Accueil | Europe | Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé : Hervé Juvin sur TVL

Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé : Hervé Juvin sur TVL

Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé : Hervé Juvin sur TVL

par | 1 octobre 2015 | Europe, Politique

Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé : Hervé Juvin sur TVL

TV Libertés recevait le 18 juin 2015 à son émission « L’Invité du jour » Hervé Juvin, économiste et essayiste, auteur de Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé. Il est interrogé par Élise Blaise.

Transcription (court extrait) réalisée par Polémia.

Élise Blaise : Notre invité ce soir c’est Hervé Juvin. Bonsoir, Monsieur. Vous êtes parmi nous pour nous présenter votre dernier ouvrage, Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé, paru aux éditions Pierre Guillaume de Roux. Pour commencer, votre titre, évidemment, fait référence au Mur de Berlin qui, lui, est tombé en 1989. En quoi considérez-vous que cette disparition a rebattu les cartes du jeu mondial ?

Hervé Juvin : La chute du Mur de Berlin est un des phénomènes totalement déterminants de la fin du XXe siècle et certainement aussi du début du XXIe siècle mais, si vous me permettez, Élise, nous sommes aujourd’hui le 18 juin, c’est un anniversaire, celui de l’Appel du 18 juin, et je dirais qu’en substance ce livre est un appel à l’indépendance.

Ce livre est un appel à l’indépendance de la France, à l’indépendance de l’Europe, parce qu’on a beaucoup cru en une France libre dans une Europe libre, et je ne suis pas certain, plus de trente ans après la chute du Mur de Berlin, que ce soit la situation à laquelle nous assistons. J’ai le sentiment que, bien sûr, nous ne sommes pas sous occupation militaire, bien sûr – et il faut s’en féliciter – l’Europe a connu la paix, bien sûr la France se croit libre de son destin, libre de ses choix et les Français libres de leur avenir. Je ne suis pas certain que ce soit le cas. J’observe que la chute du Mur de Berlin, en 1989, c’était la promesse de la paix permanente, c’était la promesse de la démocratie planétaire et puis, pour certains, c’était tout simplement la fin de l’histoire : le régime libéral capitaliste allait s’instaurer partout dans le monde, partout dans le monde les hommes et les femmes allaient vivre en abandonnant toute idéologie et tout espoir politique sous la loi très simple du contrat, du marché et des droits de l’individu et, en d’autres termes, nous étions sur une autoroute, celle de la prospérité, celle de la croissance infinie et celle de la fin des conflits politiques.

Non seulement ce n’est pas la situation : l’histoire s’est remise en marche, mais notre situation actuelle, de la France et de l’Europe, n’est pas celle d’une France plus libre dans une Europe outil de sa liberté. Je constate que la majorité des lois adoptées en France ne sont pas d’initiative française : elles nous viennent de comités d’experts de sachants et de bien-pensants ; pour plus des deux tiers des lois appliquées en France, elles viennent de structures non démocratiques, européennes de façade, certes, mais dont beaucoup sont hantées par les lobbies américains…

Voir aussi

Polémia
01/10/2015

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Je fais un donSoutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, cliquez ici.

Voir aussi