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Liberté d’expression. Jean-Yves Le Gallou face à la justice : 15 000 € demandés

Liberté d’expression. Jean-Yves Le Gallou face à la justice : 15 000 € demandés

par | 19 février 2025 | Société

Liberté d’expression. Jean-Yves Le Gallou face à la justice : 15 000 € demandés

Ce mardi 18 février 2025, Jean-Yves Le Gallou a fait face à la justice pour défendre la liberté d’expression. Le président de Polémia était convoqué devant la fameuse XVIIe chambre pour avoir critiqué la suspension de l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’imam Iquioussen par la juge Florence Nikolic. La partie civile réclame 15 000 € de dommages et intérêts. Le jugement sera rendu le 8 avril. Nous publions ci-dessous plusieurs comptes-rendus et plus vidéos de cette audience.
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Rappel des faits

Compte-rendu d’audience en direct par Boulevard Voltaire

  • La partie civile qualifie Jean-Yves Le Gallou de « militant d’une extrême droite radicale ».
  • Jean-Yves Le Gallou explique que ses tweets s’inscrivent dans une détestation générale des politiques d’immigration.
    « Quand un juge prend des décisions qui ont des conséquences, je crois que c’est normal d’assumer ces décisions » explique Jean-Yves Le Gallou.
  • La présidente demande à Jean-Yves Le Gallou si la juge, Mme Nicolic, a été visée parce qu’elle a un nom à consonance étrangère.
    Réponse : « Rien à voir, j’ai un ami ministre serbe. »
  • La procureure estime que Jean-Yves Le Gallou jette le nom d’une juge à la vindicte populaire. Jean-Yves Le Gallou répond que toute décision peut être critiquée, et que c’est « à l’honneur de l’auteur d’assumer la paternité de ce qu’il défend. »
  • À l’occasion de l’examen de personnalité, Jean-Yves Le Gallou explique qu’il n’a « pas eu de condamnation en 50 ans de vie publique, notez que c’est un exploit. »
  • La partie civile, Mme Florence Nikolic, prend la parole. Elle estime avoir été « jetée en pâture » sans pouvoir répondre, comme le ferait un politique face à une critique, à cause de l’obligation de réserve. Lors de son dépôt de plainte, des policiers lui ont dit qu’elle n’était pas à l’abri « d’un loup solitaire qui passerait à l’acte ».
    Mme Nikolic explique qu’elle est suivie par la médecine du travail, qu’elle a une certaine difficulté à trouver le sommeil, une certaine angoisse. Elle se sent avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Elle pense avoir été visée à cause de son nom à consonance étrangère (son nom est serbe) et se définit comme descendante d’immigré.
  • « Jean-Yves Le Gallou impute des motivations de militante à ma cliente. C’est un propos qui est diffamatoire », estime l’avocate de Mme Nikolic.
    « Quand on est magistrat, on n’a pas la possibilité de répondre aux condamnations de Jean-Yves Le Gallou », explique l’avocate de Mme Nikolic. « Ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle peut répondre publiquement dans cette affaire. »
    « On voit la montée en puissance de la haine », poursuit l’avocate. « J’ai pu lire en commentaire : ‘juge corrompus, on vous tondra à la libération’ ou ‘Nikolic devra être jugée par le tribunal du peuple’. On comprend le traumatisme de Mme Nikolic. »
  • La partie civile demande 15 000 euros de dommages et intérêts à Jean-Yves Le Gallou pour le préjudice subi.
  • La procureure prend la parole. Elle estime que les précautions oratoires de Jean-Yves Le Gallou dans son tweet ne sont qu’une interrogation de façade.
  • C’est ensuite au tour de Me Triomphe, avocat de Jean-Yves Le Gallou, qui rappelle que son client « n’est pas responsable des propos tiers contre Mme Nikolic ».
    Me Triomphe, avocat de Jean-Yves Le Gallou, explique que si injurier un magistrat n’est pas acceptable, « il s’agit ici de critiquer une décision de justice et ses conséquences politiques » et qu’il s’agit d’un « débat d’intérêt général ».
    Pour Me Triomphe, « critiquer les décisions prises par une juge relève de la liberté d’expression » et « tout citoyen a le droit de demander ‘pourquoi vous privilégiez un taliban modéré à l’intérêt général’. »
    Pour Me Triomphe, « un jugement de valeur, de nature politique, relève de la liberté d’expression ».
    « Jean-Yves Le Gallou est un lanceur d’alerte depuis cinquante ans, j’espère que vous ferez prévaloir la liberté d’expression » conclut Me Triomphe.
  • Le jugement est mis en délibéré, la décision sera rendue le 8 avril prochain.

Article complet de Boulevard Voltaire : Procès de J.-Y. Le Gallou : « Il faut prendre les choses avec sérénité ! »

Entretiens vidéo

Réponses à Boulevard Voltaire

Réponses à Radio Courtoisie

Polémia
19/02/2025

Crédit photo : Boulevard Voltaire

Jean-Yves Le Gallou

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