« Jamais, en effet, on n’avait assisté à une telle opération d’endoctrinement des masses. »
Les événements dramatiques que vient de connaître notre pays revêtent une dimension particulièrement spectaculaire. Celle-ci cependant ne résulte pas des attentats eux-mêmes mais de l’exploitation ahurissante qui en a été faite par le Système. Jamais, en effet, on n’avait assisté à une telle opération d’endoctrinement des masses. Exploitant l’émotion légitime de nos compatriotes, la classe politique et médiatique a manipulé les esprits au point d’abuser beaucoup de Français sincères. Elle a aussi instrumentalisé tous les patriotes qui s’étaient mobilisés contre l’islamisation de notre pays.
Car les faits eux-mêmes, aussi abjects et condamnables qu’ils soient, n’ont hélas rien d’exceptionnel. Notre pays a malheureusement déjà connu de nombreux attentats, comme ceux perpétrés par Merah et, sauf à considérer les journalistes comme une caste supérieure, rien ne justifiait l’opération de propagande déclenchée par les médias et par les autorités politiques sur le thème « Je suis Charlie » : une action de lavage des cerveaux d’une ampleur encore jamais égalée et qui constitue à ce titre un événement particulièrement inquiétant. Rappelons quelques vérités.
Comment, d’abord, ne pas être choqué d’entendre les commentateurs et les responsables politiques déclarer que la France aurait été frappée au cœur ? Cela revient à affirmer que Charlie Hebdo serait en quelque sorte le cœur de la France. Et là réside sans doute la première imposture de cette vaste opération « Je suis Charlie ». Car ce journal satirique, anarchiste et d’extrême gauche n’a cessé depuis sa création de vilipender tous les principes qui fondent notre civilisation. Comment, dès lors, prétendre défendre nos valeurs sous la bannière d’un tel drapeau ? En réalité, les idéologues de Mai-68 viennent de remporter leur ultime victoire dans l’entreprise de destruction de notre nation : réduire les valeurs de la France à celles de Charlie Hebdo.
Autre imposture : la réaction des politiques et des médias s’est faite au nom de la défense de la liberté d’expression. Or, dans ce matraquage médiatique auquel nous avons été soumis pendant plusieurs jours, la liberté d’expression a été totalement bafouée. Le Front national a été écarté de la manifestation à laquelle il souhaitait manifestement participer et aucune voix dissonante n’a été autorisée à s’exprimer. Nous avons dû subir un unanimisme écœurant digne des régimes dictatoriaux, laissant entendre que la liberté d’expression serait menacée par des terroristes alors qu’elle est constamment mise en cause par les tenants du politiquement correct qui imposent dans notre pays une pensée unique d’essence totalitaire.
Rappelons, par ailleurs, que Charlie Hebdo a été victime de cet odieux assaut parce qu’il avait publié des caricatures d’Allah et de Mahomet. Si donc les adeptes de Charlie Hebdo voulaient réellement défendre cette forme extrême de la liberté d’expression qui consiste à blasphémer, ils auraient dû brandir sur leur pancarte ces fameuses caricatures. Or, il n’en a rien été. On a pourtant invité les Français à se dresser contre les terroristes et à ne pas leur céder un pouce de terrain, mais ceux-ci ont d’ores et déjà gagné : personne ne publiera plus jamais de telles caricatures offensantes.
Par ailleurs la France est sous le coup d’une attaque en règle menée par un ennemi qui, sous le nom « d’Etat islamique », est clairement identifié. Or jamais, lors des discours ou des manifestations, cet ennemi n’a été désigné, jamais aucune action n’a été annoncée pour le combattre. Quelles initiatives vont être prises pour mettre hors d’état de nuire tous les djihadistes en puissance, pour saisir tous les dépôts d’armes dans les banlieues, pour bombarder les camps d’entraînement d’Irak et de Syrie ?
Et, surtout, rien n’est fait pour tirer les leçons de ces événements. Car ces tueries sont la conséquence directe de la politique d’immigration menée depuis des décennies par la classe politique. En faisant venir des millions de musulmans sur notre sol, on les a amenés à considérer qu’ils étaient chez eux chez nous, ce qui conduit certains à penser qu’ils peuvent nous imposer leurs normes et leurs valeurs. En important l’islam, on a importé l’islamisme. Car, si tous les musulmans présents en France ne sont évidemment pas des terroristes, en revanche, tous les terroristes sont des musulmans et tous les actes de terrorisme sont perpétrés au nom d’Allah. Sans la montée en puissance de l’islam dans notre pays, il n’y aurait pas de progression de l’antisémitisme ni de danger terroriste.
Au lieu de cela, la classe politique et médiatique, refusant d’affronter la réalité, s’en prend de façon abstraite et théorique à tous ceux qu’elle dénonce comme extrémistes, plaçant sur le même plan les islamistes et ceux qui défendent notre identité et qui s’inquiètent de l’islamisation de notre nation. Ce faisant, elle utilise une technique classique de manipulation des masses, celle de la fausse symétrie. Demandons à notre tour que l’on évite l’amalgame car, de tous les extrémistes désignés par la classe politique, seuls les islamistes pratiquent la prise d’otages, l’égorgement, l’assassinat et l’attentat à la bombe.
Bruno Mégret
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