La réforme territoriale a été votée par l’Assemblée nationale la semaine dernière. François Hollande voulait faire de cette réforme sa grande réforme structurelle à lui. La face administrative de notre France risque donc de changer. Nous avions 22 régions pour l’instant. Nous n’aurons désormais plus que 14 régions.
Mais la réforme ne concerne pas que le découpage territorial.
Le découpage territorial est la face visible de l’iceberg. Ou tout du moins la face que les médias de l’oligarchie veulent nous montrer. Cette réforme supprime l’obligation des régions d’organiser un référendum pour certaines décisions importantes comme la fusion des départements ou le regroupement des régions. Mais la plupart des dispositions n’étaient pas dans le projet initial proposé par le gouvernement. Les amendements viennent des parlementaires. Un de ces amendements a supprimé la possibilité de fusionner des collectivités suite à une initiative locale.
D’où venait cette possibilité ?
C’était la réforme constitutionnelle de 2003 qui avait mis en place ces dispositions, permettant au peuple d’avoir un droit de regard sur les frontières administratives de leur région.
Et c’est ce droit de regard du peuple qui ne plaît pas aux élites de l’oligarchie ?
Exactement. L’échec au référendum local qui proposait le regroupement du Haut‑Rhin et du Bas‑Rhin a visiblement déplu à nos élus. Et l’oligarchie a donc décidé de supprimer ce droit. Cela rappelle fortement ce qui s’était passé au moment du référendum de 2005 sur la constitution européenne. Refusé par le peuple, elle était passée sous le nom du traité de Lisbonne deux ans plus tard. Même si le texte n’a pas encore été validé définitivement par l’Assemblée, il semblerait au vu des débats que ces amendements visant à réduire l’influence du peuple en politique ne pose pas véritablement de problème.
Source : Bulletin de réinformation, R.C., 25/11/2014