Polémia prend ses quartiers d’été, tout en gardant un œil attentif sur l’actualité. En attendant la rentrée, la publication de textes inédits se poursuit mais vous retrouverez également chaque jour l’un des articles les plus consultés depuis l’été dernier sur Polémia.
Le samedi 27 novembre 2021, le VIIe Forum de la Dissidence, organisé par Polémia, s’est tenu dans un endroit privé en région parisienne. Le thème de l’après-midi de conférence : « La majorité c’est vous, les extrémistes ce sont eux ! »
Pour entamer ce colloque, Nicolas Faure, animateur du média Sunrise, a prouvé, études d’opinion à l’appui, que les diabolisés étaient en réalité majoritaires !
Polémia
Qui sont les diabolisés ?
Petit point pour commencer cette intervention : que signifie « diabolisés » ?
On pourrait bien entendu trouver des tas d’exemples de ce que sont les diabolisés.
Ceux qui défendent l’identité française et européenne bien sûr.
Ceux qui luttent contre le Grand Remplacement.
Ceux qui ne souhaitent pas voir la structure familiale traditionnelle mise à bas.
Ceux qui estiment qu’un homme est un homme et qu’une femme est une femme.
Ceux qui pensent que les enfants devraient être instruits par les enseignants avec amour mais avec fermeté et que l’ensemble d’une classe d’âge ne devrait pas nécessairement obtenir le bac.
Ceux qui considèrent que la justice peut être beaucoup plus sévère et beaucoup plus juste à la fois…
Bref, vous avez compris l’idée !
Toute cette liste l’explique bien mais, en réalité, quand on réfléchit à ce que sont ultimement les « diabolisés », je pense que l’on peut être beaucoup plus concis : les diabolisés sont les Français de droite.
Polémia avait organisé en 2017 un Forum de la Dissidence consacré au nécessaire retour de la droite et je pense qu’il ne faut pas avoir peur de ce terme, bien au contraire !
Et même si vous pensez que ce terme ne s’applique pas à vous car, économiquement vous vous sentez plutôt de gauche, cela ne change rien.
Florian Philippot, plutôt socialement à gauche, est immanquablement catalogué comme d’extrême droite.
Natacha Polony, à gauche sur tous les sujets sauf – et encore timidement – sur celui de l’immigration, est de droite pour les militants de gauche.
Et, plus récemment, Renaud Muselier a accusé son parti – Les Républicains – d’être dans une dérive vers l’extrême droite.
Bref, le terme « droite » est clairement synonyme de « diabolisé ».
Alors, pour affiner encore la définition du terme diabolisé, voyons ce qu’est être de droite.
Précaution : ce n’est pas une définition générale validée par Polémia, il s’agit de la mienne et elle est sans doute discutable. Il s’agit d’un principe qu’il faut évidemment nuancer selon les situations de chacun.
Les hommes et les femmes dits de droite par les diabolisateurs sont tout simplement des autochtones européens – Français en ce qui nous concerne ici présents – qui souhaitent faire perdurer leur civilisation.
Une civilisation européenne basée sur un principe simple, parfois transgressé et malmené bien entendu, mais qui est resté conducteur de notre civilisation malgré tout : des peuples définis et irremplaçables ont ordonné la nature, qu’il s’agisse de leur nature profonde à eux ou qu’il s’agisse de l’environnement qui les entouraient, afin de proposer le meilleur pour le bien commun de ces peuples, marqués par une intelligence et des talents sans pareils dans l’histoire de l’humanité.
Peuple, ordre, identité et excellence, voilà grossièrement ce qui définit selon moi la droite et qui est donc logiquement diabolisé par nos ennemis.
Alors, ces diabolisés sont-ils en réalité majoritaires ?
La victoire de la droite ?
Il y a quelques semaines, le 26 octobre dernier, Le Figaro titrait triomphalement : « À six mois de la présidentielle, la société française plus à droite que jamais ».
Les résultats d’une enquête Opinionway pour la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) et Le Figaro semblaient en effet clairs.
Par exemple, 37 % des électeurs se situent eux-mêmes à droite de l’échiquier politique contre 33 % en 2017, soit une progression de 4 points.
Ce sondage montre par ailleurs quelque chose qui paraitra évident à ceux qui sont présents ici aujourd’hui mais qui mérite d’être rappelé : les classes populaires votent majoritairement à droite.
Une majorité de Français (56 %) pourraient même voter pour le bloc Les Républicains, Debout la France, Rassemblement national et Éric Zemmour.
« La France est de droite comme elle ne l’a probablement pas été depuis longtemps », affirme donc Dominique Reynié, directeur général de Fondapol.
Mon intervention pourrait donc s’arrêter là !
Mais la situation est évidemment légèrement plus complexe que ne le laissent penser les analyses du Figaro !
