Chacun le sait, la démocratie française est malade. Les Français, constate-t-on à chaque élection, se détournent de la politique et les taux d’abstention augmentent de scrutin en scrutin. Fracture sociale ? Le mot a été prononcé pour la première fois par Jacques Chirac en 1995, lors de la présidentielle de l’époque. Aujourd’hui, on parle surtout d’une fracture entre peuple et élites. Des explications ? Il y en a plusieurs ; Michel Geoffroy nous en donne certainement la plus marquante, avec quelques chiffres : que l’oligarchie n’écoute pas les citoyens ?
L’islam, les jeunes et les banlieues
- 56% des personnes interrogées estiment que le racisme anti-Blancs se développe dans les quartiers des grandes villes (sondage TNS Sofres du 27 septembre 2012).
- 57% des personnes interrogées ont une image négative des « jeunes issus des quartiers populaires » (sondage Audirep/Afev, Les Échos 29 mars 2012).
- 83% des personnes interrogées estiment que les jeunes d’aujourd’hui sont « plutôt différents ou très différents » de ce qu’elles étaient au même âge ; 63% jugent les jeunes « égoïstes », 53% « paresseux » et 53% « intolérants » (sondage IPSOS/Logica Business Consulting/ Le Monde des 18 et 19 novembre 2011).
- 51% des personnes interrogées résidant en zone urbaine sensible estiment que l’action des forces de police et de gendarmerie est « peu ou pas efficace » (enquête Insee cadres de vie et sécurité, Les Échos du 20 décembre 2011).
- 76% des personnes interrogées estiment que l’islam progresse trop en France (sondage IFOP/Europe 1/Paris Match des 2 et 4 novembre 2011).
- 43% des personnes interrogées considèrent l’islam comme une menace, et 60% pensent que cette religion a désormais « trop d’importance » (sondage IFOP/Le Figaro, leFigaro.fr du 24 octobre 2012).
- 68% des personnes interrogées estiment que l’intégration des musulmans dans la société est un échec (sondage IFOP d’avril 2011, mise en ligne IFOP du 16 février 2012).
- 39% des personnes interrogées seulement se déclarent favorables au droit de vote des étrangers non européens aux élections locales, alors qu’elles étaient 55% en décembre 2011 (sondage IFOP des 18-19 septembre 2012).
L’action du président Hollande
- Deux mois après son élection, 56% des personnes interrogées déclarent approuver l’action du président Hollande soit 11 points de moins que N. Sarkozy à la même époque en 2007 (tableau de bord politique Ifop/Paris Match des 5 et 6 juillet 2012).
- 54% des personnes interrogées se disent « mécontents » de l’action du président Hollande et 51% estiment que les choses changent plutôt mal en France (sondage IFOP des 6-8 août 2012).
- 53% des personnes interrogées ne font pas confiance au président Hollande (sondage CSA/ Les Échos publié le 13 septembre 2012) ; 53% des personnes interrogées ont une « mauvaise » opinion du président Hollande (sondage BVA des 13 et 14 septembre 2012).
- 56% des personnes interrogées se déclarent mécontentes du président Hollande (baromètre mensuel IFOP/ Le Journal du dimanche des 13 au 21 septembre 2012).
- 70% des personnes interrogées sont opposées à une hausse de la CSG pour compenser une diminution progressive des charges sur les salaires payées par les entreprises (sondage IFOP/ Sud Ouest Dimanche, Le Bulletin quotidien du 8 octobre 2012).
Le président Sarkozy
- 70% des personnes interrogées jugent négatif le bilan du président Sarkozy, et 73% estiment qu’il n’a pas été fidèle à ses promesses de campagne (sondage Opinion Way-Fiducial, Le Bulletin quotidien du 6 janvier 2012).
L’avenir
- 76% des personnes interrogées se déclarent inquiètes pour le montant de leur pension et 71% pour leur niveau de vie, une fois en retraite (sondage Ipsos/ Liaisons sociales magazine des 4-6 octobre 2012).
- 46% des personnes interrogées anticipent une baisse de leur pouvoir d’achat dans les mois à venir, soit 10 points de plus qu’en mai 2012 ; 65% des personnes interrogées jugent les prix des carburants « vraiment intolérables » (baromètre Viavoice BPCE des 23 et 24 août 2012).
- 77% des personnes interrogées placent le chômage en tête de leurs préoccupations (sondage Harris Interactive/ RTL, Les Échos du 3 février 2012) ; même résultat (76%) selon le sondage IFOP /Acteurs Publics des 16 et 17 mars 2012.
- 78% des personnes interrogées âgées de 18 à 25 ans se déclarent inquiètes pour l’avenir de la France et 65% ne pensent pas à l’avenir vivre mieux que leurs parents (sondage Viavoice/ Libération, Les Échos du 14 mars 2012).
- 68% des personnes interrogées se déclarent pessimistes sur leur avenir. C’est le score le plus bas pour une période d’après élection présidentielle (sondage IFOP/ Ouest France des 30 et 31 août 2012).
- 46% des membres des classes moyennes jugent que leurs finances se sont dégradées en dix ans (22e Observatoire des consommateurs Cetelem/ enquête TNS Sofres de décembre 2011).
L’Europe et la mondialisation
- 82% des personnes interrogées estiment que la mondialisation est négative pour l’emploi en France, 69% qu’elle est négative pour les déficits publics ; 70% estiment nécessaire de taxer les produits importés des pays émergents (sondage IFOP/ Manifeste pour un débat sur le libre-échange du 6 au 10 avril 2012).
- 56% des personnes interrogées souhaitent renforcer les pouvoirs nationaux « même si cela doit limiter ceux de l’Europe » (sondage Ipsos/ Le Monde, Le Monde du 10 mars 2012).
- 62% des personnes interrogées estiment que l’euro est un handicap pour le pouvoir d’achat, et 45% qu’il l’est pour l’économie française ; la proportion de ceux qui souhaitent un retour au franc a augmenté de 36% (sondage IPSOS/ Lire la société, Le Monde du 6 décembre 2012).
- 42% des personnes interrogées estiment que la France serait plus solide si elle était restée en dehors de l’euro (sondage CNN International/ Comres du 5 au 9 décembre 2011).
Michel Geoffroy
30/10/2012
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