Par Johan Hardoy ♦ Ingénieur polytechnicien, Christian Gerondeau travaille sur les questions environnementales depuis plus de dix ans et a publié de nombreux ouvrages concernant l’écologie. Son dernier livre, Les douze mensonges du GIEC, décrit le déroulement de la COP 26 qui s’est déroulée à Glasgow en novembre 2021 puis entreprend de réfuter, en dénonçant les agissements du GIEC (un organisme politique qui affirme parler « au nom de la science »), les « douze contrevérités majeures qui constituent le socle de la religion écologiste qui règne aujourd’hui en Occident ».
Le grand schisme survenu à Glasgow
La dernière « Conference of Parties » (COP) ne s’est pas achevée comme prévu. En effet, alors que la présidence britannique s’attendait à ce que la déclaration finale entérine la « fin du charbon », le représentant indien a finalement obtenu, avec l’appui chinois, la rédaction d’un texte non contraignant.
En conséquence, les deux pays les plus peuplés du monde continueront à émettre du CO2, contredisant définitivement les résolutions solennelles des 25 COP précédentes.
Ces dernières n’avaient d’ailleurs pas empêché les besoins en énergie mondiaux, et donc les émissions de CO2, de croître régulièrement. Pour les uns, l’humanité se dirige vers le gouffre avec un réchauffement de 2,7° C d’ici la fin du siècle, mais pour les autres, principalement situés dans les pays en développement, les énergies fossiles demeurent indispensables pour sortir de la pauvreté.
Par ailleurs, le stock de CO2 atmosphérique s’élevant actuellement à 3 200 milliards de tonnes et les flux des pays développés n’accroissant celui-ci que de 5 milliards de tonnes par an, les efforts de ces derniers pour réduire leurs émissions ne peuvent avoir aucun effet significatif sur le climat, si tant est que celui-ci dépende réellement dudit stock.
Les douze mensonges du GIEC
1) Le GIEC agit pour le bien de l’humanité.
En faisant croire qu’il serait possible de se passer au cours du présent siècle des hydrocarbures fossiles, le GIEC entraîne tous les pays qui le suivent sur la voie de dépenses et de contraintes inutiles aux très lourdes conséquences dont les pauvres et les déshérités seront les premières victimes.
Ainsi, l’électricité est indispensable pour de multiples usages qui constituent une clé de sortie de la pauvreté, mais cette énergie ne peut être produite en grande quantité que par le recours à des centrales hydroélectriques, nucléaires ou thermiques et non par des sources intermittentes comme les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques. Dans les pays en développement, les centrales à gaz ou à charbon demeurent la seule solution réaliste. En préconisant à un pays comme l’Inde de ne pas émettre de CO2, le GIEC condamne une grande partie de sa population.
2) Les énergies renouvelables peuvent remplacer le pétrole et les autres énergies fossiles.
En réalité, les énergies renouvelables ne peuvent répondre tout au plus qu’à 10 % des besoins énergétiques de l’humanité et non à 80 % comme l’affirme le GIEC.
En Allemagne, où plus de 300 milliards d’euros ont été dépensés pour couvrir le pays de plus de 30 000 éoliennes et de millions de panneaux photovoltaïques, ceux-ci ne lui procurent qu’un peu plus d’un tiers de son électricité, c’est à dire moins de 8 % de son énergie finale, le solde étant principalement fourni par le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Le but affiché par les gouvernements européens de supprimer entièrement le recours aux énergies fossiles pour en finir avec les émissions de CO2, que se soit en 2050 ou en 2100, relève donc de l’utopie.
3) Le pétrole va bientôt manquer.
Malgré les prévisions pessimistes des années 1970 qui affirmaient que le pétrole pourrait être épuisé dès l’an 2000, les réserves prouvées représentent actuellement cinquante ans de consommation, sachant que les réserves réelles sont très largement supérieures.
Cependant, le monde ne pourra pas s’aligner sur la consommation américaine qui atteint chaque année 3 tonnes de pétrole par habitant (le tiers en France), car il faudrait annuellement 24 milliards de tonnes alors que la production mondiale actuelle n’est que de 4,5 milliards.
4) La mer va nous envahir.
Il s’agit d’une des peurs ancestrales de l’humanité. Depuis trente ans, tous les rapports du GIEC ont systématiquement placé en première place des menaces liées à la submersion des zones côtières, alors que les satellites constatent une montée des eaux de 2 à 3 millimètres par an depuis une quarantaine d’années et qu’aucune augmentation de ce rythme n’a été observée au cours des dernières années.
Le GIEC s’inquiète même d’une élévation du niveau de la mer dépassant 15 mètres d’ici l’an 2300 ! Il faudrait pour cela que fondent les glaces de l’Antarctique, où se trouvent 90 % de la glace polaire, alors qu’il n’existe pas le moindre indice de ce phénomène.
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5) La température va s’élever dramatiquement.
