Par Camille Galic, journaliste et essayiste ♦ Qui se souvient de Laura et de Mauranne, deux cousines étudiantes en médecine bestialement assassinées — l’une par éventration et l’autre par égorgement — le 1er octobre 2017 sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille par le clandestin tunisien Ahmed Hanachi hurlant « Allah Akbar » avant d’être abattu par un caporal de la Légion étrangère participant à l’opération Sentinelle ? Sur un mur de la gare, une plaque, d’ailleurs à peine discernable car ton sur ton, commémore certes l’ordalie infligée aux deux jeunes filles, « victimes du terrorisme ». Formule évitant de s’appesantir sur l’origine et la religion du double meurtrier dont l’État islamique avait revendiqué le carnage… après avoir viré 2000 euros sur son compte.
Où est l’indécence ?
Cinq ans ont passé et, bis repetita, c’est la petite Lola — violée, quasiment décapitée, torturée et finalement asphyxiée le 14 octobre par la clandestine algérienne Dahbia B. incrustée depuis trois ans sur le sol français, voir l’article de Pierre Boisguilbert — que l’on pleure aujourd’hui. Certains avec des larmes de crocodile.
Que penser en effet des feuilles d’information (sic) tel le quotidien gratuit 20 minutes, si diffusé, taisant le nom de la criminelle et de ses complices également algériens Amine K., Friha B. et Rachid D., ou de ceux qui persistent à qualifier d’adolescente une fillette de 12 ans alors qu’ils s’obstinent à considérer comme « mineurs » des immigrés de 25 ans ?
Que penser des féministes muettes devant le martyre de Lola ainsi qu’elles le furent devant celui de Laura et de Mauranne, comme si le seul féminicide méritant d’être reconnu comme tel devait être le fait d’un chasseur alcoolisé abattant sa compagne comme un vulgaire sanglier ?
Que penser du ministre de l’Intérieur Darmanin qui, voulant à tout prix faire oublier son impuissance à faire respecter l’obligation de quitter le territoire frappant la sanguinaire Dahbia, réserve tous ses foudres à « l’extrême droite », coupable de vouloir « récupérer » ce drame atroce dans son obsession de l’immigration, critique relayée par le garde des Sceaux Dupont-Moretti (« Se servir du cercueil d’une gamine de 12 ans comme on se sert d’un marchepied, c’est une honte ! »), puis par Elisabeth Borne apostrophant au Palais-Bourbon Marine Le Pen qui aurait « instrumentalisé » le drame ? Une accusation que nul n’avait formulée contre la communauté juive massivement mobilisée, à juste titre d’ailleurs, après l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat d’Ilan Halimi en janvier 2006 par le «Gang des Barbares » que dirigeait le musulman africain Youssef Fofana puis après la défenestration de la sexagénaire Sarah Halimi (aucun lien de parenté) en avril 2017 par un autre islamiste africain, Kobili Traoré. Que penser enfin du chef de l’État qui, multipliant les tweets le 17 octobre, n’avait pas eu un mot pour la famille (française, trop française ?) de la malheureuse victime mais trouvé le temps de féliciter le footeux algérien Karim Benzema récipiendaire du Ballon d’or, et surtout de rendre hommage aux militants FLN eux aussi algériens tombés le 17 octobre 1961 ? « A Paris, il y a 61 ans, la répression d’indépendantistes Algériens [notez la majuscule] faisait des centaines de blessés et des dizaines de morts. Des crimes inexcusables pour la République. La vérité est le seul chemin pour un avenir partagé », vaticinait-il.
Calvaire de Lola : accusations de récupération et silences coupables
La vérité ? C’est le message d’Emmanuel Macron qui, pour le coup, atteint des sommets d’indécence dans le mensonge puisque selon Wikipédia, peu suspect de révisionnisme historique, « les archives de l’institut médico-légal de Paris n’enregistrent aucune entrée de corps de Nord-Africain à la date du 17 octobre » et qu’établie fin octobre, une liste retrouvée dans les archives du cabinet du préfet, « dénombre sept décès survenus dans le ressort de la préfecture de police ». Sans qu’on sache d’ailleurs si les défunts étaient tombés sous les coups des policiers ou résultaient des règlements de comptes alors sanglants entre le FLN de Ben Bella et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de Ferhat Abbas ou encore de représailles contre des musulmans opposés à l’indépendance, comme vient de le rappeler sur notre site l’historien Bernard Lugan dans un texte intitulé « 17 octobre 1961 : un “massacre“ imaginaire ».
