Dans le débat politique, on a déjà perdu quand on adopte les mots de l’adversaire. Ainsi de l’immigration illégale. Les médias nous parlent hypocritement de « migrants », ou bien de « réfugiés », alors que ces gens n’ont pas obtenu ni même demandé le droit d’asile. Or, c’est un délit d’entrer sans autorisation sur le territoire français.
Inversion des valeurs
Selon l’article L. 621-2 du code des étrangers, il est théoriquement passible d’un an de prison. La disposition n’est jamais appliquée, mais l’immigré illégal est bel et bien un hors-la-loi, un délinquant. Il ne reste clandestin que le temps d’entrer en France, car aussitôt après il quémande toutes sortes d’avantages que l’État, dans sa folie, s’empresse de lui fournir : logement, école, soins, prestations…, se faisant ainsi complice du délit, ex ante, en l’incitant à forcer la porte, ex post, en lui donnant les moyens de se maintenir sur notre sol.
Ces gens-là ne répondent pas à une invitation que nous leur aurions adressée. Ils violent nos frontières, portent atteinte à la souveraineté de la nation. Ce sont des intrus, ou plutôt des envahisseurs. Les médias nous serinent à leur sujet la complainte des « sans-papiers » qui seraient victimes d’une administration abusive. Inversion des valeurs : par ce tour de passe-passe, les coupables sont devenus des victimes.
Charité bien ordonnée
On se lamente sur leur sort en nous faisant honte de ne pas les accueillir. Ce sont, nous dit-on, de pauvres hères qui se sont échappés de pays misérables et qui cherchent leur salut, au risque de faire naufrage en Méditerranée. En fait, contrairement à ce qui est dit, ce ne sont pas les plus malheureux qui nous envahissent, puisque ceux-là ont eu assez d’argent pour payer le passeur.
Quoi qu’il en soit, ce plaidoyer spécieux est un détournement de compassion. Charité bien ordonnée commence par la patrie. Comme l’a dit fort justement Michel Rocard, « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Si elle n’y met pas le holà, ce sera le scénario du Camp des Saints de Jean Raspail : notre patrie disparaîtra sous les flots des envahisseurs. Il ne faut pas s’apitoyer exagérément sur les naufragés, car, quand un envahisseur se noie en mer, quand un cambrioleur prend un coup de fusil, c’est un accident du travail.
Volonté politique
Alors, que faire ? La solution est simple et ne demande que de la volonté politique :
- Premièrement, supprimer les pompes aspirantes. Les envahisseurs ne doivent espérer trouver chez nous ni logement ni école ni emploi ni aide d’aucune sorte ;
- Deuxièmement, supprimer le droit d’asile. L’asile ne doit plus être un droit mais une faveur, à demander nécessairement depuis un pays étranger ;
- Troisièmement, rétablir le contrôle aux frontières. Cela implique non seulement de dénoncer les Accords de Schengen, mais aussi, à terme, de quitter l’Union européenne ;
- Quatrièmement, enfermer ceux qui sont parvenus à entrer. Dans des prisons ou dans des camps, jusqu’à leur expulsion. Enchaînés si nécessaire ;
- Cinquièmement, les renvoyer de France au plus tôt. Ceux qui arrivent par la mer peuvent être débarqués sur les côtes de Libye. Pour les autres, suivons l’exemple de l’Australie et expédions-les dans un pays quelconque, la Guinée par exemple, qui sera disposée à les recevoir en contrepartie de l’aide que nous lui apporterons.
Henry de Lesquen
Président de La Voix des Français
Source : La Voix des Français, numéro 155, éditorial.
10/05/2015