coalition qui représenterait cent soixante-sept millions d’habitants et plus d’un milliard de locuteurs.

Une alliance latine qui marcherait avec les pays de Visegrád. Une alliance qui garde le lien avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la Russie, un pays que nous ne devons pas quitter en tête-à-tête avec la Chine.

L’Union européenne est un processus de normalisation forcée alors que nous devrions être une organisation de coopération autour d’intérêts communs.

Nous ne devons pas chercher à parler d’une seule voix mais à chanter la même chanson.

Pas besoin de Schengen pour cela, pas besoin d’une Cour de justice de l’Union européenne, pas besoin d’un flot de réglementations et de lois européennes de toutes sortes ! Pas besoin de projets utopiques voués à l’échec comme celui de la Défense européenne.

Concentrons-nous plutôt sur les projets d’avenir. Ceux que nous devons mutualiser : notre autonomie technologique et alimentaire, notre souveraineté numérique, nos investissements comme la recherche ou l’exploration spatiale, les énergies durables.

Si nous voulons une Europe forte, nous devons utiliser nos frontières économiques pour imposer une concurrence loyale avec les autres continents et mettre fin à un système dans lequel les chômeurs achètent aux esclaves.

« Un acteur ne peut pas savoir ce qu’il veut tant qu’il ne sait pas ce qu’il est. »

C’est pourquoi seule une Europe composée de nations conservatrices peut mener une stratégie de puissance. Parce que contrairement au progressisme, nous voulons défendre une civilisation et non un marché.

C’est pourquoi nous seuls pouvons répondre à cet énorme défi qu’est l’explosion démographique. Parce que nous ne voyons pas les hommes comme des êtres interchangeables. Parce que nous connaissons le danger des importations massives de travailleurs étrangers pour combler le déficit de naissance européen.

Un seul fait à garder à l’esprit : en seulement 30 ans, la population mondiale augmentera de 2 milliards de personnes. En 2050, l’Inde comptera 1,66 milliard d’habitants, la Chine 1,36 milliard, l’Afrique 2,5 milliards. Et nous ? Nous stagnerons à 500 millions.

Qu’est-ce que ça veut dire?

Que les principaux mouvements de population auxquels nous assistons ne font que commencer.

Que la crise des ressources, y compris la crise alimentaire et énergétique, deviendra de plus en plus aiguë. Cette eau, ce pétrole et ces terres exploitables feront l’objet de toutes les prédations.

Les conservateurs ont le devoir de prendre des mesures drastiques pour faire face à ce phénomène. Nous n’avons d’autre choix que de reconstruire nos frontières.

Il n’y a pas d’autre choix que de protéger notre agriculture en tant que secteur stratégique, pas d’autre choix que de chercher à produire le plus possible sur place.

Il n’y a pas d’autre choix que de fonder notre pouvoir non pas sur des chiffres mais sur l’ingéniosité.

Reprenons contact avec l’esprit européen, comme l’illustre la figure d’Ulysse !

Cette crise d’identité est couplée à une crise sociale. Ces dernières années, nous assistons à une nouvelle fracture territoriale. Une situation qui ne concerne pas que la France.

Aujourd’hui, mon pays est divisé en deux : d’un côté les grandes villes mondialisées et dynamiques où se concentrent carrières, investissements et richesses.

Et de l’autre côté, la « France périphérique » composée de petites et moyennes villes, de banlieues chics, de friches postindustrielles et de campagnes oubliées et qui représente, désormais, environ 60 % de la population.

Cette fracture territoriale s’accompagne d’une fracture politique. Les fameux « somewhere » contre « anywhere » de David Goodhart. Les gagnants contre les perdants de la mondialisation.

Récemment, nous avons eu un exemple incroyable de ce phénomène: quatre capitales européennes – Vienne, Varsovie, Budapest et Bratislava – ont adopté un pacte contre leurs propres gouvernements.

Cette situation est le résultat d’une politique territoriale absurde, basée sur de fausses croyances.

Les progressistes pensent que dans une économie mondiale, pour augmenter la création de richesses et d’emplois, nous ne pouvons pas soutenir tous les territoires. Ils pensent qu’il faut avant tout soutenir la métropole, considérée comme la seule capable de faire émerger start-up, excellence, gens innovants. Le seul modèle capable de rivaliser sur le marché mondial.

Tout cela est de la mythologie. C’est la mythologie de la « masse critique ». C’est le même raisonnement pour les territoires que pour les entreprises internationales ou pour les structures supranationales

Comme Boris Johnson l’a dit récemment, tous les territoires peuvent innover et créer des emplois.

Il faut avoir d’autres ambitions pour ces territoires que l’économie résidentielle ou le ruissellement.

Nous devons compter sur nos villes rurales et moyennes, avoir une économie variée, avoir une structure sociale forte, offrir un avenir à tous vos habitants.

Il est évident, pour moi, que l’écologie est un conservatisme. Désolée, Greta !

Même dans le monde « écologie », on retrouve cette racine « éco » qui signifie « la maison », en grec.

