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Les médias déchaînés contre Barnier et Retailleau : haro sur les cathos !

Les médias déchaînés contre Barnier et Retailleau : haro sur les cathos !

par | 23 septembre 2024 | Politique

Les médias déchaînés contre Barnier et Retailleau : haro sur les cathos !

Les réactions des médias toujours dominants à la nomination du gouvernement Barnier confirment bien qu’ils portent une idéologie sociétale. Ils ne voient qu’une chose dans ce gouvernement : le retour de la droite Fillon, c’est-à-dire une aile conservatrice des Républicains sur les questions sociétales.

Les médias déchaînés contre Bruno Retailleau

Des ministres qui ne sont pas woke et, pour certains, même pas en admiration devant la flagornerie de l’homosexualité et des théories du genre… c’est, pour les médias, La Manif pour tous qui revient au gouvernement : l’horreur absolue. En gros, on a évité les fachos, mais nous voilà avec les cathos.

Cette horreur a un visage, celui de Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur et patron des Républicains du Sénat ; c’est donc le seul homme fort du gouvernement.
À 63 ans et après une carrière commencée auprès de Philippe de Villiers, le sénateur de la Vendée a été préféré à Laurent Wauquiez Place Beauvau. Chouans, en avant ! Par saint Denis et saint Jean !

Et ce n’est pas tout et Mediapart s’étouffe, ce qui est bon signe : « Lutte contre l’ouverture du mariage aux personnes LGBT+, propos transphobes, opposition à la constitutionnalisation de l’IVG : le nouveau gouvernement Barnier est marqué par des positions contre l’égalité des droits. Un signal à rebours des quelques rares avancées sociétales portées jusqu’ici par la Macronie. » Comme le disent les confrères, cela fait froid dans le dos, donc quelque part, pour rester dans le vocabulaire réduit des médias, c’est jubilatoire.

Un gouvernement tordu et fragile

Mais il faut se méfier cependant de la satisfaction ressentie au désappointement journalistique. Car ce gouvernement est tout de même constitué par les deux partis qui ont reculé aux élections, et écarte la gauche radicale et ses supplétifs – Mélenchon, c’est l’Iran, et le PS le Hezbollah – et le Rassemblement national.

Ce dernier a tout de même une sacrée consolation. Le gouvernement Barnier ne peut rester en place que par la bonne volonté de Marine Le Pen. C’est elle qui, en baissant le pouce dans ce nouveau jeu du cirque républicain, signera la fin d’une aventure qui s’annonce assez courte.

D’autant plus que ce gouvernement est une béquille de la Macronie, comme le constate France 24.

Les ennemis de mes ennemis

Et sur le ministre de l’Intérieur, ce média qui se fait la voix de la France à l’étranger enfonce le clou : « Le patron des sénateurs LR est celui qui avait contraint Gérald Darmanin à considérablement durcir la loi Immigration votée en décembre 2023, n’hésitant pas à reprendre à son compte plusieurs propositions de l’extrême droite. Et à l’image de son parti qui a refusé de participer au “front républicain” lors des dernières législatives, Bruno Retailleau a voté blanc lors du second tour de la présidentielle de 2022 opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Le Vendéen, ancien protégé de Philippe de Villiers, tient également des positions ultra-conservatrices sur les sujets sociétaux : déjà contre le mariage pour tous il y a une dizaine d’années, et plus récemment contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution ou contre l’interdiction des “thérapies de conversion” des personnes LGBT. »

Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis, mais tout de même…

La gauche représentée

Reste que l’ambiguïté persiste aux manettes de la sécurité. En effet, le seul homme de gauche de ce gouvernement Barnier est à la justice, et c’est un anti-Retailleau.
Didier Migaud présidait la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) depuis 2020, après avoir été premier président de la Cour des comptes entre 2010 et 2020 – nommé alors par Nicolas Sarkozy, tout de même. Ce diplômé de l’Institut d’études politiques de Lyon, précise Le Parisien, a été élu député de la 4e circonscription de l’Isère sous les couleurs du Parti socialiste de 1988 à 2010. Juriste de formation, il a été juge titulaire de la Haute Cour et juge de la Cour de justice de la République entre 1993 et 1997. Au sein de l’Assemblée nationale, Didier Migaud a occupé plusieurs postes, notamment celui de questeur durant quatre ans, ainsi que celui de président de la commission des Finances de 1997 à 2002. Spécialiste des questions budgétaires, il a conseillé Ségolène Royal sur le sujet durant sa campagne en 2007 et a été le conseiller aux finances et à la fiscalité de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, entre 2008 et 2010.

Mais l’essentiel n’est pas là. Son arrivée marque le départ du haineux Éric Dupond-Moretti. On notera aussi que les JO n’ont pas donné un totem d’immunité à l’insupportable Amélie Oudéa-Castéra.

Marion Maréchal a bien souligné le paradoxe intérieur-justice et dénonce « l’assemblage baroque de partis minoritaires » ainsi que « de belles incohérences comme, par exemple, la cohabitation d’un LR à l’Intérieur et d’un socialiste à la Justice ». Marion Maréchal s’est tout de même réjouie d’un « moindre mal face à ce qui nous a un temps menacé avec l’extrême gauche ». « Mais chacun sait, dans tous les cas, que ce gouvernement ne pourra conduire aucune réforme d’ampleur faute de majorité politique cohérente et suffisante à l’Assemblée nationale. »

Bon courage à Barnier dont le gouvernement fragile paraît provisoire et merci pour les petites joies mauvaises, c’est toujours ça de pris, sans aucune charité chrétienne malgré le retour de la droite catho – mais pas trop – aux affaires !

Pierre Boisguilbert
23/09/2024

Pierre Boisguilbert

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