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Les manigances de la superclasse mondiale (2/2) (Suite)

Les manigances de la superclasse mondiale (2/2) (Suite)

par | 21 mai 2017 | Politique

Les manigances de la superclasse mondiale (2/2) (Suite)

Michel Geoffroy, essayiste,

♦ On trouvera ci-après, avec quelque retard, le texte de l’intervention de Michel Geoffroy lors du Carrefour de l’Horloge du 23 mars 2017 qui portait à l’époque, c’est-à-dire avant les élections, le titre prémonitoire suivant : « L’oligarchie va-t-elle confisquer l’élection présidentielle ? »…

La présentation en est faite en 2 parties.

Les lecteurs qui le souhaiteront pourront lire l’intégralité de l’article en PDF ICI
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Polémia


Organisation de la superclasse mondiale

La superclasse mondiale correspond à la mise en réseau de ces différents cercles (voir précédemment 1/2) qui correspondent chacun à un niveau de pouvoir différent.

Il y a en effet une hiérarchie entre ces différents cercles :

–    le cercle de l’élite économique et financière transnationale se situe au sommet car il correspond au cœur de la superclasse mondiale : le pouvoir dérégulé de l’argent. Il commande tous les autres qui ne comprennent finalement que des exécutants, des compagnons de route ou des idiots utiles ;
–    le cercle des pouvoirs étatiques et administratifs se place en dernier rang car il exerce avant tout une autorité résiduelle, au surplus sur un espace réduit au territoire national, à l’exception des Etats-Unis qui ont une dimension beaucoup plus large puisque ce pays s’efforce d’imposer ses normes à tout l’Occident, voire au-delà.

Cependant les différents cercles communiquent entre eux : la superclasse mondiale fonctionne même justement ainsi. Des chefs d’entreprise deviennent actionnaires d’entreprises médiatiques, financent des fondations culturelles ou entrent au conseil d’administration de grandes écoles ; ou bien ils dirigent des think tanks et des clubs d’influence.
Le monde des médias peut aussi ouvrir la porte à un avenir politique : Reagan, Schwarzenegger ou Berlusconi ou même Trump (10) nous le démontrent.

L’osmose croissante entre le pouvoir économique et le pouvoir politique montre aussi une communication fréquente entre le premier et le quatrième cercle : ainsi la Banque Goldman Sachs se révèle comme une pépinière ou un réceptacle de politiques européens (11) : Mario Draghi, Loukas Papadimos, Mario Monti. Comme hier la Banque Rothschild.
Et inversement Connie Hedegaard, ancienne commissaire européenne au Climat, devient conseillère de l’entreprise Volkswagen – ce qui n’est pas mal après le « dieselgate ». Neelie Kroes, commissaire européenne à la Concurrence de 2004 à 2009, était en charge du dossier de la libéralisation de l’énergie, mais elle avait par ailleurs des responsabilités dans Mint Holdings Limited qui négociait le rachat d’une partie des actifs du géant de l’énergie américain Enron (12). Et Manuel Barroso a rejoint Goldman Sachs.

Enfin, la superclasse mondiale représente un pouvoir impersonnel.
Comme l’hydre à plusieurs têtes, la superclasse mondiale n’a pas de chef d’orchestre unique identifié. Mais tous les oligarques le sont chacun dans son domaine et dans la collégialité de son pouvoir. Là réside leur force et leur capacité de nuisance : leur pouvoir se situe partout et nulle part à la fois. Insaisissable, il échappe à toute régulation et à tout contrôle humain. En d’autres termes il devient inhumain ou post-humain.

2/– Que veulent les oligarques ?

  • 2.1.

Les médias dénoncent souvent le « complotisme » ou le « conspirationnisme », dès que l’on évoque les projets de la superclasse mondiale. On dénonce alors la « théorie du complot », fantasme d’extrême droite, comme de bien entendu. Pourtant les oligarques ne se gênent pas pour exprimer publiquement leurs préférences, leurs intérêts et leurs ambitions. Ils disposent pour ce faire du pouvoir médiatique, tout entier à leur service !

  • 2.2.

Que veulent en effet les oligarques ?
D’abord l’argent et donc le pouvoir.
La mondialisation et la financiarisation de l’économie servent de levier pour augmenter les profits des grandes firmes transnationales, donc de leurs dirigeants et de leurs actionnaires. Les délocalisations servent aussi à minimiser les charges et l’immigration permet de faire pression sur les salaires autochtones, comme le chômage de masse. L’indépendance des banques centrales et la financiarisation de l’économie ont renforcé le pouvoir du Système financier.

