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Les données officielles sur l’immigration sont-elles sous évaluées ?

Les données officielles sur l’immigration sont-elles sous évaluées ?

par | 26 janvier 2020 | Politique

Les données officielles sur l’immigration sont-elles sous évaluées ?

Par André Posokhow, consultant ♦ Deux fois par an, le Ministère de l’Intérieur produit sur son site un dossier regroupant des informations chiffrées sur l’immigration. Ce 21 janvier 2020 sont parues des chiffres provisoires sur les titres de séjour, les demandes d’asile, les éloignements, les mesures exécutées et les naturalisations. A titre d’exemple, il est clairement indiqué par le Ministère que le nombre des naturalisations ne comprend pas les déclarations anticipées de mineurs, les données de 2019 n’étant pas disponibles. Les chiffres définitifs seront communiqués le vendredi 12 juin 2020.
Comme nous allons le voir dans ce texte, en apparence ces données chiffrées – qui se situent tout de même à un haut niveau – demeurent assez stables sauf pour les demandes d’asile. En revanche, ces chiffres sont les chiffres officiels. La question qui se pose et est posée par certains médias est de savoir s’ils sont sous-évalués.


Les délivrances de visas aux étrangers : stables mais ambiguës

En 2019 le nombre de visas demandés est de 4,3 M. Après 0,7 M de refus, les visas accordés s’élèvent à 3,5 M soit un tout petit peu moins qu’en 2018 mais 10 % de plus qu’en 2013.

Ces chiffres sont considérables mais, en principe, ne concernent pas directement l’immigration puisque plus des 2/3 – environ 2,5 M – sont des visas de tourisme dont 0,8M accordés à des Chinois, ce qui semble normal étant donné la progression de leur niveau de vie ; il n’y a pas encore 0,8 M d’espions industriels chinois dans notre pays.

Il faut quand même souligner que les visas attribués à un ensemble de pays constitué par l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Turquie, Indonésie et Philippines représentent environ 1 million de personnes. Ces populations aux niveaux de vie relativement modestes ont donc le grand mérite d’éprouver, au moins pour une pour une partie d’entre elles, une appétence flatteuse pour les beautés touristiques de notre pays : musées, cathédrales, art religieux, églises, abbatiales, festivals musicaux !

En fait, la vraie question de ces délivrances de visas n’est pas le chiffre des entrées, mais celui des sorties. Combien de ces « touristes » se sentant bien chez nous et contents d’être accueillis par des amis et de la famille, demeurent en France sans avertir qui que ce soit ? Avouons notre ignorance de ces chiffres.


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La délivrance des premiers titres de séjour stable avec une forte poussée des étudiants

En 2019 ont été délivrés 276 576 titres de séjour contre 258 929 en 2018. Ce chiffre est en augmentation annuelle constante : + 13 % depuis 10 ans.

Surprise : les trois premiers pays d’origine (en 2018) sont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie… inexplicablement attirés par le pays colonisateur.

L’immigration économique représente 27 467 personnes soit 11 % du total. En fait, la France n’a pas besoin de beaucoup de nouveaux producteurs.

Le nombre des premiers titres de séjour attribués à des étudiants, en pleine expansion, est de 80 339, soit presque autant que le regroupement familial. C’est étonnant de voir à quel point nos universités, dont le rang mondial est ce qu’il est et dans l’état dans lequel les met une terreur gauchiste prégnante, deviennent de plus en plus attractives !

Un volume de regroupement familial qui pose problème

Au sein des premiers titres de séjour le regroupement familial est stable à 88 737 personnes. Soulignons que, sur 10 ans, le total cumulé, en pleine progression, approche le million. Non, non, disent les immigrationnistes, la France n’est pas un pays de forte immigration. Il est vrai que ce dont nous avons besoin c’est de consommateurs et de ventres. Merci mille fois à Giscard et Chirac et surtout au Conseil d’Etat.

