Il y a quelques jours, Fleur Pellerin a annoncé vouloir élargir le système des aides à la presse afin d’en faire bénéficier les mensuels et les hebdomadaires, comme Charlie Hebdo. Et ce, alors que ce dernier, en quasi‑faillite avant l’attentat, a gagné des millions d’euros avec la vente de 7 millions d’exemplaires de son numéro du 14 janvier.
Au nom du « soutien au pluralisme de la presse », le système de subventions distribue déjà 2 milliards d’euros à la presse quotidienne, que, pourtant le public boude de plus en plus. Le citoyen paye, quoi qu’il lise, pour des journaux dont il ne partage pas l’orientation politique.
Pourtant, selon l’édition 2014 du classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, la France n’est que 39e… Le pays du vivre‑ensemble où tout le monde est Charlie est derrière la Jamaïque ou la Namibie.
Tout se passe en pratique comme si les subventions jouaient le rôle de déterminer quel journal peut vivre ou non, à l’abri des contraintes de marché. Comme si le gouvernement achetait la presse en échange du silence sur ses restrictions de libertés…
Source : Bulletin de réinformation, R.C., 31/01/2015