Les oligarques ont aussi réussi à modifier la loi fiscale à leur profit, ce qui explique que la progressivité des prélèvements diminue au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie des fortunes. La privatisation des Etats a enfin ouvert un nouveau marché aux grandes entreprises.
Le résultat de ces politiques est visible et affligeant.

La classe moyenne occidentale est en voie de paupérisation et, comme l’avait prévu Maurice Allais, le libre-échangisme mondial provoque le chômage de masse en Occident. Par contre, les revenus des plus riches ont augmenté. De 1988 à 2008, les revenus du 1% supérieur mondial auraient augmenté de 60% tandis que ceux des 5% inférieurs n’auraient pas changé.

Comme le déclarait Warren Buffet « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui la mène et nous sommes en train de la gagner » (13). Warren Buffett est la troisième fortune mondiale en 2016, avec 65,9 milliards de dollars selon le classement Forbes !

Ensuite le gouvernement mondial.
La superclasse mondiale s’est en effet ralliée au cosmopolitisme au nom d’une vieille eschatologie : l’idée que le monde serait appelé à être gouverné, pour le bien définitif de l’humanité, par une minorité « éclairée » ou « élue », une fois toutes les nations soumises. Cette eschatologie constitue en réalité une hérésie puisqu’elle prétend précipiter la fin des Temps en agissant non sur soi, comme le préconisent les religions, mais sur le monde et sur les autres ici et maintenant pour « forcer la main de Dieu » en quelque sorte…

Cette hérésie a suivi deux voies principales dans l’histoire moderne :

la voie révolutionnaire à partir du XVIIIe siècle, la violence faite à la société par la révolution permettant d’accoucher du paradis terrestre. Cette voie a débouché sur l’échec ;
la voie de l’impérialisme anglo-saxon et du marché mondial : c’est la voie actuelle de la superclasse mondiale qui s’incarne dans la croyance en la « destinée manifeste » d’abord de la Grande-Bretagne, puis des Etats-Unis. La tentative britannique de créer un Commonwealth of Nations va échouer dans les années 1930 (politique du groupe de Lord Milner). Mais l’idée sera reprise par les Etats-Unis après 1945 et surtout après la fin de l’URSS.

David Rockefeller n’hésite pas à écrire dans ses Mémoires : « Certains croient que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète (…) conspirant avec d’autres partout dans le monde pour construire une structure politique et économique globale plus intégrée – un seul monde, si vous préférez. Si c’est l’accusation, je suis coupable et fier de l’être (14) ».

James-Paul Warburg déclare devant le Sénat des Etats-Unis : « Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non. La seule question est de savoir si le Gouvernement Mondial sera instauré par l’adhésion ou par la conquête (15) », et Edmond de Rothschild affirme au magazine l’Entreprise : « Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la nation (16) ».

La superclasse mondiale justifie en effet son projet cosmopolite par des arguments qu’elle prétend rationnels.
Leur principal argument tient au fait que les Etats-nations seraient désormais impuissant à résoudre les graves questions auxquelles se trouverait confrontée l’humanité : le développement, la surpopulation, les migrations, le terrorisme, la dissémination nucléaire, l’épuisement des énergies fossiles et des sols ou bien encore le « réchauffement climatique ».
Il s’agit en fait d’un argumentaire ancien. Jean Monnet affirmait déjà que « Les nations souveraines du passé ne sont plus le cadre où peuvent se résoudre les problèmes du présent. Et la Communauté elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain (17) ».

Par quoi remplacer alors les parlements et les gouvernements ? Par une gouvernance mondiale de l’oligarchie – pardon : de l’élite – économique et financière. David Rockefeller déclare ainsi dans Newsweek le 1er février 1999 : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’identité adéquate pour le faire ».
Par pouvoir privé il faut comprendre évidemment le premier cercle de la superclasse mondiale, ce qu’en novlangue on nomme « gouvernance », c’est-à-dire justement ceux qui prétendent gouverner sans être… des gouvernants démocratiquement élus.

3/ – Comment les oligarques agissent-ils pour parvenir à leurs fins ?

