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Le Pape François et la soumission à l’islam

Le Pape François et la soumission à l’islam

par | 9 juin 2016 | Géopolitique, Société

Le Pape François et la soumission à l’islam

Guillaume Faye, journaliste, écrivain, un des principaux théoriciens de la Nouvelle Droite dans les années 1970-1980.

♦ Après avoir accueilli sur l’île de Lampedusa les « migrants » clandestins en leur souhaitant avec chaleur la bienvenue en Europe (« mes chers musulmans »), après avoir lavé les pieds d’autres immigrés musulmans à Rome devant les caméras, après avoir ramené de l’île de Lesbos dans son avion personnel trois familles musulmanes réfugiées de Syrie en les préférant à des familles chrétiennes pourtant beaucoup plus en danger (voir autre article précédent de ce blog), voici que le Pape François a fait de nouveaux gestes emblématiques de soumission envers l’islam.

Le Pape François ne procède pas à un « rapprochement » avec l’islam ; il va bien plus loin et essaie de tisser une véritable complicité. Il médiatise ouvertement sa démarche, en forme de provocation. Sa feuille de route est transparente et cynique. Elle est aussi très dangereuse.


L’islamophilie papale ignorante

Il est passé à la vitesse supérieure, c’est-à-dire théologique, en recevant au  Vatican le 23 mai le cheikh Ahmed al-Tayeb, grand imam de la mosquée al-Azhar du Caire, plus haute autorité de l’islam sunnite dans le monde. L’audience était censée produire un dégel entre l’institution sunnite et le Saint–Siège. En réalité, il s’agissait pour ce dernier de s’excuser des propos hostiles à l’islam, dénonçant sa violence et son intolérances intrinsèques, tenus (pourtant très doucement et allusivement) par Benoît XVI à Ratisbonne (1). Le cheikh al-Tayeb, scandalisé, les avait fustigés. Cette audience au Vatican est une première et une victoire aux yeux des musulmans.

Second fait récent assez grave : dans un entretien accordé à La Croix (17 mai), le Pape se livre à un éloge de l’islam – qui réfute implicitement Benoît XVI – et déblatère sur l’impérialisme occidental, ce qui est hors de propos ; mais il ne dit pas un mot sur les atrocités de Dae’ch et consorts ni sur le terrorisme islamique !

Le Pape François explique : « L’idée de conquête est inhérente à l’âme de l’islam, il est vrai. Mais on pourrait interpréter avec la même idée de conquête la fin de l’Évangile de Matthieu où Jésus envoie ses disciples dans toutes les nations. » Ces propos sont à la fois faux et pervers car il n’y a rien de comparable entre la conversion forcée exigée par l’islam et la conversion persuasive (sauf rarissimes épisodes) du christianisme. Ces propos sont aussi inouïs : c’est la première fois qu’un Pape (par ignorance, par calcul, par intelligence défaillante ?) sort une ineptie historique et théologique pareille, culpabilisant le christianisme par rapport à l’islam. Dans quel but, un tel masochisme ? En tout cas, il a été respectueusement recadré par Rémi Brague, professeur de philosophie à la Sorbonne : « Contrairement à ce qu’a affirmé le Pape François, les textes sacrés de l’islam et du christianisme ne justifient pas la violence de la même manière ». (Le Figaro, 24/05/2016).

Les chrétiens  persécutés? Silence !

Choquant : dans cet entretien, le Pape – comme d’ailleurs le Vatican d’une manière générale – est resté muet sur les persécutions et l’exil massif subis par tous les chrétiens dans les pays musulmans, alors même qu’il encourage le déversement migratoire des musulmans en Europe ! C’est la première fois dans l’histoire qu’un Pape tente un « rapprochement » avec l’islam au moment même où ce dernier repart à la conquête de l’Europe et se débarrasse de tous les chrétiens du Proche-Orient après meurtres et persécutions. Vladimir Poutine est nettement plus efficace que le Pape François – ou que les dirigeants européens – pour prendre la défense des chrétiens de Syrie persécutés.

Dans l’entretien précité à La Croix, le Pape François affirme une autre énorme contre-vérité : que la coexistence entre chrétiens et musulmans est possible. Et il donne l’exemple de son pays, l’Argentine. Ridicule : on y compte à peine 1% de musulmans.

En accord avec l’extrême gauche immigrationniste

Plus récemment, le Pape François en a encore rajouté. A la suite d’un naufrage récurrent de clandestins partis de Libye, il a déclaré devant 500 écoliers de Reggio di Calabria : « Les migrants ne sont pas un danger, ce sont eux qui sont en danger ». L’air bouleversé, avec son sens aigu de la communication et de la mise en scène, il a brandi un gilet de sauvetage recueilli sur une enfant syrienne noyée en lançant : « Je le conserve comme l’un des biens les plus chers » (2).

