Lors de l’affaire Dreyfus, la droite de l’époque a commis une double erreur, morale et politique : elle a sacrifié à des considérations d’opportunité le principe de justice. En se faisant complice de la condamnation d’un innocent, elle s’est placée en porte à faux vis-à-vis des valeurs universelles.
Un siècle plus tard, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), bras armé du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), revêt l’habit du censeur. C’est le nouveau visage d’Anastasie et de ses ciseaux.
Ainsi l’UEJF s’est-elle placée en tête des tentatives de censure d’internet : poursuites de blogs, poursuites de commentateurs, poursuites de réseaux sociaux.Une nouvelle étape vient d’être franchie avec la volonté de faire condamner et censurer un grand hebdomadaire, Valeurs actuelles, coupable d’avoir contesté la politique de naturalisation avec une couverture et un titre choc : « naturalisation, l’invasion cachée ».
En agissant ainsi, l’UEJF attaque frontalement deux valeurs universelles : le droit à l’identité (celui des Français en tout cas) et le droit à la liberté d’expression. Or ce droit n’a de sens que pour les idées qui peuvent paraître choquantes. Ni Hitler ni Staline ne poursuivaient les idées qu’ils trouvaient sympathiques !
De ce point de vue, l’UEJF devrait apprendre les valeurs de tolérance. Y compris et surtout pour les idées ou les propos qui lui déplaisent. Sinon le risque existe que les héritiers des persécutés d’hier passent pour les oppresseurs d’aujourd’hui… Ce qui ne serait en rien acceptable.
Jean-Yves Le Gallou
Source : bvoltaire.fr
26/09/2011
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