Ils agissent avant tout en manipulant les autres tout en évitant de s’exposer eux-mêmes directement. Ainsi les oligarques d’influence ne se présentent quasiment jamais à une élection.
Jean Monnet, fondateur de ce qu’est devenue l’Union européenne, n’a jamais été candidat à une élection mais son influence a pourtant été énorme sur les hommes politiques européens. Jacques Delors a refusé de se présenter à l’élection présidentielle de 1995 malgré l’insistance du Parti socialiste et malgré d’excellents sondages.
Georges Soros ne vient pas non plus à Calais défendre personnellement, comme l’actrice américaine Pamela Anderson, la cause des immigrants clandestins et sa « société ouverte ». Il préfère financer les No Borders qui affronteront à sa place les forces de l’ordre.

C’est bien pourquoi elle ne constitue pas une aristocratie mais une oligarchie car ses membres ne s’exposent pas au risque politique, ni même à aucun risque d’ailleurs, puisqu’ils vivent dans une bulle protectrice, séparés du reste de la population.

La superclasse mondiale dispose de nombreux moyens d’action pour imposer son idéologie, ses intérêts et son projet eschatologique. Notamment le chantage économique, la soumission des Etats par la dette, la stratégie du choc comme elle se déploie au Moyen- et Proche-Orient, ou bien encore le formatage des dirigeants par le truchement des clubs d’influence et des forums internationaux.

Compte tenu du thème principal de ce Carrefour on ne mettra l’accent que sur trois moyens d’action principaux de la superclasse mondiale en Occident.

  • 3.1.

D’abord le pouvoir médiatique

Il joue un rôle essentiel car les médias font et défont les réputations politiques : l’adoubement médiatique précède l’adoubement électoral aujourd’hui en Occident. Les médias permettent donc de soutenir les candidats choisis par l’oligarchie, de faire donc du marketing politique comme ils font du marketing publicitaire – comme on l’a vu au profit, d’abord, de M. Juppé, puis, maintenant, au profit de M. Macron.

Les médias exercent aussi une fonction extra-judiciaire : diaboliser les dissidents, c’est-à-dire les opposants au projet mondialiste de la superclasse mondiale, en les vouant au bûcher médiatique, prélude au bûcher politique, voire judiciaire.

Les médias jouent également le rôle du « ministère de la Vérité » de l’Océania imaginaire d’Orwell : ils ne diffusent que les informations qui vont dans le sens de l’idéologie dominante et censurent les autres.

Les médias diffusent enfin la novlangue.
La novlangue correspond à la langue que parle le Pouvoir en Occident : la langue des médias, des politiciens, des intellectuels organiques et de la bourgeoisie d’Etat, au service de la superclasse mondiale.
Comme l’avait bien vu George Orwell dans son œuvre célèbre, 1984, la novlangue revêt une forme terroriste et totalitaire. Elle a notamment pour fonction d’empêcher de conceptualiser toute alternative critique. En interdisant d’utiliser certains mots, on pense prévenir les « crimes par la pensée » : comme le montre notamment le sort réservé aux mots race, patrie ou frontières, par exemple, que les oligarques cherchent à interdire. On n’utilise déjà plus ainsi en France le mot race mais obligatoirement l’expression « prétendue race » !

La novlangue répand donc la normalisation, c’est-à-dire l’intériorisation des normes idéologiques dominantes.

  • 3.2.

La corruption politique

Très tôt les puissants oligarques de la finance et de l’entreprise ont trouvé plus économique et plus prudent d’influencer les gens qui ont de l’influence que de se mettre en avant. La révolte des élites passe donc d’abord par l’influence des élites, et notamment des élites politiques (même si cette expression peut paraître relever de nos jours de l’oxymore !).

La corruption des politiques repose notamment sur le lobbying comme moyen d’influence politique indirecte. Soit en faveur des politiciens que l’oligarchie soutient, soit en faveur de certaines politiques (exemple : lorsque les fondations Soros aident les migrants et les organisations immigrationnistes, ou lorsque le conseiller santé d’Emmanuel Macron, lié aux laboratoires Servier, préconise dans son programme des mesures de remboursement de l’hypertension favorables aux Laboratoires Servier).

