Par Jean-David Cattin, directeur national des Identitaires ♦ Le dimanche 10 novembre dernier avait lieu la « Manifestation contre l’islamophobie ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet événement a donné lieu à un battage médiatique impressionnant, notamment à cause de la profonde fracturation de la gauche. Ce dimanche 17 novembre, à 14h, place Denfert-Rochereau, aura lieu un rassemblement contre l’islamisme qui, lui, n’aura pas droit à une couverture médiatique aussi grande, ni à un relai de l’appel à manifester dans les colonnes de Libération. Cette manifestation contre l’islamisme ne sera pas l’occasion de grandes fracturations au sein de la droite puisque globalement, de la droite radicale jusqu’à LR, tout le monde est d’accord pour pointer du doigt les dangers de l’islamisation de la France.
Un luxe dont la gauche, passée pour une grande partie de ses composantes de l’anticléricalisme à l’islamo-gauchisme, ne peut que rêver.
Polémia
La gauche et l’extrême gauche sont en pleine mutation. Ce changement que nous avions déjà analysé à plusieurs reprises (1) se confirme et s’accélère. La participation de Jean-Luc Mélenchon et de la CGT à la « manifestation contre l’islamophobie » du dimanche 10 novembre est en cela très significative. Houria Bouteldja, chef de file du courant indigéniste ne s’y est d’ailleurs pas trompée. Elle proclame que leur participation est une « éclatante victoire » de son courant de pensée. On ne saurait lui donner tort.
Des menaces à peines voilées
Dans le cortège, ce sont particulièrement les tenants de la gauche laïciste et féministe qui ont été conspués et livrés à la vindicte populaire. Zineb el Rhazoui et Laurent Bouvet en ont été les principales victimes. (2) En dehors du fait que désigner ainsi des cibles est pour le moins irresponsable en cette période de terrorisme islamique, cela témoigne d’une stratégie d’intimidation : faire taire tous ceux à gauche qui s’opposent à l’islamisation grandissante de la France.
.@_MarwanMuhammad fait scander à la foule « Allah Akbar » en plein #Paris aux côtés de la gauche soi-disant laïque. Cette marche, par son nombre de participants et la fracture qu’elle a instauré à gauche est historique. #Marche10Novembre #Le10contrelislamophobie pic.twitter.com/HCffQHaXDE
— Clément Martin (@_ClMartin) 10 novembre 2019
L’extrême gauche en quête de nouveaux « damnés de la terre »
Plus question d’« opium du peuple » ou de « ni Dieu, ni maître », la démographie musulmane grandissante en France est devenue un potentiel électorat trop alléchant pour une gauche en perte de vitesse. L’électorat populaire apportant un soutien indéfectible au RN, il faut pour la France insoumise et les autres reliquats d’extrême gauche trouver des « damnés de la terre » de substitution.
Un basculement historique
Trente ans après la chute du mur de Berlin, l’intransigeance idéologique qui caractérisait marxistes et anarchistes jusque-là cède le pas aux permanences identitaires. En cela, Samuel Huntington avait vu juste, les confrontations idéologiques ont tendance à devenir minoritaires et les lignes de fracture – à l’intérieur des États comme dans le cadre des relations internationales – se dessinent dorénavant de plus en plus souvent autour des appartenances civilisationnelles.
Jean-David Cattin
15/11/2019
(1) France Insoumise : dehors les « mâles blancs » ! & En choisissant Hamon, la gauche cède face au communautarisme islamique
(2) https://twitter.com/i/status/1193522274168692738
Source : Les-Identitaires.com
Crédit photo : Erik Tregnér via Twitter