Cet appel théâtral et basique à la pitié et à l’émotion, destiné à nous culpabiliser, d’un simplisme qui ravit tout ce que l’Europe compte de gauchistes immigrationnistes, dissimule un mépris envers les Européens. Ces derniers, en 2015, ont subi l’intrusion de 1,5 million de « migrants » envahisseurs (à 90% musulmans) et les flux s’accélèrent en 2016. Du jamais vu dans toute l’histoire de l’Europe. Cette indifférence envers les Européens qui voient leur continent pris d’assaut cache peut-être aussi une approbation de cette invasion. Affirmer que « les migrants ne sont pas un danger », mais, sous-entendu, une chance, c’est exactement le discours des groupes et lobbies d’extrême gauche immigrationnistes et défenseurs des « sans papiers », d’obédience trotskiste. Des parentés entre la doctrine du Pape et la position des « islamo-gauchistes » apparaissent de plus en plus souvent.

Le Prix Charlemagne attribué au Pape François et le nihilisme

Quatrième fait récent (très peu noté par les médias comme tous les faits importants) qui renseigne sur la stratégie du Pape : en mai 2016, il a reçu le Prix Charlemagne pour la construction européenne et a fait un discours devant les présidents du Conseil de l’Europe, de la Commission européenne et du Parlement européen. Déjà, voilà qui en dit long sur l’idéologie des institutions européennes qui attribuent ce prix à un pape ouvertement favorable à l’immigration incontrôlée et à l’islamisation de l’Europe ; cette inversion du réel est orwellienne. Le discours du Pape incite les Européens à la « capacité d’intégrer contre l’exclusion », mais aussi à « regarder l’étranger, le migrant, celui qui appartient à une autre culture, comme un sujet à écouter, considérer et apprécier ». Langue de bois droit-de-l’hommiste, catéchisme de l’extrême gauche.

Mais il y a beaucoup plus grave. Le Pape, chef de l’Eglise catholique, a déclaré dans ce discours, ce qui n’a pas été relevé mais qui est explosif, que « la renaissance de l’Europe, l’âme de l’Europe […], ses racines chrétiennes, […] irriguées par l’eau pure de l’Evangile » reposaient sur l’accueil sans limites de tous les migrants. Autrement dit, le salut (moral) de l’Europe repose sur son invasion ethnique acceptée. Folie douce et absurdité ; cela s’appelle du nihilisme.

Le Pape va encore plus loin : en rupture complète avec Jean Paul II et Benoît XVI, théologiquement accusés (implicitement, sans les nommer) de « triomphalisme chrétien », il a affirmé dans son discours qu’il suffisait d’une « simple présence chrétienne en Europe, un témoignage qui ne cherche plus autre chose sur le sol européen ». Paroles terribles et subversives : l’Europe peut s’islamiser et remplacer sa population, ce n’est pas grave, pourvu qu’il y ait un « témoignage » chrétien minoritaire. Le Pape François manifeste ici un nihilisme souriant.

Le Pape islamisateur contre les peuples européens

Quel est l’objectif du Pape François, extrêmement politisé ? Mesurons d’abord le résultat de sa politique : elle va objectivement dans le sens d’une augmentation de l’invasion migratoire et de l’islamisation de l’Europe ; elle culpabilise l’enracinement européen, même chrétien, et répand l’idée que l’Europe n’est pas fondamentalement de tradition chrétienne et gréco-romaine, celtique, slave, germanique, scandinave mais qu’elle doit s’islamiser, s’ouvrir aux immigrés musulmans et autres non-Européens. Sa politique va aussi dans le sens d’un pardon fait à l’islam et d’un appel au respect et, au fond, à la soumission des chrétiens européens à l’islam.

Quant à l’objectif recherché : le Pape François est–il un naïf utopique halluciné ou un cynique destructeur de l’identité européenne ? Peut-être les deux à la fois, il est très difficile de répondre avec exactitude. En tout cas, le message adressé à la chrétienté et aux Européens est clair : ne résistez pas à l’islamisation, vous ne risquez rien. Le Pape croit-il lui-même à ce mensonge ?

Une telle folie peut s’expliquer par un christianisme radical de retour aux sources (fantasmées) du christianisme primitif présent chez les jésuites ultra-politisés sud-américains proches de la « théologie de la libération » (marxisée) des années 1960 et 1970, que le Pape François a certainement bien connue…

Dans cette perspective, ce serait au nom d’une certaine morale chrétienne égalitariste originelle que le Pape s’en prendrait à la fois au catholicisme traditionnel et à l’identité européenne ethnique, qu’il semble ne pas apprécier ; alors qu’il n’a rien contre les identités ethniques des autres peuples, notamment musulmans. Cherchez l’erreur. Sa sympathie affichée et active pour l’islam pose néanmoins un problème très grave : c’est que l’islam ne lui voue et ne voue aux chrétiens, aux Européens, aux Occidentaux, etc., aucune sympathie. Pour ne pas dire plus.

De deux choses l’une : ou bien le Pape François est un utopiste délirant, un de ces jésuites intello-gauchistes dont les rêveries sommaires et sincères explosent toujours en plein vol ; ou bien il appartient au clan des démolisseurs.

Guillaume Faye
6/06/2016

Notes :

(1) La démission de Benoît XVI, fait inouï dans l’histoire de l’Eglise, reste un mystère.

(2) Cet épisode du gilet de sauvetage est une opération de communication sophistiquée. Rien n’est improvisé ou spontané.

Source : Blog de l’auteur

Correspondance Polémia – 9/06/2016

Image : Pour le Jeudi saint, le pape va laver les pieds de douze jeunes migrants.

 

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