Mais, mauvais timing, l’Élyséen devait présider le lendemain aux Invalides un hommage officiel aux soldats, appelés ou de métier, ayant combattu en Algérie entre 1954 et 1962. Il lui fallait donc, toujours au nom du « en même temps », ménager la chèvre barbaresque et le chou franchouillard.
Toujours est-il que, sans doute pressé par ses communicants, il aura attendu ce même 18 octobre pour s’associer enfin à l’émotion populaire en recevant à l’Élysée les parents de Lola qu’il a assurés de « toute sa solidarité et de tout son soutien dans l’épreuve qu’ils traversent et qui nous bouleverse tous ».
L’Afrique, médaille d’or et réservoir inépuisable du maboulisme
Quant à l’Algérienne qui, non contente d’avoir saigné à blanc la collégienne et mis en bouteille puis bu un litre de son sang, qu’adviendra-t-il d’elle ? Tout indique que, délirante, elle sera reconnue psychiatriquement irresponsable et internée pour quelques années, et restera donc à charge pour la nation. Comme tant d’autres de ses congénères auteurs d’indicibles atrocités. A commencer justement par Kobili Traoré, l’assassin de Mme Halimi ayant été jugé pénalement irresponsable par la cour d’appel de Paris en 2019.
Or, Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique nous apprenait le 10 octobre que, du nord au sud de ce continent, « les troubles mentaux touchent en ce moment 116 millions de personnes, contre 53 millions en 1990 ».
Si l’on pense qu’à ce jour, selon le site spécialisé Country Meters, l’Afrique tous pays confondus compte plus de 1,422 milliard d’âmes, dont le nombre s’accroit au rythme de 40 millions de nouveau-nés par an, il faut donc déduire du chiffre fourni par la directrice générale de l’OMS que, triste record mondial, près de 8,5% de sa population — principal, et de loin, vivier d’immigration — sont constitués de détraqués. Dont, s’ils tentent leur chance en Europe, les troubles mentaux s’aggraveront fatalement en raison de la solitude, du dépaysement et du choc des cultures. Choc dont la violence risque de les jeter dans les bras des gourous islamistes ou de les faire disjoncter complètement.
Le scandale des OQTF non exécutées
Les pays d’accueil peuvent-ils courir ce risque inouï ?
Certes, dans un rapport publié en 2017 par le Conseil d’État, celui-ci affirme que « la République s’honore d’être une terre d’asile » où « les étrangers qui font la preuve de leur assimilation peuvent acquérir la nationalité française et devenir citoyens » car « la conception républicaine de la Nation se fonde en effet d’abord sur un désir d’appartenance plutôt que sur des critères déterministes tels que l’origine ou le
territoire », « ce que traduit aujourd’hui la loi ».
En 2019, la France si hospitalière avait donc délivré 3 534 999 visas à des extra-Européens, dont une minorité de Russes, d’Etats-Uniens ou de Japonais. Chiffre déjà considérable, d’autant qu’il faut y ajouter bon nombre d’étrangers en situation irrégulière, fardeau qu’il est pratiquement impossible de renvoyer à l’envoyeur faute des autorisations consulaires fournies par les pays d’origine, peu soucieux de récupérer des indésirables, en outre considérés comme « corrompus » par leur séjour en Occident. Résultat : « En 2020, sur 107 500 OQTF prononcées, moins de 7% ont été exécutées. Et le taux est encore un peu plus faible sur la première moitié de l’année 2021, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur cités dans un rapport du Sénat », devait se résoudre à admettre France Info le 27 juillet dernier après qu’eut été condamnée comme une fake news l’assertion de Jordan Bardella qui venait de déplorer sur BFM : « 90% des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées. Donc aujourd’hui tout le monde rentre dans notre pays, mais personne ne sort ». Cas éloquent : celui de la tortionnaire de Lola.
A combien d’autres atrocités nos pays asservis à la Cour européenne des droits de l’homme (prioritairement allogène) devront-ils assister avant que leurs gouvernants ne s’avisent qu’accepter la submersion est criminel et que les vies blanches comptent aussi ?
Camille Galic
20/10/2022
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