Mais la corruption personnelle permet aussi de « tenir » la classe politique (avec la menace toujours présente d’une médiatisation destructrice. Et comme la superclasse mondiale a acheté les médias mainstream elle peut donc déclencher le feu médiatique à sa guise).
Les « portes à tambour », comme écrit ironiquement David Rothkopf, entre le monde de la politique et celui de la finance et de l’entreprise contribuent en effet à l’enrichissement douteux des politiques car elles favorisent le trafic d’influence et la corruption. Elles habituent aussi les politiques à un train de vie dont ils auront de plus en plus de mal à se défaire.
L’actualité met en scène périodiquement ces « affaires » médiatisées qui montrent que bon nombre de politiques occidentaux ont été intoxiqués par la loi de l’argent, au point de perdre tout sens commun. On a ainsi vu un homme politique (18) se plaindre de ne plus pouvoir économiser parce qu’il ne touchait que 5100€ nets par mois, soit nettement plus du double… du salaire médian français.

  • 3.3.

Le dernier moyen d’action de la superclasse mondiale est constitué par la mise en place de la post-démocratie, dont l’Union européenne constitue le laboratoire.

Qu’est-ce que la post-démocratie ? Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, en donne une définition à sa manière : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens (19) ».

3.3.1.

Selon cette curieuse conception, la démocratie ne correspondrait donc plus à un processus politique (le processus électoral par lequel le peuple désigne ses représentants : la démocratie représentative et élective, ou bien prend lui-même certaines décisions : la démocratie participative) mais à un contenu normatif. La démocratie serait une expression politique conforme aux valeurs de l’Union européenne, en réalité à l’idéologie libérale/libertaire qui la sous-tend. Ainsi, par exemple, l’indépendance des banques centrales, « l’accueil » des immigrés ou les « droits » des homosexuels seraient des valeurs « démocratiques ». Par voie de conséquence deviendrait factieux, fascisant ou « populiste » celui qui s’écarterait de cette doxa.
L’Union européenne incarne en effet le laboratoire du nouvel ordre post-démocratique que veut promouvoir partout la superclasse mondiale : un système où les peuples n’ont quasiment pas le pouvoir de s’opposer à la politique mise en œuvre par les autorités européennes non élues. Où les Etats n’ont plus que des pouvoirs résiduels et sont devenus les mandataires d’un Système opaque et lointain qui contourne la souveraineté populaire. Où l’alternance politique cache l’absence d’alternative politique.
Mais la post-démocratie se met aussi en place aux Etats-Unis, comme le démontrent les campagnes médiatiques incessantes contre le président Donald Trump : même aux Etats-Unis, qui se situent pourtant à l’épicentre de la superclasse mondiale, le peuple se voit retirer le droit de changer de politique !

3.3.2.
La post-démocratie repose notamment sur la mise en tutelle des majorités au nom des « droits » des minorités.

Ce qui revient à déconstruire autrement la démocratie.
La superclasse mondiale instrumente ainsi cyniquement certains groupes, transformés en minorités souffrantes par la magie médiatique, contre l’ordre politique et social des Etats.
L’instrumentation a commencé par les groupes ethniques, principalement les Afro-Américains aux Etats-Unis, suivis ensuite par les féministes. En France elle est à la racine de l’opération SOS Racisme et du slogan « Touche pas à mon pote », initiés dans les années 1980 par le Parti socialiste et l’Elysée. L’instrumentation a ensuite porté sur les « minorités sexuelles », prétendument opprimées par la société patriarcale, blanche et hétérosexuelle. La liste des minorités « opprimées » ne cesse de s’étendre, en effet !
A chaque fois l’instrumentation des minorités a permis de déboucher sur des législations censées lutter contre les « discriminations » dont elles feraient l’objet et qui, en réalité, restreignent la liberté et les droits de la majorité.

3.3.3.
La post-démocratie repose enfin sur le coup d’Etat judiciaire permanent.

La post-démocratie se traduit institutionnellement par ce que l’on nomme « l’Etat de droit » en novlangue et qui correspond en réalité au gouvernement des juges et plus exactement à la mise en tutelle des législateurs et des gouvernants amovibles par les juges inamovibles – inamovibles et, si possible, apatrides comme dans le cas des cours internationales et des juges dits « européens ».