Un lecteur de Valeurs actuelles, Monsieur Hervé C., a, dans la livraison du journal du 2 novembre 2019, objecté au dossier du n°4324 sur l’immigration en France, que l’immigration familiale concernerait surtout, pour ne pas dire exclusivement, des femmes qui rejoignent leur mari résidant légalement en France. Or elles ne viendraient pas seules mais avec leurs enfants mineurs qui ne seraient pas tenus de disposer d’un titre de séjour délivré par les préfets. Ils seraient inconnus du ministère qui ne délivre des titres qu’aux majeurs. Cette affirmation est à vérifier attentivement. Mais si Mr Hervé C., qu’il convient de congratuler pour sa vigilance, dit vrai et à raison de 2 enfants par femme, l’immigration familiale pourrait représenter annuellement trois fois plus que le chiffre de 88 000 de l’Administration.

Les demandes d’asile en pleine expansion

En 2019, 132 614 demandes d’asile ont été enregistrées à l’OFPRA dont 123 530 premières demandes (mineurs accompagnants inclus) et 9 034 réexamens. C’est 66 % fois plus qu’en 2015. La progression de ces demandes est plus qu’alarmante et ne semble pas de nature à s’arrêter. Les demandeurs sont dans l’ordre les Afghans, les Guinéens, les Georgiens (pourquoi les Georgiens ?), les Albanais, les Bangladis… En fait, la demande d’asile est devenue un vecteur privilégié d’invasion migratoire.

Le nombre de décisions d’accord d’un statut de protection prises par l’OFPRA et la CNDA en 2019 s’établit à 36 512 (hors mineurs accompagnants) soit presque le double de 2015.

L’affaire obscure et hiéroglyphique des « Dublinés »

Il convient de noter que, selon Valeurs actuelles, CheckNews de Libération et Radio Shalom, Eurostat a pris la mouche et accusé la France de déclarer des chiffres sous évalués. La Direction générale des Étrangers en France (DGEF) aurait volontairement ou involontairement omis d’inclure les demandes des « Dublinés ». Il s’agit des demandes effectuées auprès des préfectures par des personnes, soit entrées dans l’Union européenne par un autre Etat membre, soit ayant déposé une demande d’asile dans un autre Etat membre.


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2020 : la nature comme socle

En réalité, le Ministère de l’Intérieur a produit le 21 janvier 2020 un document qui s’appelle « l’essentiel de l’immigration-chiffres clefs-les demandes d’asile » dans lequel il reconnait officiellement, à la 3e page, ne pas tenir compte des Dublinés. La raison est probablement qu’en principe ces Dublinés, dont les demandes ne sont pas examinées par l’OFPRA, devraient revenir dans le premier Etat membre pour être pris en charge, ce qui n’existe pour la plupart de ces migrants, qu’en rêve. Heureux comme Dieu et les migrants en France !

On ne peut donc accuser ce Ministère de mensonge par omission, tout au plus de duplicité technocratique. En effet, cette 3e page qui figure en annexe, exige un interprète en français courant pour être comprise et mérite d’être considérée comme un modèle emblématique de charabia bureaucratique. Je défie un Français moyen doté d’une intelligence moyenne et d’une patience également moyenne de la comprendre du premier coup, d’autant que les chiffres qui y figurent ne sont pas les mêmes que ceux de la 1e page. Gaulois réfractaire de nature j’ai du mal à ne pas penser que c’est voulu.

Quoi qu’il en soit, le chiffre 2019 des « Dublinés » ainsi oublié est d’environ 36 000 individus. Sur dix ans, cela pourrait représenter une entrée supplémentaire de 300 000 allogènes.

Les éloignements et départs : stables et insuffisamment nombreux

Les sorties du territoire des étrangers en situation irrégulière – éloignements aidés et non aidés et départs spontanés – s’établissent à 31 504 dont seulement 5 143 pour les départs spontanés.