Préserver nos territoires, notre biodiversité, nos paysages devrait être le combat naturel des conservateurs.

Ne nous laissons pas voler la défense de la nature par les cyniques de l’extrême gauche ou les fous qui font l’amour aux arbres.

Je ne veux pas choisir entre les adeptes de Greta, les collapsologues hystériques et les climato-sceptiques, également idéologiques, qui nient les dommages causés par un modèle ultra-productiviste et l’obsolescence planifiée.

Ne croyez pas ce mantra : « problèmes mondiaux, solutions mondiales ».

Les problèmes mondiaux ont rarement des solutions mondiales. Au contraire, pour l’environnement, je crois aux réponses locales et particulières.

En attendant un consensus mondial, c’est le meilleur moyen de priver de pouvoir les nations et les citoyens et de leur donner une excuse pour ne pas agir.

De plus, l’écologie ne doit pas être réduite au climat ! Nous devons également agir sur la disparition de la biodiversité, l’artificialisation des sols, le modèle d’hyperconsommation, les déchets, les produits chimiques, la pollution des sols.

Sur ces sujets, seules les nations ont les moyens d’agir efficacement.

Je connais le granit de Bretagne et les collines du Vaucluse, je connais la douceur du Val de Loire et des plaines du Nord : on ne protège pas ce qu’on ne connaît pas.

Le marché libre ne devrait pas être une religion.Il n’y a aucune logique à promouvoir un modèle où les produits sont fabriqués puis consommés à des milliers de kilomètres.

Et, enfin, il ne peut y avoir d’écologie sans paysannerie. Les agriculteurs sont notre lien avec la nature. Une nation d’urbains ne peut pas comprendre et donc respecter la nature. Si nous préservons notre paysage et défendons nos traditions alimentaires, nous ne pouvons pas continuer avec le système actuel. Un système qui pousse les agriculteurs au suicide (un tous les deux jours, en France), un système qui les exclut de plus en plus, qui les rend dépendants des marchés financiers, qui les pousse à la monoculture et à la production intensive par nécessité.

Ne soyons pas pessimistes, de nombreuses occasions s’offrent à nous : énergie marine, géothermie, hydrogène. Récemment, les scientifiques ont trouvé un moyen de fabriquer des batteries presque éternelles à partir de déchets nucléaires! Le conservatisme doit encourager les innovations des entreprises et de la science pour réaliser son ambition écologique.

Elle doit mener ce combat, loin des lobbies, loin des effets des bonnes affaires, des débordements médiatiques, des événements de masse internationaux. Nous devons agir localement et penser national pour préserver la maison de nos pères.

Il est surprenant que les progressistes défendent l’écologie pour la nature mais pas pour l’humanité. Souvenons-nous de ce que Jean-Paul II a appelé l’écologie humaine.

Aujourd’hui, l’homme et le corps humain deviennent des objets de consommation. Les ventres sont à louer, les gamètes peuvent être achetés ou vendus, les embryons sont des cobayes.

L’homme est présenté comme une simple construction sociale. Le sexe, la filiation ne sont que le résultat du désir individuel. Le père et la mère deviennent des options interchangeables.

Cette révolution anthropologique ne fait que commencer. Déjà l’eugénisme réapparaît et le transhumanisme prend forme.

Face à cette révolution, notre choix est entre être à la mode et porter le nouvel humanisme du XXIe siècle.

Un humanisme respecte la dignité humaine, qui refuse la marchandisation de l’homme et de ses produits, qui préserve et développe le cerveau humain face à l’expertise machine, qui répond à l’âme humaine, qui refuse de le saper à des fins idéologiques.

Nous avons toutes les ressources – intellectuelles, historiques, civilisationnelles, médicales et techniques – pour nous réunir afin de mener un projet d’écologie intégrale qui allie la préservation de la nature et la défense de la dignité humaine.

Tout le monde, ici, a encore en tête ces terribles images de Notre-Dame de Paris dévorée par les flammes. Huit siècles de civilisation ont presque disparu sous nos yeux.

Certains ont pleuré. Beaucoup.

Certains ne pouvaient détacher leurs yeux des écrans, refusant de le croire.

D’autres groupes, encore, priaient spontanément à genoux dans les rues de Paris.

Devant ces flammes, les Français ont ressenti ce besoin intense de préserver.

Et l’émotion ne s’est pas arrêtée là.

Parce que si le toit montait en fumée, les fondations et les murs tenaient.

Par miracle, tout ce qui était essentiel a été sauvé : reliques, statues de saints, vitraux.

Même le fier coq gaulois, symbole de notre nation, a été retrouvé presque intact après l’effondrement de la flèche.

Certains ont vu cet événement comme un symbole : celui de notre société mourante. Un autre a été un signal d’alarme pour la vulnérabilité de notre patrimoine.

Je préfère y voir une promesse d’espoir : celle des fondements encore debout de notre civilisation malgré les périls de l’époque. Et un appel : reconstruire ce toit qui nous protège et cette flèche qui nous relie au ciel.

Je vous remercie.

Marion Maréchal
06/02/2020

Source : Boulevard Voltaire

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