Nos ancêtres estimaient que la loi, expression de la volonté générale des citoyens, fondait le Bien Commun et le droit. La post-démocratie inverse la proposition : c’est le droit qui définirait la loi. Ou, pour le dire autrement, les juges deviennent des législateurs à part entière : d’autorité ils deviennent un pouvoir. Grâce notamment à un changement de sens du contrôle de constitutionnalité des lois, qui, de technique (assurer le respect des compétences respectives du gouvernement et du Parlement en France), est devenu idéologique.
Ainsi le juge – européen et national – est-il le principal responsable de l’incapacité des Etats européens à contrôler l’immigration. Mais cela se vérifie aussi aux Etats-Unis, comme l’a montré l’obstruction des juges aux restrictions de l’immigration prévues par le président Trump en application de ses engagements électoraux.

En post-démocratie les représentants de la société civile et les médias mainstream agissent en synergie avec les magistrats, contre la souveraineté et l’identité des peuples et contre les dissidents politiques.
Car en post-démocratie tout est bon pour traîner les dissidents politiques devant les tribunaux. Cela permet de nuire à leur image dans l’opinion et de leur infliger des peines financières, voire des interdictions de se présenter aux élections, qui nuisent à leur action. Le harcèlement fiscal joue un rôle comparable, comme l’a rappelé aux Etats-Unis l’action entreprise contre les animateurs du Tea Party sous l’administration Obama.

Les élections présidentielles françaises de 2017 montrent sur ce plan une intrusion sans précédent du pouvoir judiciaire dans le processus électoral.

* * *

Que ne dirait-on pas si l’on apprenait qu’en Russie la campagne électorale se déroule sous le régime de l’Etat d’urgence ?

Que ne dirait-on pas si l’on apprenait que la Russie s’apprêtait à sanctionner devant les tribunaux ceux qui, sur les réseaux sociaux, critiquent la politique du gouvernement (20) ?

Que ne dirait-on pas si l’on apprenait qu’en Russie on poursuit les candidats des partis populistes pour délit d’opinion (21) ?

Que ne dirait-on pas si en Russie les candidats de l’opposition faisaient l’objet d’un harcèlement médiatique permanent, de procédures judiciaires à répétition, y compris contre leurs proches, de perquisitions à leur domicile ou dans leurs bureaux quelques semaines avant le scrutin présidentiel ?

C’est pourtant ce qui se passe en France aujourd’hui !

Les élections présidentielles françaises de 2017 se dérouleront pour la première fois sous le régime de la post-démocratie, qui est un totalitarisme mou – un moulag – au service de l’oligarchie.

Souhaitons que le peuple français ne soit pas dupe de ces manigances !

 Michel Geoffroy
Publié le 21/05/2017

Les lecteurs qui le souhaiteront pourront lire l’intégralité de l’article en PDF ICI  :
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Notes :

  1. Présent du 20 janvier 2017.
  2. LeFigaro.fr du 5 juillet 2016.
  3. Valeurs actuelles du 17 novembre 2017.
  4. Interview sur la chaîne israélienne i24 news le 25 décembre 2016.
  5. L’Express du 20 juin 2016.
  6. Christopher Lasch, La Révolte des élites et la trahison de la démocratie, Climats 1996.
  7. Rapport de 2006.
  8. LeFigaro.fr du 10 août 2016.
  9. Jacques Delors, La France par l’Europe, Grasset 1988.
  10. Donald Trump a aussi animé une émission sur la chaîne NBC : « The Apprentice ».
  11. Voir notamment sur Polémia l’article du 19 novembre 2011 : « Goldman Sachs : le putsch du désespoir » : http://archives.polemia.com/article.php?id=4325
  12. TV Libertés du 22 septembre 2016.
  13. Warren Buffet, New York Times du 26 novembre 2006, cité par Le Monde du 20 novembre 2008.
  14. David Rockefeller, Memoirs, Random House 2002, p. 405.
  15. James Paul Warburg, membre du Concil of Foreign Relations, le 7 février 1950.
  16. Entreprise du 18 juillet 1970.
  17. Jean Monnet, Mémoires, Fayard 1976, p. 617.
  18. Henri Guaino, 20 Minutes du 5 janvier 2017.
  19. Le Figaro du 29 janvier 2015.
  20. Selon le projet du ministre allemand de la justice Heiko Maas, contre ceux qui critiquent la politique d’accueil des immigrants de Mme Merkel, le Journal de TV Libertés du 16 mars 2017.
  21. Comme Geert Wilders aux Pays-Bas.

Correspondance Polémia – 21/05/2017

Image : Forum de Davos, forum économique mondial : World Economic Forum 2016 in Davos

Michel Geoffroy

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