Ce chiffre est en progression modeste et se situe à un niveau ridiculement faible. C’est tout le problème de la surjudiciarisation de cette question et de la mauvaise volonté des pays d’origine. Nous ne résistons pas à la tentation de rappeler qu’au Portugal l’éloignement forcé de clandestins se passe sans problème, dut-on faire accompagner ceux-ci par un représentant de l’administration dans l’avion.

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Les portes largement ouvertes à l’accès à la nationalité française

En 2016, le flux annuel des naturalisations par décret et par déclaration (mariages, ascendants et fratries) est déclaré par la DGEF à hauteur de 76 710 personnes. Les acquisitions à raison du mariage ont augmenté de 20 %. Les deux modalités d’acquisition par déclaration créées à compter de 2016 au bénéfice des ascendants et d’autre part des frères et sœurs de Français ont progressé de 84 %.

Le chiffre de 76 710, repris à tort par Vie Publique, n’est pas complet ; espérons que ce n’est pas à dessein. En réalité, comme le Ministère le souligne, il manque pour des raisons de données incomplètes, les « déclarations anticipées » des 13-17 ans dont le nombre était de 29 340 en 2019. N’attendons pas la majorité, bradons leur très vite le petit carton marron de peur qu’ils changent d’avis !

Ne vous inquiétez pas, ils ne changeront pas d’avis. Le posséder est trop juteux. Simplement, si l’un d’entre eux commet un jour un attentat, il laissera sur place ce document au caractère purement administratif à ses yeux pour bien montrer ce qu’il en pense.

En réalité, depuis 2014, la moyenne annuelle des naturalisations se situe à un peu plus de 110 000 personnes. Il faut assurer des réélections tranquilles dans un avenir proche !

Le très grave problème corollaire est celui de la binationalité. Eric Zemmour en souligne souvent le danger dont le représentant emblématique fut et est toujours Manuel Valls, dont on peut considérer qu’ancien Premier Ministre possédant nombre de secrets de la France et redevenu espagnol, c’est un traître. Nous souhaitons rappeler que Polémia avait insisté sur ce thème que nous privilégions dans un article de 2016.

Il est vital pour la nation française d’abolir la binationalité

Les chiffres de l’invasion migratoire sont-ils vraiment sous évalués ?

Le titre de l’article de Radio-Shalom est : « La France aurait dissimulé les véritables chiffres de l’immigration depuis plusieurs années ». C’est une remise en cause de l’appareil statistique français et, au fond, l’accusation grave s’une sous-évaluation des flux de l’invasion et du volume de l’occupation.

Nous avons vu ci-dessus cinq facteurs de sous-évaluation potentielle :

  • les détenteurs de visas de courte durée et de tourisme qui ne repartent pas chez eux ;
  • les étudiants étrangers qui ont fini ou pas leurs études et qui ne reviennent pas dans leur pays d’origine ;
  • les Dublinés ;
  • les mineurs accompagnants des demandes d’asile acceptées ;
  • sous bénéfice d’inventaire et de vérification, les enfants mineurs des femmes bénéficiaires du regroupement familial.

Mais il existe d’autres canaux d’arrivée pour alimenter la population clandestine, que l’on peut retrouver dans l’article Polémia intitulé : « Entre un million et un million et demi de clandestins en France ? »

Entre un million et un million et demi de clandestins en France ? [Rétrospective 2019]

Il faudra qu’un jour on nous explique ce que deviennent en France les déboutés du droit d’asile qui ne sont pas expulsés, les Mineurs Isolés Étrangers au bout de trois ans de centre d’accueil, les pratiquants du tourisme médical, etc… A l’évidence, pour la plus grande partie, ils ne rentrent pas sagement chez eux et s’évaporent dans la brume de l’aveuglement volontaire et du renoncement.

Conclusion

Nous vivons une routine, le train-train quotidien : invasion « as usual »

Il n’y a pas de conclusion, sinon, un jour, celle de la nation française.

André Posokhow
26/01/2020

Source : Correspondance Polémia

André Posokhow

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