Les limites du triomphalisme
D’abord, si 56 % des Français se disent prêts à voter à droite, LR compris, il convient de rappeler que Xavier Bertrand ou tout autre candidat de LR n’est bien entendu que cosmétiquement de droite et que peu de chose dans le programme de ce parti ou dans l’attitude de ses représentants pourrait lui permettre d’être qualifié de droite.
Ensuite, dans les intentions de vote présentées par Harris cette semaine, le bloc de droite LR-DLF-RN-Zemmour est à 48 % et non 56 %. Surtout, si on enlève les 14 % des LR, on est plus qu’à 34 % !
L’étude Fondapol-Le Figaro révèle aussi qu’un Français sur quatre (23 %) ne se reconnaît pas dans le clivage gauche-droite.
C’est peut-être le cas de certains ici mais je pense que c’est un symptôme d’une crainte de s’afficher de droite de peur d’être diabolisé.
Surtout, politiquement, et contrairement à ce que raconte les gauchistes, Macron est évidemment bien plus de gauche que de droite sur les sujets qui comptent : peuple, ordre, identité et excellence.
Dès lors, le bloc de gauche, surtout si l’on y inclut une partie des électeurs LR, est en réalité majoritaire politiquement.
Une propagande massive
Pourquoi ce bloc politique de droite n’est-il pas plus conséquent ?
Pourquoi les Français, face aux multiples désastres qui touchent leur pays, pourquoi ne se tournent-ils pas massivement vers des hommes politiques de droite ?
Pourquoi Éric Zemmour plafonne-t-il dans les derniers sondages ?
Pourquoi beaucoup de Français de droite n’ose-t-il pas se réclamer de la droite publiquement ?
Tout simplement car la propagande et la diabolisation de l’idéologie de droite est maximale.
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais vous savez aussi bien que moi que les médias diffusent continuellement une propagande délirante et massive sur tous les sujets.
Il ne se passe pas un jour sans qu’une fiction du service public pousse des sujets sociétaux sur les transsexuels, le racisme comme fléau ultime, l’islam religion de paix et d’amour, etc.
Et ces idées ont infusés dans les esprits au point de contaminer la quasi-totalité de ceux qui influencent aujourd’hui la population.
Un exemple parmi des milliers d’autres avec cet extrait d’une vidéo récente des Youtubeurs phare McFly et Carlito. Sont invités sur leurs chaînes d’autres Youtubeurs célèbres. Vous avez donc là des figures qui parlent sans exagérer à l’ensemble de la jeunesse française.
Le thème de la vidéo : trouver quelle est la maman de quel youtubeur. Et l’une des mères explique que son fils est très conservateur. Il s’agit de la mère de Cyprien, youtubeur à 14 millions d’abonnés sur YouTube. Regardez la réaction des youtubeurs.
Bref, je ne vais pas épiloguer sur cette propagande gauchiste massive, vous avez compris l’essentiel.
Si Le Figaro évoque une droitisation de la société française, c’est un mythe absolu. Rien que politiquement, la vraie droite est en fait minoritaire. Culturellement et intellectuellement, elle l’est encore plus. La fameuse bataille culturelle a donc été perdu par la droite.
Une bataille de perdue, ce n’est pas une guerre de perdue mais il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître.
Et pourtant… il y a de l’espoir !
Malgré le bon sens des Français est toujours là !
Ventes de livres : le camouflet aux ministres
Les sondages occultés par Ouest-France : la peur du peuple
Le baromètre Cevipof
En 2017, lors du Forum de la Dissidence, j’avais analysé en longueur le baromètre annuel du Cevipof.
La droite : une réalité populaire. Un constat, des perspectives
Les constats étaient simples : malgré une intense propagande, les Français restaient encore bien à droite sur de nombreux sujets clefs.
J’ai repris le baromètre de 2020, dernier baromètre avant le Covid qui a complètement changé les questions de ce sondage annuel.
Voici quelques données intéressantes :
Malgré le matraquage idéologique, les Français conservent donc des idées de droite !
Autre illustration saisissante : le sondage sur la réalité du Grand Remplacement et sur la perception de ce phénomène.
Grand Remplacement
Et cela se voit encore plus clairement dans la récente enquête d’opinion de l’Ifop pour la Licra.
La « zemmourisation » des esprits !
Conclusion
Pas de triomphalisme car l’ennemi est efficace. La propagande est redoutablement efficace.
Heureusement, le bon sens des Français est toujours là, prêt à se révéler sous le vernis du gauchisme.
Pour faire triompher ce bon sens populaire et lui donner enfin une traduction politique, une seule solution : mener une guerre sans merci à l’idéologie gauchiste.
Nicolas Faure
Conférence donnée le 27/11/2021 lors du Forum de la Dissidence