Cette peur constitue le fondement central de la communication du GIEC. La réalité est tout autre : au cours des 40 dernières années, les satellites ont relevé une croissance de l’ordre de 0,013 à 0,020° par an, ce qui conduirait à une hausse de l’ordre de 0,4 à 0,6° en 2050 si elle se poursuivait inchangée.
De 1910 à 1940, le globe avait déjà connu pendant trente ans un rythme analogue de croissance de la température avant d’entrer dans une phase de décroissance jusqu’en 1975, à tel point que les médias unanimes et de nombreux climatologues de l’époque pronostiquaient l’arrivée imminente d’un nouvel âge glaciaire !
6) Les réfugiés climatiques vont déferler.
Depuis 1950, la hausse des températures dans les zones équatoriales et subtropicales a été d’environ ½°. Pourquoi les populations concernées fuiraient-elles pour ce motif des régions du globe dont le climat change si peu alors que les rendements agricoles s’accroissent constamment ?
7) Le changement climatique est responsable de toutes les catastrophes.
Lors des nombreuses catastrophes naturelles qu’a connues l’humanité, dont beaucoup sont sorties de la mémoire collective, personne n’aurait eu l’idée de rendre responsable le « changement climatique » d’origine humaine comme le fit sans scrupules Angela Merkel au sujet des inondations en Allemagne survenues en 2021.
8) Les ours blancs sont en danger.
Ces plantigrades carnivores ont failli disparaître il y a une cinquantaine d’années à cause des chasses incontrôlées auxquelles les autorités canadiennes ont mis fin en 1975. Depuis lors, leur nombre n’a cessé de croître pour atteindre aujourd’hui un niveau au-delà duquel ils présenteraient un danger excessif pour les populations locales. Il faut ajouter que les ours blancs existent depuis des centaines de milliers d’années et que leur espèce a traversé des successions de phases glaciaires et interglaciaires.
9) Le CO2 est un polluant.
Il y a seulement vingt ans, personne n’aurait osé qualifier le CO2 de polluant puisqu’il n’en est pas un et qu’il est indispensable à la vie en tant qu’élément central de la photosynthèse. Nous en émettons nous-mêmes à chaque respiration !
L’accroissement de moitié de la présence de CO2 dans l’atmosphère depuis les débuts de l’ère industrielle a eu deux conséquences bénéfiques, à savoir que la planète reverdit et que la productivité des récoltes est meilleure.
10) L’écologie favorise l’emploi et la croissance.
En réalité, les dépenses consenties au nom de l’illusion vaine de « sauver la planète » détruisent massivement des emplois dans le secteur industriel.
11) Le GIEC est un groupe d’experts.
Le mot « expert » ne figure pas dans la dénomination anglaise (« Intergovernmental Panel on Climate Change ») du GIEC qui n’est pas un organisme scientifique mais politique regroupant 195 pays dont les représentants n’ont pour la plupart aucune expertise en matière de climat.
Depuis sa création en 1988, cet organisme a compté quatre présidents dont aucun n’était climatologue. Les deux premiers étaient météorologistes (ce qui est entièrement différent), le troisième ingénieur des chemins de fer (ce qui ne l’empêchait pas de se présenter comme le meilleur expert mondial du climat !) et le dernier en date économiste.
En 2021, le rapport de 4 000 pages de la co-présidente, la Française Valérie Masson-Delmotte, indique qu’il a été élaboré par 751 auteurs issus de 66 pays (existe-t-il tant d’experts qualifiés du climat répartis dans autant de pays ?), tout en citant 14 000 références et en mentionnant avoir fait l’objet de 78 007 commentaires ! En fait, les conclusions rendues publiques émanent d’un petit groupe de rédacteurs finaux qui n’ont fait que reproduire en l’aggravant le contenu des cinq rapports précédents.
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12) Les scientifiques sont unanimes.
Depuis la création du GIEC, on ne compte plus les scientifiques qui ont dénoncé et continuent à dénoncer ses affirmations.
Ainsi, en 2019, 500 scientifiques, parmi lesquels des titulaires de Prix Nobel, ont adressé au Secrétaire Général des Nations-Unies une déclaration restée sans réponse, intitulée « Il n’y a pas d’urgence climatique » et comprenant six paragraphes dont les thèmes sont les suivants : 1/ Le climat terrestre a toujours varié ; 2/ Le réchauffement actuel est beaucoup plus lent qu’annoncé ; 3/ La politique climatique repose sur des modèles inadaptés ; 4/ Le CO2 est la nourriture des plantes, la base de toute vie sur terre ; 5/ Le réchauffement climatique actuel n’a pas accru les désastres naturels ; 6/ La politique doit respecter les réalités scientifiques et économiques.
Le moment est venu de faire appel à la science, la vraie, celle qui repose sur des faits et non des hypothèses.
Johan Hardoy
Article initialement publié le 07/06/2022
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